1209 : Simon de Montfort s’empare de Mirepoix
Simon de Montfort, qui vient de conquérir Carcassonne le 1er août, s’empare de Mirepoix le jour de la saint Maurice. Il donnera la ville, le 1er décembre 1212, avec un domaine d’environ 200 Km2, à son fidèle lieutenant, Guy de Lévis.
Celui-ci est à l’origine de la lignée dont est issue le duc de Lévis-Mirepoix, successeur de Charles Maurras à l’Académie française, qui prononça l’éloge de son prédécesseur lors de son Discours de réception, le jeudi 18 mars 1954, conformément à l’usage. (Photo : Mirepoix : la Grand place et la cathédrale Saint-Maurice)
Il y prononça cette phrase : « Il connut sans fléchir les pires vicissitudes et la plus cruelle de toutes. Un nom vient naturellement à mes lèvres. Il eut à subir comme Socrate la colère de la cité… »
Discours de réception à l’Académie française du duc de Lévis-Mirepoix
• La famille des Lévis-Mirepoix
1558 : Mort d’un souverain francophone
Portrait de Charles Quint par Juan Pantoja de la Cruz d’après Le Titien.
Beaucoup l’ignorent, mais si la langue maternelle de Charles Quint, né à Gand en 1500, était le flamand, il parlait le français mieux que l’espagnol.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « La France face à l’Europe de Charles Quint » : la carte ci-dessus, que cette photo commente, met bien en évidence l’encerclement terrestre quasi complet de la France d’alors par les possessions du Roi-Empereur; le péril mortel qui en découlait pour nous; et donc pourquoi, en 1700, soit deux siècles après la naissance de Charles Quint, Louis XIV accepta le testament de son quatrième et dernier successeur en ligne directe, Charles II, mort sans enfant, acceptant de mener la longue et difficile Guerre de Succession d’Espagne, dont le but était de placer sur le trône espagnol un prince français.
Celui qui fut Charles 1er d’Espagne et Charles Quint d’Allemagne se battit donc presque toute sa vie contre François 1er qui, lui, défendait l’indépendance nationale française contre les rêves de monarchie universelle de l’Empereur. Leurs deux fils respectifs reprendront le flambeau de cette sorte d’interminable guerre civile européenne que fut l’opposition acharnée des monarchies française et habsbourgeoise : Henri II et Philippe II s’opposeront aussi implacablement que leurs parents.
Souvent hostiles, de ce fait (François 1er fut retenu prisonnier à Madrid après le désastre de Pavie), les rapports des deux hommes – et des deux peuples – étaient cependant ambigus, et parfois empreints d’une réelle estime. Ainsi François premier autorisa, par exemple, son vieil adversaire à traverser la France pour aller châtier une rébellion dans les Flandres; Charles fit donc son entrée à Paris en 1540, après avoir été reçu à Chambord par le roi François, auquel il adressa ce beau compliment :
« Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l’industrie humaine » (en français dans le texte, évidemment : voir l’éphéméride du 1er janvier).
1601 : Naissance d’Anne d’Autriche
Elle deviendra l’épouse de Louis XIII, et la mère de Louis XIV.
Elle est l’une de ces cinq femmes qui, sous la Royauté, exercèrent la totalité du pouvoir (à l’occasion de Régences pour cause de minorité du Roi, ce qui est le cas pour Anne d’Autriche; ou a l’occasion de Régences pour cause d’absence du Roi, comme ce fut le cas pour Blanche de Castille, lorsque son fils Saint Louis s’absenta de longues années pour la Terre Sainte).
Il convient de remarquer que, sur ces cinq femmes, trois étaient d’origine étrangère (ce qui est le cas ici, pour Anne d’Autriche, fille du Roi d’Espagne Philippe III).
Les six Régentes de France :
• Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
• Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
• Louise de Savoie (pour François 1er);
• Catherine de Médicis (pour Charles IX);
• Marie de Médicis (pour Louis XIII);
• Anne d’Autriche (pour Louis XIV).
1743 : Naissance de Quentin Crawford
On sait relativement peu de choses de ce gentilhomme Ecossais, né à Edimbourg et mort à Paris. C’est surtout son grand courage et son grand dévouement envers la famille royale dans la préparation de l’évasion de Varennes qui retiennent l’attention : avec son épouse, Anne-Eléonore Franchi (Anne Eleonore Franchi.pdf) il s’est investi, malgré les dangers, pour la location de la berline et l’établissement des faux papiers de la famille royale (éphéméride du 12 juin).
Appelé Quintin Craufurd en Grande-Bretagne, un site (en anglais) donne ces quelques renseignements sur lui.
Ecossais, cœur fidèle
1792 : Avènement de la République
Le 22 septembre 1792, six semaines après l’incarcération du roi Louis XVI et deux jours après la victoire de Valmy, les députés de la nouvelle assemblée de la Convention décident, sur une proposition de Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l’An 1 de la République ».
C’est de cette manière « furtive », selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République.
Sous l’Ancien Régime, le mot République était synonyme d’État (que celui-ci ait ou non un souverain à sa tête). À la fin du XVIIIe siècle, il commence à se confondre avec un régime non monarchique (que celui-ci soit ou non démocratique).
Après deux siècles, on sait quelles ont été les conséquences historiques déterminées, désastreuses pour la France et le monde, que cette proclamation furtive a entraînées et continuent de produire aujourd’hui encore.
Inutile de rappeler que les protagonistes dudit acte devaient être guillotinés à bref délai
1914 : Mort d’Alain Fournier
Henri-Alban Fournier, dit Alain Fournier, est tué au sud de Verdun alors qu’il vient d’avoir 28 ans.
Le Grand Meaulnes, son premier et unique roman, paru en 1913, manqua d’une voix le Prix Goncourt. En 1914, il commencera la rédaction d’un nouveau roman : Colombe Blanchet, qui restera inachevé.
Mobilisé dès les premiers jours de la Grande Guerre, il meurt dans les Hauts de la Meuse. Porté disparu avec 20 autres compagnons d’armes, il est jeté dans une fosse commune. Son corps sera finalement identifié en 1991, soit 77 ans après sa disparition.
1920 : Démission de Paul Deschanel, le président dérangé.
Huit mois après son élection, le président de la république annonce sa démission au Parlement, car il est atteint de troubles mentaux graves : en mai 1920, près d’Orléans, un cheminot nommé Rateau l’avait trouvé marchant pieds nus en pyjama sur la voie ferrée : « Mon ami, ça va vous étonner, mais je suis le président de la République », lui avait dit Deschanel qui venait de tomber d’un wagon !
Le 10 septembre, il avait été vu presque nu en train de se baigner dans une des pièces d’eau du château de Rambouillet.
Hospitalisé dès le lendemain de sa démission, Paul Deschanel qui a été remplacé par Millerand, est mort en avril 1922.
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Il est vrai que Charles Quint parlait mieux le français que l’espagnol mais sa langue maternelle était le flamand.
Sur l’encerclement de la France au temps de François I°, il semble que l’on ait exagéré. D’abord, Charles Quint ne cherchait nullement à annexer une partie de la France, bien au contraire, il ne cherchait qu’un statu quo. De plus, ses états ne connaissaient pas d’organisation centralisée, à la différence de la France. Enfin, les origines du conflit entre la France et l’Espagne résident dans la ridicule prétention de François I° à postuler pour des possessions italiennes, sans légitimité ni bon sens.
Le droit de conquête a pour fondement la loi du plus fort.
1144 Alphonse Jourdain comte de Toulouse accorde aux gens de Montauriol, cinquante kilomètres au nord de Toulouse, par charte de construire une bastide fortifiée, elle sera en Occitanie, l’unique bastide fortifiée. Elle sera en ce haut moyen âge, a gestion municipale démocratique, la municipalité gérée par des consuls détient le pouvoir judiciaire, militaire, peut lever les impôts et faire justice. Aucun prince, comte , une population d’apport, allant du noble au roturier qui désire vivre dans cette nouvelle ville.
1179 Concile de LATRAN le pape condamne les Cathares et ouvre les hostilités sur tout le sud de la France. Ce sera les croisades dites des Albigeois.
1200 Philippe Auguste se contente d’observer sans se mêler à ce qui se prépare.
1205-1208 Brouille cherchée par l’église de Rome envers le comte de Toulouse « Un hérétique est pire qu’un païen maure » L’église choisi Simon de Montfort pour commander les hardes de chevaliers Germaniques, Francs et Suisses qui vont dévaliser le sud.
Devenu vicomte de Carcasonne et de Bésiers, il recule devant la détermination de la population Montalbanaise et se déplace après deux tentatives infructueuses sur la ville de Muret.
1218, La population Montalbanaise a gagné sa liberté et le brutal Simon de Montfort est tué par une pierre lancée d’un pierrer armé par des femmes, Comme quoi.
Lors de la visite du du chateau de Montségur , passionnant exposé sur les tenants et aboutissants de la croisade des albigeois laquelle se solda aussi par une défaite de l Occitanie face à la France du Nord .
Le guide , fort zélé , conseillait d’aller visiter le chateau de Lagarde , peu loin en automobile . Petit Versailles Pyrénéens délabré , après la révolution l’ayant vendu comme carrière de pierres . Rencontre du paysan qui s’occupe du maintien des ruines , en pleins champs , confiées pour préservation par une veuve toulousaine ayant -selon ses dires- racheté le » château » à la succession de l’académicien Lévis-Mirepoix et réalisant tardivement l’immense travail de défrichage .
Paysan habile , conservant à sa manière le petit patrimoine : modique ticket d’entrée + vente de canettes de limonades – au réfrigérateur ! – projection vidéo sur l ‘historique du château et demande faite de budget pour » cristalliser » ( stabiliser ) les ruines ; spectacle feux d’artifice en sus La France profonde est toujours là .