Une rareté sélectionnée par Thierry Ardisson. Apostrophes « A bas le roi ! Vive le roi ! » (A2, le 31.10.1986). Dans le contexte du futur bicentenaire de la Révolution Française.
Présentation de la chaîne
« Les historiens exposent leurs désaccords. Bernard Pivot a donc invité pour cette émission très polémique, des auteurs aux idées politiques plutôt opposées : Thierry Ardisson, dans « Louis XX : Contre-enquête sur la monarchie » (Orban) se montre fervent défenseur de la monarchie. Il explique sa passion ancienne pour la monarchie qui d’après lui pourrait revivre demain puisqu’elle existe dans le coeur de beaucoup de gens. Dans son livre, il a voulu rectifier la vérité historique en expliquant tout ce que les rois ont apporté à la France. Il est pris à parti par Max Gallo qui voit dans le livre de Thierry Ardisson un produit à la mode. »
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Le lecteur de JSF jugera. Presque quarante ans ont passé depuis. À l’Action française, nous n’aimions guère Thierry Ardisson dans ces années-là pour diverses raisons que l’on peut imaginer. Boutang, lui, nous expliquait que plus il y aurait de raisons, bonnes ou mauvaises, d’être monarchistes, mieux cela valait…
Au moment où Ardisson disparaît, la question du roi reste posée. Ces tout derniers temps, deux livres au moins viennent de lui être consacrés. Et de nombreux articles dans la presse. E. Macron, un jour de lucidité, l’avait lui-même évoquée en 2015, deux ans avant son élection. Patrick Buisson, à qui nous en avions parlé au cours d’un dîner à Paris, considérait sa déclaration comme sérieuse et réfléchie. On a appris, depuis, qu’Emmanuel Macron ne croit pas à ce qu’il dit, ni même à ce qu’il pense. Ses deux quinquennats n’auront pas rempli ce « manque de roi » qu’il avait diagnostiqué…
Un mot encore sur cette vidéo pour saluer Pierre Chaunu, le vrai « grand » de cette émission. Grand historien et grand démographe, sans compter ses dons de prédicateur dans les temples protestants. Nous l’avions invité au Rassemblement royaliste des Baux-de-Provence dans ces années-là, au cours d’une longue conversation chaleureuse et vive, selon sa façon, au cours de laquelle ce protestant farouche, sans nul sectarisme façon Gallo, nous avait dit toute sa sympathie. Il ne put pas venir, mais le souvenir de cette conversation, nous l’avons conservé.
Quant au roi à venir, on s’est opportunément avisé de dire, aujourd’hui, que l’Histoire est la science de l’inattendu. ■ JE SUIS FRANÇAIS
Merci à Marc Vergier de nous avoir transmis ce document.