
Christophe Boutin réagit à cet écho du Figaro international : « Guerre en Ukraine : von der Leyen et Trump ont discuté de nouvelles mesures visant à accroître la « pression économique » sur la Russie« . On peut bien sûr s’y reporter.
De Christophe Boutin.
Cité par Richard de Seze (17.9).

« Il serait temps de prendre en compte la dérive de la Commission, mais visiblement cette dérive est actée.
C’est ainsi que dans l’article on peut lire ceci : « Elle a indiqué que l’exécutif européen présenterait prochainement ses propositions pour un 19e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Il comprendra des mesures visant les cryptomonnaies, les banques et l’énergie, a-t-elle précisé. L’UE a déjà interdit la plupart des importations de pétrole russe, réduisant la part du pétrole qu’elle importe de Russie de 29% au début de 2021 à 2% d’ici la mi-2025. L’UE prévoit d’y mettre fin complètement et a annoncé un plan visant à supprimer progressivement tous les achats de pétrole et de gaz russes d’ici la fin de 2027. »
Outre la dépendance accrue aux autres approvisionnements énergétiques qui en est la conséquence logique, loin de toute indépendance ou « souveraineté » énergétique, on notera la formule du journaliste « exécutif européen ». Or la Commission n’est pas l’exécutif européen, c’est le Conseil. La Commission n’est que l’administration, une administration qui, comme à tous les niveaux (État, ou plus encore collectivités locales), s’arroge tous les pouvoirs quand leurs titulaires légitimes ne la remet pas à sa place. » ■ CHRISTOPHE BOUTIN
Christophe Boutin est professeur de droit public à l’université de Caen. Derniers ouvrages : avec Olivier Dard et Frédéric Rouvillois, Dictionnaire du progressisme (Le Cerf, 2022) ; avec Frédéric Rouvillois, Le référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple (La Nouvelle librairie, 2023).