
Par Radu Portocala.
« Le souverainisme roumain, qui a provoqué de tels élans d’enthousiasme en Occident, a eu la vie très courte. Et très inconsistante. »

Tous ceux qui pendant la longue mascarade électorale roumaine m’ont expliqué que je ne savais rien et que je ne comprenais rien à la politique du pays sur lequel j’écris depuis 1986 devraient faire leur mea culpa. Résumons :

– L’imposteur Călin Georgescu, homme providentiel d’un semestre et inventeur de la mystérieuse « souveraineté individuelle », a annoncé son retrait définitif de la vie politique, ce qui est une ridicule mystification puisque, mis à part sa participation à l’élection de novembre dernier, il n’a jamais fait de la politique. Difficile, donc, de se retirer d’un milieu dans lequel on n’a jamais été.
– Le minuscule parti qui a soutenu Georgescu est en train de disparaître, les parlementaires élus il y a six mois sous sa bannière préférant prêter allégeance à d’autres formations.

– Les deux autres partis souverainistes se voient, eux aussi, abandonnés par leurs sénateurs et députés qui trouvent refuge parmi les socio-démocrates.
Le souverainisme roumain, qui a provoqué de tels élans d’enthousiasme en Occident, a eu la vie très courte. Et très inconsistante. Accessoirement, cela montre à quel point nos politiciens dits de droite, prêts à parier sans rien savoir, préfèrent les fantasmes à l’information. ■ RADU PORTOCALA
Ces lignes sont parues le 5 juin sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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