Voici un document d’archives qui ne brille pas par sa qualité technique : il date de 1989 ! Il s’agit ici d’une conférence de René Sédillot à Marseille, au siège de l’Union Royaliste Provençale, juste avant les célébrations du bicentenaire de 1989 – qui ne furent pas un succès. JE SUIS FRANÇAIS
René Sédillot, une figure singulière de la vie intellectuelle et médiatique française de la seconde moitié du XXe siècle.
Journaliste économique de premier plan, longtemps directeur de La Vie Française, René Sédillot (1906–1999) s’est également imposé comme un historien accessible, attaché à faire dialoguer Histoire et différentes autres disciplines. Sa plume claire et son goût de la synthèse ont marqué plusieurs générations de lecteurs.
Dans son Survol de l’histoire de l’Europe, il retrace avec clarté les grandes étapes d’un continent rêvant toujours à travers maintes expériences à son unité politique sans jamais l’atteindre. Mais c’est aussi avec Le coût de la Révolution (paru à la veille du bicentenaire de 1989) qu’il a le plus suscité le débat. À rebours d’une vision purement idéologique, Sédillot y dresse un bilan concret des bouleversements révolutionnaires : pertes humaines, chaos économique, destructions matérielles. Non pour condamner, mais pour évaluer les réalités à leur juste poids.
Cette conférence vidéo, donnée en 1989, témoigne de cette approche à la fois lucide et mesurée. À écouter comme une invitation à penser l’Histoire autrement — avec l’œil du journaliste, le recul de l’historien, et la liberté de ton d’un esprit indépendant.oo ■
Note rédigée à partir de données biographiques courantes.
Cette conférence est une merveille d’intelligence, de précision, de mesure, d’élégance, d’illustration de la langue française dans sa pure tradition, et c’est aussi, du point de vue de l’histoire, un trésor d’érudition sur quoi devraient se précipiter les lecteurs de ce site, la jeunesse royaliste, militante dont la formation s’en trouverait grandement enrichie et en fait tous ceux que préoccupe le destin de notre pays, qui reste en fait durablement, amoindri par les conséquences, jamais surmontées de la révolution. Voilà c’est dit.
Je souscris à l’émerveillement d’Anne. Certains des mots prononcés par M. Sédillot m’inspirent une nostalgie particulière. Alors on parlait encore de droits de douane et de barrières douanières. Ces jours-ci, il n’est plus question que de « tarifs ». On importe, en contrebande, les « tariffs » anglais, ce qui résulte, comme souvent, dans l’ appauvrissement lexical et les confusions conceptuelles. Un droit de douane n’est, dans son principe, ni un impôt ni une taxe : on peut les éviter en achetant les produits locaux, dans la mesure où ces derniers sont disponibles.
De même, naguère, régnait aussi la concurrence ! Il n’est presque plus question, hui, que de compétition entre compétiteurs plus ou moins compétitifs. Adieu concurrents, coureurs, nageurs, lanceurs, sauteurs…. Les « jeux » olympiques ne sont plus que des compétitions. Oubliés, ou presque, les concours, épreuves, rencontres, tournoi…
Notre compétence dans le maniements des mots est en chute libre.