Régis de Castelnau met toute la véhémence, toute la virulence, de son talent – puissant, à l’évidence – dans cette nouvelle et très intéressante analyse (30.10).
Il se passe un petit phénomène rigolo dans la réinfosphère. Vous savez cette opinion publique bannie du système médiatique totalitaire macrono-oligarchique qui s’exprime sur ces horribles réseaux. Que comment que Macron il a réuni 200 experts pour nous démontrer qu’ils sont une menace pour la démocratie, parce qu’il y a trop de gens de moins de 40 ans qui les regardent et que ceux-là ils sont trop bêtes. Ils avalent toute la propagande de Poutine et il y en a même qui croient que Brigitte Macron, si ce n’est-elle, c’est donc son frère. C’est dire s’ils sont cons.
Revenons à la « dissidence » et à la réinfosphère.
En examinant situation de l’Occident qui se caractérise actuellement par plusieurs choses. Chez les patrons, le nouveau taulier part dans tous les sens, un pas en avant, un pas en arrière, et que je t’impose des droits de douane de l’espace, et que j’y renonce le lendemain, et que je te traite de tous les noms avant de te donner une accolade. C’est comme ça tous les jours et plus personne n’y comprend rien. En Europe la coalition des chihuahuas est dirigée par de parfaits incapables détestés par leur population. Le pire étant quand même notre Macron national qui voit les Français souhaiter à 85 % qu’il soit foutu dehors. Ça n’empêche pas nos trois toxicos de glapir tous les jours qu’il faut faire la guerre à la Russie, envoyer des trouposols qu’on n’a pas, développer une industrie de guerre qu’on n’a pas, en investissant un argent qu’on n’a pas. Le tout pendant que leurs pays respectifs sont en train de se casser la gueule sur tous les plans. Et c’est d’ailleurs pour ça que les trois dangereux guignols se jettent dans cette fuite en avant. Pendant ce temps, la Russie continue tranquillement et méthodiquement son travail de destruction de l’OTAN en commençant par son proxy ukrainien. Et à développer une industrie de guerre qui la met hors de portée des hommes soja placés à la tête des armées européennes et qui, avec leurs trois guerres de retard, ne comprennent absolument rien à ce qui se passe.
Et pendant ce temps, quand la Russie fait le boulot militaire pour le compte du sud global, le changement du monde s’accélère et la question qui se pose n’est pas de savoir si l’Occident va se casser la gueule, mais quand va-t-il le faire. Il se pourrait qu’effectivement les échéances soit rapprochées.
Alors ce petit préalable étant fait, revenons (enfin) à la « dissidence » et à la réinfosphère.
On y entend une petite musique selon laquelle Vladimir Poutine serait un faible qui se fait des illusions, et en particulier sur Donald Trump, et qui temporise beaucoup trop. De façon assez étonnante, mais finalement pas contradictoire, ce discours est relayé en Russie par ces élites qu’on qualifie là-bas d’occidentalistes. Le discours commun c’est : « mais qu’est-ce qu’il attend ? Tout le monde a compris, maintenant il faut qu’on en finisse ! » Du côté russe ce sont plutôt les gens qui ont envie que l’abcès soit enfin crevé, et que les affaires reprennent. Du côté de la dissidence occidentale, la raison semble plus simple : « vite que les Russes règlent ça. Et que cette défaite permette de foutre en l’air les équipes d’imbéciles qui en sont les responsables. »
Sauf que, ce n’est pas comme ça que ça marche. D’abord parce que les moujiks vont se déterminer par rapport à leurs intérêts, et leur objectifs stratégiques. Et rien d’autre. Et ensuite sûrement pas pour régler les problèmes de ces peuples européens incapables de se débarrasser par eux-mêmes des nullités corrompues qui les dirigent à marche forcée vers un néo fascisme.
Parce qu’ils se nourrissent de notre passivité, nous avons les dirigeants que nous méritons. ■ o RÉGIS DE CASTELNAU
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