
Par Pascal Cauchy.
Voici un livre un peu déroutant. Encore un livre sur Céline ? Pourquoi pas ? L’introduction est prometteuse.

L’ouvrage veut se dégager de tous les présupposés sur Céline, son œuvre, et surtout prétend éviter le piège d’associer l’œuvre de Céline – Céline écrivain avec les épithètes louangeuses ou dépréciatrices – à l’homme, le docteur Destouches, antisémite assumé. Dissocier l’homme de l’écrivain est un pari osé, mais la démarche peut être intéressante.
Le livre s’intéresse donc à la biographie de Céline, surtout dans la période 1940-1945. Céline antisémite assumé ? Certainement. Pour autant, quelle est la part de conviction politique ou racialiste qui domine dans ses positions publiques ou privées par rapport à des postures provocatrices ? La réponse des auteurs est radicale. Céline est un antisémite de conviction. Pour cela, on mobilise une grande quantité de publications d’époque. Mais l’exercice trouve ses limites.
Aucune archive allemande n’est sollicitée, alors qu’il serait utile, quand on parle des relations avec l’Ambassade et les services allemands à Paris de vérifier les positions respectives des uns et des autres. Le jeu des associations de noms fait office de preuve à charge au nom de connivences supposées. C’est un peu court. Il est même curieux de citer Coston comme source alors que lui-même fit preuve d’une grande légèreté intellectuelle en procédant par amalgame pour confirmer ses théories « maçonniques ».
Quiconque a travaillé sur l’Occupation ne peut être qu’agacé par la superficialité des sources et des rapprochements sommaires. Voilà pour l’histoire.
Mais que dire des qualificatifs dont sont affublés les lecteurs de Céline, « célinolâtres », etc. Pourquoi une telle hargne dans l’expression alors que l’introduction laissait entendre une hauteur de vue prometteuse d’intelligence du sujet ?
Au final le livre laisse un goût saumâtre tant il y perce l’idée que toute l’œuvre de Céline serait mue par son antisémitisme. Taguieff nous avait habitués à mieux. Céline antijuif, oui. Mais fallait-il 700 pages laborieuses pour caricaturer une évidence ? ■ PASCAL CAUCHY

Pierre-André Taguieff, Annick Duraffour, Céline, la race, le Juif. Fayard, rééd. 2025, 888 p., 24 €
Article précédemment paru dans Politique magazine.


Il faut bien que ces pauvres petites bêtes se nourrissent…
Pour ma part, je déteste ces «intellectuels» déclinés de la plus goujat sartrerie ; j’en ai croisé deux ou trois et j’ai pu ob server à quel point ils se révélaient «humainement» complètement déshumanisés.
Cette gent est tout simplement méprisable, et d’autant plus telle qu’elle se pare des plus de tous les paons qui passent à proximité.
Quantité qui serait négligeable si elle n’était quantitativement exagérément significative, tout à fait comparable en cela à la politique migratoire des cinquante dernières années.