1534 : Jacques Cartier atteint l’embouchure du Saint Laurent
C’est en effet le nom du saint du jour, Saint-Laurent, qu’il donne au fleuve dont il achève l’exploration : il avait réussi à convaincre le roi François Ier de financer un voyage pour découvrir le passage par le Nord entre l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique.
Jacques Cartier repartira pour remonter le Saint-Laurent l’année suivante, arrivant ainsi au village indien de Hochelaga, près duquel fut bâtie plus tard Montréal. C’est là qu’il apprend des Indiens le nom de Canada qui voulait dire, en fait, village.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir les deux photos « Navigateurs (II) : Jacques Cartier (I/II) » et « Navigateurs (III) : Jacques Cartier (II/II) »
1786 : Première ascension du Mont blanc
Jacques Balmat, dit Mont Blanc, réussit la première ascension du mont (4 807 m) en compagnie du Docteur Paccard, le 8 août 1786 à 18 h 23.
1793 : Début du siège de deux mois de la ville de Lyon, insurgée contre la Convention
1. De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, page 2759 :
« …En mai 1793, les Lyonnais se révoltèrent contre la Convention, et la commune insurrectionnelle, d’abord dirigée par des Girondins (Biroteau, Chasset), passa, dès la fin de juillet, aux mains des royalistes. Du 8 août au 9 octobre 1793, assiégée par une armée aux ordres de Dubois-Crancé, la ville se défendit avec héroïsme. Quand elle tomba enfin, la Convention décréta que Lyon serait détruite et qu’on ne laisserait debout que les maisons des pauvres; la ville reçut le nom de Commune-Affranchie, qu’elle devait conserver jusqu’au 9 Thermidor. Collot d’Herbois et Fouché firent régner la Terreur (près de 700 personnes guillotinées ou mitraillées sommairement), mais Lyon échappa à la destruction projetée… »
2. De T. Bouzard, Anthologie du chant militaire français :
« L’élimination des Girondins de la Convention, le 2 juin 1793, et la dictature instaurée par le Comité de salut public dirigé par les Montagnards entraîna de nombreux soulèvements en province. Lyon s’insurgea sous le commandement de Louis-François Perrin, comte de Précy, ancien officier de marine et ancien commandant de la garde de Louis XVI. Assiégée par les armées révolutionnaires de Dubois-Crancé, la ville est bombardée faute de pouvoir être investie. Réduits à la famine, les Lyonnais se battent à moins d’un contre dix. Lyon est finalement prise le 9 octobre 1793 et condamnée à être rasée par la Convention. Fouché, le futur ministre de la police de l’Empire, applique et exécute les Lyonnais au canon ! »
Louis François Perrin de Précy
Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ses termes :
« Lyon perdra son nom, elle sera appelée Ville-Affranchie. Elle sera détruite. Tout ce qui fut habité par le riche sera démoli, il ne restera que la maison du pauvre, les habitations des patriotes égarés ou proscrits, les édifices spécialement employés à l’industrie et les monuments consacrés à l’humanité et à l’instruction publique. Il sera élevé sur les ruines de Lyon une colonne qui attestera à la postérité les crimes et la punition des royalistes de cette ville avec cette inscription : Lyon fit la guerre à la liberté ; Lyon n’est plus… »
Environ 2000 personnes sont fusillées ou guillotinées.
C’est cet épisode héroïque et tragique qu’évoque le chant de La Ligue Noire, ou des « Fantassins lyonnais » : les paroles de ce chant guerrier reprennent l’air d’une chanson d’Adam Billault, « Aussitôt que la lumière... »; elles furent écrites par un chasseur du bataillon de la Déserte :
Ecouter La Ligue noire ou Les fantassins lyonnais
Chant de tradition française interprété par la chorale de la promotion ESM Colonel Cazeilles de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr
Gauthier et Albitte sont les conventionnels représentants le Comité de Salut Public ; Montessuy est un fort situé au nord de Lyon.
Caron fait référence à Charon, le fils des Ténèbres et de la Nuit qui, dans la mythologie grecque assurait le transport des défunts vers le royaume des morts, grâce à sa barque. Précy est le chef royaliste de l’insurrection : il a héroïquement défendu Louis XVI lors de la journée du 10 Août, aux Tuileries.
1819 : « Tout soldat porte dans sa giberne le bâton de maréchal »…
« Formule souvent attribuée, à tort, à Napoléon 1er; elle fut lancée par Louis XVIII dans une allocution aux élèves de Saint-Cyr, le 8 août 1819 » (Michel Mourre).
Une autre version donne la formule, du même Louis XVIII aux mêmes : « Rappelez-vous bien qu’il n’est aucun de vous qui n’ait dans sa giberne le bâton de maréchal… »
« Maréchal de France » n’est pas un grade : c’est l’une des deux seules dignités de l’Armée française, avec le « Soldat de Première classe ». C’est Philippe Auguste qui créa cette dignité, le Maréchal devenant le deuxième dignitaire de l’armée royale, après le Connétable de France, jusqu’à la suppression du poste de ce dernier, en 1626.
Le dernier Connétable de France fut le connétable de LESDIGUIÈRES gouverneur du Dauphiné. (sous le roi
Louis XIII). Son mausolée est à Gap (depuis 1798 ).
Signification des symboles du bâton de maréchal
De Michel Mourre :
« Le nombre de maréchaux augmenta peu à peu. Il y eut d’abord un seul maréchal, puis deux sous Saint Louis, trois sous François premier, quatre sous Henri II, cinq sous François II, sept sous Charles IX, neuf sous Henri III, vingt après la grande promotion de 1703, une quinzaine à la fin de l’Ancien Régime. A partir du règne de Louis XIII, tous les maréchaux reçurent un bâton, symbole de leur autorité… En 1791, le nombre des maréchaux fut réduit à six… Cette dignité fut d’ailleurs complètement supprimée par la Convention en 1793. Napoléon 1er, par un décret du 19 mai 1804, rétablit la dignité de maréchal, et créa seize maréchaux d’Empire et quatre maréchaux honoraires… La grande promotion de 1804 nomma quatorze maréchaux d’Empire sur seize…
…Après la guerre de 1870, la dignité de maréchal parut tomber en désuétude, mais la Première Guerre mondiale lui donna un nouveau lustre. Furent ainsi élevés successivement à la dignité de maréchal de France : Joffre (1916), Foch et Pétain (1918), Fayolle, Franchet d’Esperey, Lyautey et, à titre posthume, Galliéni (1921), Maunoury (1923).
Après la Seconde Guerre mondiale, y furent élevés : Juin et, à titre posthume, de Lattre de Tassigny et Leclerc (1952)… »
Les trois derniers Maréchaux de France : (de gauche à droite) Leclerc, de Lattre, Juin (de profil)
1918 : Foch lance l’offensive finale
Alors que les attaques allemandes deviennent moins efficaces et que l’arrivée de troupes américaines a permis en juillet de renverser la tendance, Foch lance une vaste offensive alliée.
Trois mois plus tard, l’Allemagne, dont l’armée a reculé et qui tombe dans une crise politique qui amènera la chute de l’empire, capitulera.
« La réalité du champ de bataille est qu’on n’y étudie pas ; on fait simplement ce que l’on peut pour appliquer ce que l’on sait ; dès lors, pour y pouvoir un peu, il faut savoir beaucoup et bien »(Maréchal Foch. Principes de guerre).
Il ne réussit pas à imposer sa conception d’une paix exigeant le Rhin comme frontière de l’Allemagne plutôt que fondée sur d’hypothétiques promesses. Ecarté du dénouement final, en 1919, il contestera le traité de Versailles qu’il considère – avec Bainville, avec tant d’autres… – comme une grave erreur.
Dans ses Mémoires, il écrit :
« le 11 novembre, j’avais mis entre leurs mains un outil avec lequel ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient… ils n’ont pas su s’en servir… ils ont abîmé ce que je leur avais donné… Leur traité, je n’ai pas voulu le signer ».
1988 : Mort de Félix Leclerc
Né le 2 août 1914 à La Tuque, au Québec, Félix Leclerc fut, tout à la fois auteur-compositeur-interprète, poète et écrivain. Il fut aussi, toute sa vie, pleinement engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française.
Le 13 août 1974, il participa, avec Gilles Vigneault et Robert Charlebois, au spectacle de la Superfrancofête, sur les plaines d’Abraham à Québec, devant plus de 100 000 spectateurs : cette prestation est immortalisée sur l’album J’ai vu le loup, le renard, le lion.
Ecouter Le Petit Bonheur une chanson que tout le monde connaît. De cette génération de chanteurs québécois, Pierre Builly a écrit : Ils ont la poésie dans le sang. Et il a raison.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
« Trois mois plus tard, l’Allemagne, dont l’armée a reculée et qui tombe dans une crise politique qui amènera la chute de l’empire, capitulera »
SVP
en français , écrire
reculé sans E
merci
Le dernier Connétable de France ,en 1626 ,
fut le connétable de LESDIGUIÈRES gouverneur du Dauphiné. ( sous le roi
Louis XIII ).Son mausolée est à Gap (depuis 1798 ).
8 août. Ç’aurait pu être un autre jour car, sur ce thème, tous les jours se ressemblent. J’ai regardé hier soir le très beau et spectaculaire film russe « Le tigre blanc ». Son thème : le combat des tanks.
Je laisse la critique au grand P. B. Voici simplement le lien vers un « monument » en hommage aux tankistes que chaque jour envoie au martyre (comme Saint Laurent)
https://www.youtube.com/watch?v=d7z1q3MICfU