Extraits…
« Von der Leyen a menti et à ce niveau d’opacité bureaucratique, ce n’est plus l’Union européenne, c’est l’Union soviétique ».
« Il faut qu’elle l’assume, qu’elle s’explique ».
Au lieu de faire jouer l’obstruction, qu’elle parle moins de transparence et qu’elle l’applique davantage. Elle et le petit groupe d’Allemands qui l’entourent centralisent l’autorité et contrôlent l’information.
« Est-ce qu’il y a encore quelqu’un dans le bastringue pour contrôler la présidence de la Commission ? »
C’est ce que disait le dissident russe Vladimir Boukovsky : » L’Union soviétique n’est pas morte, elle s’appelle désormais Union européenne ». Même nomenklatura estimant ne devoir de comptes à personne.
Félicitations à Europe 1 pour informer le grand public avec 3 ou 4 ans de retard ! Difficile après ça et après les projets allemands de réarmement massif de s’accrocher au tabou sur l’UE tel que signalé par Phillipe de Villiers. Ce tabou continue de plus belle à étouffer la vie publique. L’UE est une corde nouée sur notre cou. Comme avec une laisse, Von der Leyen et sa camarilla nous conduisent à sa guise et nous musèlent. Pendant ce temps nos « institutions dirigeantes » légalisent le droit à se faire assister pour mourir ! Par pendaison, par exemple ? Suicide collectif et suicides individuels sont devenus nos deux passions, nos deux « mamelles ».
Ce sont ces deux mamelles qui ont nourri l’autocratique UE. Autocratie sans grands desseins, bien sûr. Hors de toute visée historique. En serions nous guéris si l’UE éclatait ? Pas sûr. Elle n’est pas cause première, mais conséquence.
Cause première ou conséquence : il me semble qu’il faudrait préciser votre pensée pour qu’on vous suive.
Mais un corde est une corde, un collier est un collier. Il n’éclatent pas tout seuls. il survivent même à la mort de ceux qu’ils étranglent. Un corde ça se tranche fissa, avant le dernier souffle. Pareillement certains nœuds . quant au collier :
« Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas où vous voulez ? »
« …… En la ville de Gordius, que l’on dit avoir été anciennement le séjour ordinaire du roi Midas, il vit le chariot dont on parle tant, lié d’une liaison d’écorce de cormier ; et lui en conta-t-on un propos que les habitants tenaient pour prophétie véritable, que celui qui pourrait délier cette liaison était
prédestiné pour être un jour roi de toute la terre. Si dit le commun qu’Alexandre ne pouvant délier cette liaison, parce qu’on n’en voyait point les bouts, tant ils étaient entrelacées par
plusieurs tours et retours les uns dans les autres, dégaina son épée et coupa le nœud par la moitié… .. » (Plutarque – Vie d’Alexandre le Grand. Traduction d’Amyot)
Georges Pompidou mit cette citation en exergue d’un propos sur le choix des dirigeants. Tout autant que de l’anarchie, il s’inquiétait de la menace des superstructures omnipotentes :
» Le bonheur que nos ingénieurs préparent à l’homme de demain ressemble vraiment trop aux conditions de vie idéales pour animaux domestiqués. En vérité, l’avenir serait plutôt à Saint Louis tel qu’on se l’imagine sous un chêne au milieu de son peuple, c’est-à-dire à des chefs ayant une foi, une morale et répudiant « l’absentéisme du cœur ».
Selon lui, nous avons besoin de politiques, pas d’un grand ordinateur, ni de pseudo-Louis XIV ; et
Il conclut :
« Quelqu’un tranchera le nœud gordien. La question est de savoir si cela sera en imposant une discipline démocratique garante des libertés ou si quelque homme fort et casqué tirera l’épée comme Alexandre. Le fascisme n’est pas si improbable, il est même, je crois, plus près de nous que le totalitarisme communiste. À nous de savoir si nous sommes prêts, pour l’éviter, à résister aux utopies et aux démons de la destruction. « Je n’étais bon ni pour tyran ni pour esclave », disait Chateaubriand. Je souhaite que demain les dirigeants et les citoyens de mon pays soient pénétrés de cette maxime. »
Trancher le nœud gordien, aujourd’hui, c’est invoquer l’article 50 du traité de l’UE et, selon son texte même, négocier.
Mais négocier en loup, sans laisse ni collier .
Comment répondre si possible,avec concision à la question que me pose Marc VERGIER ? Qu’ai-je voulu dire ? Qu’il ne suffirait pas de couper la corde qui nous lie à l’UE pour transformer un chien en loup. Pour rester dans cette allégorie d’animaux, je dirai que le chien préexiste aux traités européens. C’est même pour ça qu’il les a signés. En admettant qu’il y ait aujourd’hui une force politique capable de mettre en jeu l’article 50 des traités européens, la France resterait la grande malade qu’elle est comme d’ailleurs toute l’Europe de l’Ouest.
Dans son texte magnifique du Noeud gordien, c’est, il me semble plutôt la question des hommes et du régime que Pompidou se pose : autoritaire, communiste, fasciste, démocratique ? L’image qui lui vient c’est celle de Saint-Louis au milieu de son peuple. Un symbole.
Votre aimable répartie touche à nombre de thèmes. D’autres commentateurs se joindront peut-être à la conversation. Ici je tiens à marquer ma différence d’avec ce qui me semble une argumentation visant à ne rien faire, à décourager l’action, à se résigner devant une maladie en la déclarant incurable et, quasiment « méritée ».
Non ! la malade n’a pas signé les traités. La malade a été piégée, égarée, trompée, abusée, comme l’ont démontré Philippe Seguin, Charles Pasqua et Jacques Chirac (avant de se rallier au » parti de l’étranger » qu’ils dénonçaient ) et tant d’autres, jusqu’à Philippe de Villiers. Et la malade continue de se voir administrer insidieusement le poison de la soumission, de l’effacement et, pis, de la culpabilité par ses « institutions dirigeantes ».
P.S. Ai-je rêvé ? Le Bundeskanzler Merz se serait déclaré totalement opposé à la remise en service du gazoduc Nordstream encore intact.