1087 : Mort de Guillaume le Conquérant
1585 : Naissance de Richelieu
C’est lui qui a proposé cette juste définition de la politique :
«La politique n’est pas l’art du possible, mais l’art de rendre possible ce qui est nécessaire »
Il fut l’un des principaux artisans de la création de l’Etat moderne.
Au chapitre XI de son Histoire de France, Jacques Bainvile écrit :
« Il fut un grand homme d’État non pas tant par ses calculs et ses desseins que par l’exacte appréciation des moyens nécessaires pour arriver au but et des rapports de la politique et de l’administration intérieures avec la politique extérieure…
On était en 1635. Il y avait vingt-cinq ans que la France écartait la guerre. Cette fois, elle venait nous chercher et Richelieu dut s’y résoudre. Et l’on vit, comme au siècle précédent, quelle grande affaire c’était que de lutter contre la maison d’Autriche. Après quelques succès, dans les Pays-Bas, nos troupes furent débordées et l’ennemi pénétra en France. La prise de Corbie par les Espagnols en août 1636 rappela que notre pays était vulnérable et Paris dangereusement voisin de la frontière. Louis XIII et Richelieu restèrent dans la capitale, ce qui arrêta un commencement de panique et aussitôt il se produisit un de ces mouvements de patriotisme dont le peuple français est coutumier, mais qu’on avait cessé de voir pendant les guerres civiles.
L’ « année de Corbie » a beaucoup frappé les contemporains. La France y donna en effet une preuve de solidité. Elle prit confiance en elle-même. C’est l’année du Cid, l’année où Richelieu fonde l’Académie française. L’annonce du siècle de Louis XIV est là… »
Le château du Cardinal, à Richelieu (reconstitution par image de synthèse)
Le Cardinal a fait construire à Richelieu un merveilleux château (ci dessus), presque entièrement démoli par les révolutionnaires, et dont il ne reste quasiment rien, ainsi qu’une ville nouvelle, à côté, qui, elle, a été préservée.
Là comme ailleurs, comme en tant d’autres endroits et pour tant de merveilles d’un Patrimoine inestimable, Révolution, qui a détruit entre le quart et le tiers du patrimoine culturel français, a commis ainsi un crime contre la France, son Histoire, ses Arts et son Patrimoine; mais aussi un crime contre la Culture universelle et contre l’humanité; un crime imprescriptible.
Les deux vidéos suivantes permettent de se faire une idée de ce crime
Ensemble, extérieur et intérieur
Voici une vue de la ville de Richelieu dans son état actuel
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo Les Traités de Westphalie, chef-d’oeuvre absolu : même s’ils ont été signés 6 ans après sa mort, c’est lui qui en fut le concepteur, l’artisan et le réalisateur, à force de ténacité, d’énergie et d’intelligence politique.
1668 : Création de l’Avare
Au Théâtre du Palais Royal.
1855 : « J’y suis, j’y reste »
Le siège de Sébastopol fut le principal épisode de la Guerre de Crimée. Le général Patrice de Mac-Mahon fut chargé de s’emparer du fort de Malakoff, clé de la défense russe (ci dessous).
Après trois jours d’une préparation d’artillerie intense, la division Mac-Mahon s’élança, le 8 septembre 1855 à midi, avec une impétuosité telle que l’ennemi fut littéralement submergé. Le nettoyage du fort fut rapide, malgré la résistance héroïque des Russes. Dans le courant de l’après-midi, le général Niel prévint Mac-Mahon que les Russes allaient faire sauter l’ouvrage et lui recommanda de l’évacuer. Celui-ci répondit seulement: « J’y suis, j’y reste ! ».
1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés aux Monuments historiques
Surnommé Le Petit Trianon de la Provence – ou le plus italien des châteaux provençaux de la Renaissance – le château fut bâti en 1674 par l’architecte Louis-François de Royers de la Valfenière, pour Paul François Ier de Puget de Barbentane.
Il fut remodelé par Paul François II, fils du précédent en 1741, recevant alors ses fameuses voûtes plates et surbaissées.
L’intérieur fut encore embelli au XVIIIème siècle par Balthazar de Puget de Barbentane, fils de Paul François II, ambassadeur de Louis XV en Toscane. Le château fut sauvegardé pendant la Révolution du fait que Paul François Hilarion de Puget, marquis de Barbentane, ancien officier du roi, accepta de devenir général de la république.
C’est tout l’ensemble formé par le château et son parc, ainsi que les bâtiments de la basse-cour et les sculptures et décors du parc, qui ont été classés Monument historique le 9 septembre 1949.
Pays d’Arles – Château-de-barbentane
Plusieurs rassemblements royalistes eurent lieu dans les jardins du château de Barbentane : dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo 29 mai 1927 : 30.000 personnes à Barbentane.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :