
Voir notre publication « Économie de guerre : face au vacarme du monde, Macron veut muscler son armée ». À quoi ces réflexions sont dues. Voir aussi le fil des commentaires. (De Pierre Builly, Grégoire Legrand, Anne, Yves, Di Guardia et Richard).
De David Gattegno.
Certes, «gouverner c’est prévoir», mais, si possible, ne pas prévoir en dépit du bon sens ! Or, c’est bien ainsi que « prévoient » nos mauvais compositeurs de la finance.
S’il y a « guerre » avec la Chine, la Russie ou tout autre patelin dont on appréciera d’ajouter le grain de sel au collier de perles que l’on enfile, il s’agit d’une «guerre» é-co-no-mi-que, pour laquelle, évidemment, que les chars Leclerc «comptent pour du beurre», et encore, avec le beurre, on peut boursicoter alors que les spéculations autour des chars et des divisions d’infanteries n’amusent que les gogos de d’la politique et les défiler de 14 juillet, c’est-à-dire « la République et ses électeurs alcooliques», comme disait Jehan Rictus.
Cela dit, un bon char Leclerc dans le neuf-trois, le Val Fourré, celui de l’Aurence ou dans le bureau de l’Hidalgotte, ma foi, ça pourrait peut-être payer un peu de mine (anti-personnel, comme de juste).
(…)
Les « guerres » actuelles se font par belligérants interposés, pour la bonne et simple raison que les authentiques adversaires disposent de l’arme nucléaire qui les « dissuade » de s’en prendre directement les uns aux autres, sauf à ce qu’ils consentent à ne pas utiliser la dissuasion et à se comporter comme s’ils n’en disposaient pas (ce qui ne serait pas forcément à exclure).
Dans ce dernier cas, en effet, quelques chars, cuirassés et autres n’avions ne seraient plus tout à fait superflus… Si la Russie s’en prend à la peau de la France, on se demande bien pourquoi elle le ferait, à moins que ce ne soit pour se défendre de la France qui agirait contre elle, par des sanctions économiques, par exemple…
Bref, si la France continue à faire le singe, il se pourrait que ceux qu’elle accable de sa bien-pensance envisagent de lui donner une correction, si bien que, dans ce cas, c’est la France qui répand des odeurs de poudre, elle n’a donc qu’à se défendre contre elle-même, pour peu qu’elle sache un tant soit peu qui elle est, ce qui se révèle bien difficile…
En effet, quand ceux-là dont ce devrait être le rôle de définir les choses refusent de le faire autrement qu’en termes de « vivre ensemble », on ne peut guère savoir sur quel pied danser ni quoi faire de ses dix doigts.
En effet, il n’y a pas de « purement économique » car, en réalité, il n’est question que de pouvoir, le pouvoir exercé sur autrui, moyennant quelque puissance dont on dispose ou que l’on a l’illusion d’avoir à disposition.
Les chefs d’État devraient avoir conscience des réalités stratégies-économiques mais ils ne cherchent qu’à tordre ces réalités au bénéfice de certaines idéologies, dont on est en droit de se demander par qui ou par quoi elles sont inspirées… Par exemple, qui ou quoi a bien pu inspirer au capitaine Moscovici l’idée saugrenue d’intégrer une beurette émigrationiste à la cour des Comptes, il y a une explication à cette nomination et cette explication particulière constitue une explication plus générale que celle un peu vulgaire fournie par la notion de « règne des petits copains ». ■ DAVID GATTEGNO
Commentaires du 21 juillet 2025.