
Par Front Populaire, La Rédaction.
« Le sacrifice des souverainetés nationales sur l’autel de l’individualisme néolibéral, voilà l’horizon indépassable de l’Europe d’Ursula von der Leyen. »
Cet article, signé de la rédaction, est paru le 2 juin. La relation de « l’événement » et les remarques critiques qui y sont ajoutées n’appellent pas de commentaire : nous sommes sur la même ligne.
Ces simulacres de souveraineté européenne, sans légitimité d’aucune sorte, devraient seulement entraîner de la part de la France la mise en jeu de l’article 50 des traités européens afin de s’en affranchir.
Qu’une Europe des États puisse ou doive ressortir ultérieurement de ce départ est une autre affaire, à débattre entre États redevenus souverains.
Quant à « façonner un nouvel ordre mondial », c’est encore une autre perspective, disproportionnée aux compétences et aux moyens de la Commission de Bruxelles et de sa présidente.
Il est urgent, en tout cas pour la France, de redescendre de ces nuées. JSF
ARTICLE. La patronne de la Commission européenne a été récompensée par le prix Charlemagne pour sa « défense des valeurs européennes ». Une petite récompense très politique, décernée dans l’entre soi européiste.
Quelle plus belle récompense que le prix Charlemagne lorsque l’on se rêve en impératrice de l’Europe, et que l’on s’appelle Ursula von der Leyen ? Ce jeudi 29 mai, la patronne de la Commission a été distinguée de ce prix décerné chaque année depuis 1950 aux personnalités ou institutions « qui ont contribué de manière exceptionnelle à l’Europe et à l’unité européenne ». Entourée d’une bonne partie du gratin européen — du chancelier allemand Friedrich Merz, au roi d’Espagne Felipe VI, en passant par le Premier ministre britannique Keir Starmer —, Ursula von der Leyen a reçu son prix lors d’une cérémonie ce jeudi 29 mai, à Aix-la-Chapelle. La lauréate marche ainsi dans les pas de Winston Churchill (1995), mais aussi Jean Monnet, Robert Schuman, François Mitterrand, Jacques Delors, Valéry Giscard d’Estaing, Jean-Claude Juncker, Angela Merkel… jusqu’à Emmanuel Macron ou Volodymyr Zelensky, également présent ce jeudi.
Récompense très politique
Saluée par le jury comme « la voix forte de l’Europe dans le monde », la présidente, non élue, de la Commission européenne, a été récompensée « pour ses mérites en faveur de l’unité des États membres, de la lutte contre la pandémie, de la cohésion de la volonté de défense contre la Russie et de l’impulsion donnée au Pacte vert ». Sa mise au banc de la Hongrie — on repassera pour l’unité —, sa gestion pour le moins obscure des négociations sur les vaccins anti-Covid avec le PDG de Pfizer, ou encore sa politique migratoire et économique consistant essentiellement à ouvrir l’Europe à tous les vents — bien loin du puissant empire de Charlemagne, craint par tous ses voisins — n’ont visiblement pas refroidi le jury.
Mais c’est surtout la position d’Ursula von der Leyen sur la guerre en Ukraine et la place de l’UE dans le monde qui a terminé de convaincre les membres du jury. « Au cours de cette nouvelle décennie, un nouvel ordre international est en train d’émerger », a déclaré Ursula von der Leyen après avoir reçu son prix. « Si nous ne voulons pas simplement accepter les conséquences que cela aura pour l’Europe et le monde, nous devons façonner ce nouvel ordre. » La patronne de Bruxelles appelle à construire une « indépendance collective », concept oxymorique pourtant indispensable à la « liberté individuelle », selon elle. Le sacrifice des souverainetés nationales sur l’autel de l’individualisme néolibéral, voilà l’horizon indépassable de l’Europe d’Ursula von der Leyen. On est loin des « valeurs » de l’empereur carolingien. ■
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Le « gratin » européen, morts et survivants, ressemble de plus en plus à un soufflé raté. Essouflé, bien plutôt, retombé avant que de monter. Des ingrédients avariés, peut-être.