
Gustave Thibon citait souvent la formule inverse de celle du vent et de la feuille morte, la fière devise des Clermont-Tonnerre : « Si omnes, ego non », (Si tous, moi pas). Thibon avait le culte des vertus aristocratiques. Et le dégoût des conformismes et des conditionnements.
Note de synthèse sur Gustave Thibon à l’intention des plus jeunes et nouveaux lecteurs de JSF.
Les autres l’ont écouté dans les rassemblements de Montmajour et des Baux-de-Provence ou dans les tournées de conférences que l’Action Française organisait en Provence chaque année. (Une trentaine, d’années environ).
Gustave Thibon (1903–2001) fut un philosophe autodidacte, enraciné dans la terre ardéchoise et profondément attaché aux valeurs spirituelles, à la tradition chrétienne et à la sagesse. Penseur de la fidélité, il a su allier exigence intellectuelle et enracinement, offrant une parole à la fois rigoureuse et accessible. Marqué par la pensée de Simone Weil – qu’il fit connaître en éditant La Pesanteur et la Grâce – il n’a cessé de méditer les grandes tensions humaines : le mal, la liberté, le sacré, le temps. Dans un siècle tourmenté, il a tenu une parole ferme, lucide, souvent prophétique, mais jamais désespérée. Sa pensée invite à une espérance lucide, à la recherche du sens, et à la réconciliation entre nature et surnature. Thibon reste, pour beaucoup, une source vive de clarté dans un monde en perte de repères.1
1. Cette note provient des bases de données en usage.
Magnifique devise des Clermont Tonnerre, celle d’homo democraticus serait plutôt : Vivamus sicut gregem