
Par Amaury Coutansais-Pervinquière.
Ce court article est paru hier dans Le Figaro. Et c’est heureux car si on parle beaucoup des agressions contre d’autres religions, fidèles, édifices, religieux, etc. on parle moins souvent et moins volontiers de celles perpétrées contre les chrétiens et principalement contre les catholiques. Ainsi la religion constitutive de la nation française est-elle moins « défendue » que les autres. Paradoxe lié à la nature conflictuelle de la République française. Répondra-t-il en actes forts à l’appel des sénateurs ? On peut en douter pour la raison de fond que nous venons de signaler. JSF

« Pas une semaine ne passe sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux ne nous informent de ces atteintes, allant de la profanation à l’incendie volontaire jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique », regrettent-ils.
Les actes antichrétiens augmentent en France. «Sur les seuls cinq premiers mois de l’année 2025, 322 actes antichrétiens ont été enregistrés», alertent 86 sénateurs dans une tribune publiée sur le site Boulevard Voltaire, «soit une hausse de 13 % par rapport à la même période, un an auparavant».
«Depuis trois ans, les vols d’objets liturgiques sont en forte hausse : 820 cas ont été signalés en 2024, contre 633 en 2022», rappellent les sénateurs, principalement LR. «Pas une semaine ne passe sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux ne nous informent de ces atteintes, allant de la profanation à l’incendie volontaire jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique», regrettent-ils.Passer la publicité
Un appel au gouvernement « à agir sans délai »
Les sénateurs déplorent également «une indignation à géométrie variable», l’illustrant selon eux par «deux événements concomitants». «Les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de Paris ont suscité une vive réaction, dans la classe politique, et une couverture médiatique importante, tandis que l’incendie de la Vierge à Guingamp , en pleine messe de la Nativité, survenu dans des conditions tout aussi graves et symboliquement fortes, n’a suscité ni la même visibilité ni la même mobilisation».
«Les chrétiens de France se sentent trop souvent abandonnés», résument-ils. «Nous appelons solennellement le gouvernement à agir sans délai», demandent les sénateurs. «Pour garantir la liberté de culte de chaque citoyen français, il est urgent de mettre en place un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens, accessible au grand public, lisible et efficace», préconisent-ils. Le gouvernement n’a pas encore répondu à cette oo ■
Sans doute, « la mise en place d’un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens » est-il justifié…Mais un dispositif comparable doit bénéficier aux victimes d’actes antisémites et antimusulmans.
Le dispositif que vous appelez de vos vœux existe déjà ; pour ce qui concerne le christianisme, rien n’a été mis en place. Mais cela est tout à fait conforme à l’état des choses : il s’agit de persécuter la civilisation chrétienne, par tous les moyens, «même illégaux» – qu’importe flacon ! –, aussi, suffit-il de courtiser judaïsme, islam ou animistes divers pour susciter toutes les sortes de vocations imaginables contre la Fille Aînée de l’Église.
Dès lors qu’un quelconque «dispositif national de signalement et d’accompagnement […]» se prend à bomber l’torse, on peut être assuré que les «victimes» ainsi officialisées sont employées par la République comme bourreaux au pied des bois de la bascule à Charlot dressés en place médiatique – «Ces bois que l’on dit de Justice / Et qui poussent dans les supplices», chantait Léo Ferré) –, ces «bois» entendent juridiquement condamner le transcendantal BOIS DE LA CROIX.
Cher Noël Hugues,
Votre égalitarisme instinctif, comme s’il était inscrit dans votre ADN, vous rend aveugle, aux réalités présentes comme aux réalités de l’histoire. Vous êtes comme ces émigrés (horresco referens) revenus en France, sans avoir rien compris, rien appris, et rien retenu de tout ce qui s’était passé. C’est très gentil, très honorable, très moraline. Mais ça ne sert à rien. Et ça ne protègera ni les juifs, ni les mahométans, ni bien sûr, les catholiques pourchassés par la république de la révolution à nos jours, en passant par la terreur, la guerre religieuse des années 1900, la guerre contre l’école catholique de nos jours, etc. etc. Pardon de vous le dire, mais les commentaires qui suivent le vôtre sont autrement lucides. Mais vous ne répondrez rien sur le fond et vous reviendrez à la charge avec les mêmes pseudoarguments. À la prochaine occasion. On vous aime bien comme ça, mais c’est simplement dommage…
Je ne le crois pas digne qu’«on [l’] aime bien comme ça» ; ce n’est pas «simplement dommage», mais très bêtement malintentionné.
Quant on a plus le courage de s’imposer, on vote pour le diable psychopathe, pour faire un travail qu’il ne fera jamais, parce que les terroristes de 1793 sont bien en place et refusent notre civilisation judéo chrétienne, opposés qu’ils sont à la liberté individuelle.
En France, l’église est attaquée de diverses façons.. . et plus encore de divers maçons auxquels vient se greffer maintenant l’islam, religion de paix et d’amour, c’est bien connu, surtout pour Noël Hugues et d’autres guignols de son accabi. Va quand même falloir faire quelque chose….
La question n’est pas là. Il est normal que des citoyens français puissent pratiquer leur religion dans le respect des lois et traditions de notre pays et de son bien commun. Sinon, je ne trouve guère courtois d’insulter un interlocuteur quand indiquer un désaccord eût été suffisant.
La question est très exactement là ! Mais, les seuls mots de «citoyens français» attestent que la question est alors envisagée dans de tout autres termes que ceux qui doivent être les siens : la Religion. On ne peut pas parler de religion sur le mode «citoyen», c’est incompatible. Ce n’est pas tant que «l’islam soit incompatible avec la République», mais que toute religion dûment conduite est ainsi incompatible ou, plutôt, c’est l’inverse qu’il faut dire : la République est incompatible avec la religion. Et ce, pour la bonne et simple raison que la République est une sorte de «nouvelle religion» ou, pour mieux dire encore, de contre-religion, car la République (en tout cas au sens moderne où cela est entendu, sensiblement depuis l’entre-deux Montesquieu-Robespierre et les suites données), car la République entend s’imposer contre la religion, quelle qu’elle soit – jusques et y compris dans celui des «républiques islamiques» (mais le débat porterait sur d’autres points que ceux ici retenus) – ; et ce, pour cette raison que, entre le temporel et le spirituel, il existe une hiérarchie intellectuelle dans laquelle le temporel se soumet au spirituel – encore qu’il eût existé d’autres cas plus singuliers, par exemple, le Wang chinois (souverain de l’Empire du Milieu) ou le Saint-Empire, dans lequel l’Empereur pouvait, dans certaines circonstances spéciales, être simultanément une sorte, non exactement d’autorité proprement dite, mais de «pouvoir» spirituel…
On pourrait penser aux théocraties (les authentiques, évidemment), par exemple, celle pharaonique. Mais, pour ce qui nous occupe ici et maintenant, on ne connaît absolument plus de cas théocratiques, d’Empire du Milieu ou de Saint-Empire.
Quoi que fasse et quoi que dise la République, la France relève de la Chrétienté – «fille aînée de l’Église» –, hors la chrétienté, elle se réduit à la conception étroite de «l’Hexagone» ou de «ce pays», comme aiment à s’exprimer certains commentateurs, révélant ainsi que ce dont ils parlent n’est pas la France, mais une tout autre entité.
En France, on est chrétien, un point c’est tout. J’ajouterai cependant une nuance d’ordre hautement spirituel, nuance paraphrasée d’un poème de la Chine ancienne :
«En France, tout le monde est chrétien, sans aucune exception… sauf quelques-uns.»
Seulement, voilà, ces «quelques-uns» se situent même au-delà du numériquement «exceptionnel». Alors, lorsque l’on descend jusque dans les bas-fonds même de l’exception quantitative, au point de toucher à un nombre pour ainsi dire «déflagrant», c’est tout bonnement «invasif».
Tout Français est libre de pratiquer son culte, c’est bien dit ; mais il n’y a qu’un culte qui soit français… Exactement comme il n’y a qu’une et une seule vérité et qu’il ne peut pas y en avoir davantage, autrement ce n’est plus vérité mais tout à fait autre chose. Seulement, en dehors de ce «tout à fait autre chose», il y a les multiples subtilités de terroirs, lesquelles se distinguent les unes des autres jusques et y compris dans les cultes et la religion…
S’il a été sociologiquement imposé que «la République est une et indivisible», c’est par vilaine singerie de la religion que les imbéciles croient être telle. La religion n’est pas exactement «divisible», car elle est unitaire ; elle n’est pas «une» non plus, mais non univoque. C’est-à-dire que la «religion» est – disant, pour aller vite – «la part d’absolu» adaptée aux idiosyncasies : la France chrétienne, l’Arabie islamique, l’Iran ancien mazdéen, la Chine bouddhico-taoïste, etc.
Pour le dire encore autrement : il n’y a qu’un seul et unique «Centre du monde», et celui-ci se situe très exactement et exclusivement en l’église placée au centre de MON village. Si je change de village, le centre ne bouge pas de place : il se situe toujours aussi exactement et exclusivement au centre de mon (nouveau) village et, très naturellement, il ne m’est pas plus venu à l’idée de déménager l’église de mon précédent village dans le nouveau que ne me viendrait la fantaisie urbanistique de transporter mon précédent village autour de mon actuelle église… Cela étant naturellement valable seulement pour les peuples sédentaires, car les nomades transportent leur centre avec eux, ainsi de l’Arche d’Alliance des Hébreux, jusqu’à ce que Salomon eût bâti le Temple de Jérusalem – au passage, il semblerait que lesdits Hébreux eussent perdu leur centre avec la destruction de ce temple, qui recélait l’Arche… Mais la particularité des «peuples en tribulation» est certainement un mystère pour le moins impénétrable avant que la révélation («apokalypsis») de celui-ci intervienne.
Total, en France, il n’y a pas de place de village libre pour recevoir une mosquée, car si mon village avaient plus d’un centre, il courrait au déséquilibre complet, sombrerait dans la division de ce qu’il est, c’est à dire dans sa diabolisation (“diabolein” = diviser).
Je renonce à perdre mon temps à dialoguer avec des gens pour qui leur point de vue est la Vérité, la seule, unique et absolue Vérité. Le dialogue n’est possible que si on reconnaît que l’autre n’a pas tord en tout ce qu’il dit (ou écrit, ici). Dans une démocratie, il faut accepter des compromis… ce qui ne veut pas dire « compromission ». Il est vrai que pour David Gattegno les démocrates ne sont que des « démocrasseux » :on lisait ce néologisme péjoratif et méprisant créé par lui il y a quelques jours. Moi, je préfère suivre un des conseils de Pascal: reconnaître que l’un des arguments de l’autre est justifié pour permettre d’avancer dans un raisonnement. Mais JSF impose sa Vérité et n’est pas démocrate.
Je le regrette car je suis royaliste et démocrate, républicain (tel que pouvait l’être Bodin, évidemment pas avec la signification qu’a prise ce mot lors de la Terreur dès 1792). Je le regrette aussi car je pensais naïvement -c’est évident- et même aveuglément, je le confesse- que les responsables cultivés de JSF pouvaient faire avancer la cause du Roi de l’avenir souhaité. Ce n’est pas le cas. Une idéologie fermée n’a pas d’avenir, ce n’est qu’une idole morale comme l’enseignait l’évêque anglican Robinson.
En somme, vous acceptez de discuter dans la mesure où ce sera votre point de vue qui l’emportera, et ce, pour la raison que vous êtes «démocrate», c’est-à-dire que vous avez raison… Vous vous opposez à qui n’est pas démocrate mais vous voudriez simultanément que qui ne l’est pas obéisse au fonctionnement que votre démocratisme impose… Il n’y a aucune logique dans tout cela ; chez monsieur, il faut avoir le courage d’être ce que l’on est, avec tout ce que cela suppose et impose. On ne peut pas être «en même temps» une chose et son inverse, un coup «royaliste» et l’autre «démocrate» : l’un exclut l’autre, que cela vous plaise ou non. Vous devez choisir entre ces deux termes, mais il y a ceci que vous ne voulez absolument pas choisir pour vous-même, rêvez de «rester dans l’entre-deux», cela s’appelle la tiédeur et c’est plutôt malodorant et spongieux…
Alors, vous vous gargarisez de vos lieux communs de prédilection, par exemple «une idéologie fermée n’a pas d’avenir» (saperlipopette, quel coin de bon sens enfoncé !), et vous éprouvez le trouble plaisir d’avoir profondément gambergé. Je vous conseille le déclaré proverbe en un acte d’Alfred de Musset : «Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée» ; ruminez donc cela et vous m’en direz des nouvelles ! N’est-ce pas insondablement profond ?! Au moins autant que la formule de votre anglican d’évêque à bascule, cela dit à propos «d’idole morale» dont tous les protestantismes à «libre examen» ont su faire leurs plus graisseux choux (sans crème).
Il y a des années en réalité que JSF vous laisse exprimer vos idées contraires aux siennes et vous venez lui reprocher d’imposer quoi que ce soit. Il ne vous viendrait pas à l’esprit que ce pourrait être le fond de doctrine que JSF expose qui soit juste plutôt que ce que vous pensez vous-même. En réalité, ce que vous voudriez c’est imposer à JSF justement ce que vous pensez vous-même. Et vous appelez cela démocratie. C’est normal. Les révolutionnaires de 1792 – de grands démocrates – ne faisaient pas autrement. Ouvrez un peu vos yeux sur autre chose que vous-même, ça ne fait jamais de mal.
C’est peut être la différence entre le roi de France et le roi des français. Le roi de France hérite de la spiritualité, la même depuis Saint Louis, puis se mut en roi des français pour arbitrer les « grandes orientations politiques », « sociétales » et divers grenouillages carriéristes, de plus ou moins court terme ce qui relève effectivement de la res publica…
J’aime à croire plus en la guérison des écrouelles qu’en l’évaporation de la dette publique.
(Mais je ne suis pas un intellectuel)
Entièrement d’accord avec vous . Malheureusement , trop de roycos ou prétendument tels ont fait de leur préférence politique une religion, ds le plus mauvais sens du mot . Il faudrait que l’AF fasse son « agiornamento » …et d’abord admettre que le royalisme n’implique pas l’adhésion aveugle au christianisme romain (improprement appelé « catholique » depuis 1054) , surtout dans sa version la plus obscurantiste , çàd le tridentinisme (j’appelle « tridentin », tout ce qui trouve sa source dans le Concile de Trente) ..eu tridentinisme . On doit pouvoir être agnostique ,, et sans aller jusque là , chrétien orthodoxe , et même « protestant » …la monarchie dont être indépendante de l’Eglise , notamment « catholique » .
Dagobert , royco chrétien orthodoxisant
Un peu surpris par la nervosité des commentaires, comme si tant de gens cultivés étaient incapables de discuter sans s’invectiver. Le désaccord, même important, n’exclut pourtant pas la courtoisie.