
Lassés du même menu médiatico-politique, les citoyens n’en peuvent plus des sempiternelles patates qu’on leur sert. Toujours la même purée d’idées, les mêmes recettes indigestes. Purée de système, vraiment !

À l’évidence du constat, il faut a jouter le contexte où il est fait.
Imaginons la cantine d’une prison qui ne proposerait que cinq ou six plats différents, mais tous à base de patates. Il est évident que les prisonniers vont rejeter la cantine, les patates et leurs préparations.

Le ras-les-assiettes n’existerait pas s’il y avait un peu plus de variété. Et pis, ce sondage inutile, provoquant, comme les autres du même type, et les commentaires qui les accompagnent, eux aussi bourrés de patates, ne font qu’aggraver le sentiment d’enfermement à perpétuité.
Notre système politico-médiatique se conduit comme le cuisinier d’une prison, ignorant – ou affectant d’ignorer – tout ce qui n’est pas « patates ». Patates au gouvernement, patates à la télé… Ils nous étouffent avec leurs sempiternelles patates à tous les repas.
Purée de nous autres ! ■ MARC VERGIER
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