
Par Radu Portocala.
« Qu’ils soient tous, aujourd’hui, au sommet de la vie politique est très mauvais signe pour l’état mental et culturel de nos sociétés. »

Posons-nous cette question qui pourrait mener à des conclusions intéressantes : est-ce qu’Emmanuel Macron aurait pu se présenter à une élection présidentielle dans les années ’50 ou ’60 ? Je suis certain que non. Pourquoi ? Parce qu’aucune formation politique d’alors ne l’aurait pris au sérieux et ne l’aurait soutenu. Il n’aurait même pas pu briguer une place de député.
Imaginons, tout de même, que par un extraordinaire miracle il aurait pu faire campagne. Comment aurait-il été reçu à Paris et, surtout, en province. Aurait-il pu convaincre, avec son discours à la fois flou et décousu, un électorat habitué à entendre des choses concrètes ? Certes, non. Il aurait fait un très bon sujet de moquerie, rien de plus. Si on avait parlé aux gens d’alors du « Mozart de la finance », ils auraient tout de suite soupçonné l’escroquerie.
Aurait-il été élu ? Non. Il aurait fait un score ridicule bon pour le dissuader à jamais de tenter sa chance en politique.
Qu’aurait-il été dans les années ’50 ou ’60 ? Probablement pas plus qu’un obscur petit employé ministériel.
Le même raisonnement, me semble-t-il, peut s’appliquer aux grands amis et alliés d’Emmanuel Macron : Trump, Starmer, Merz. Qu’ils soient tous, aujourd’hui, au sommet de la vie politique est très mauvais signe pour l’état mental et culturel de nos sociétés. La tendance dans ce domaine étant à la baisse, quels sont les désastres matérialisés en hommes politiques qui nous attendent ? ■ RADU PORTOCALA
Ces lignes sont parues le 16 juillet sur la page FB de leur auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Dernière publication…
