
Par Marc Vergier.

Je m’intéresse à lui depuis un moment, puisant aux sources en anglais. Si un homme indépendant et déroutant est, d’emblée, sympathique, John Newman, devrait l’être, de prim’abord, mais aussi après quelque étude de sa pensée.
Anglican passé au catholicisme. Solitaire, incompris aussi bien par les Anglicans que par les Catholiques. Puissant Intellectuel, il privilégiait les cas particuliers aux généralisations et aux théories.

Son apport le plus frappant me semble relatif au rôle qu’il attribue à la conscience individuelle. Il écrit qu’elle est le premier (« aboriginal ») représentant du Christ dans l’âme. C’est l’adhésion, l’assentiment par la conscience qui est la marque de la vraie et solide conversion. La « prise » de cette conscience est, pour lui, la meilleure preuve de l’existence de Dieu. Les démonstrations logiques ou cosmologiques, ne valent rien face au lent travail d’appropriation de l’évidence par la conscience.

Son œuvre majeure s’intitule « the grammar of assent ». Ce dernier mot est quelquefois déformé en « ascent » et traduit par « ascension ». C’est au contraire un programme (« grammar ») de descente en soi-même qu’il propose. Une sorte de conviction supra-logique, d’illumination (« illation », un néologisme difficile à traduire, créé par lui, ) attend celui qui accomplit l’exercice.
On devine que ça ne fait pas de lui un évangélisateur grandiloquent.
L’article wikipedia en français me semble solide. Il n’est pas question de lui faire concurrence ici. o ■ o MARC VERGIER











