« Boualem Sansal, fait académicien en Belgique, soutenu par le président allemand… tandis qu’en FGrance… chut… pas de vagues… » Christophe Boutin
Ces quelques lignes publiées hier (11.11) dans Le Figaro sont, pour l’essentiel, reprises d’une dépêche de l’AFP. Elles n’ont rien de flatteur pour les autorités françaises, qui prétendent mener avec Alger « un dialogue exigeant », mais d’une exigence sans doute de très faible intensité et, en tout cas, inopérante, puisqu’elle ne produit aucun résultat. Si la démarche du président allemand devait aboutir à la libération de Boualem Sansal, ce serait, bien sûr, une heureuse nouvelle. Mais quel camouflet pour la France ! « Toute honte bue », le régime en place – peut-être plus pour très longtemps – aura fait avaler à la France bien des couleuvres, douloureuses et venimeuses couleuvres… JSF
Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour «y bénéficier de soins médicaux (…) compte tenu de son âge avancé (…) et de son état de santé fragile».
Le président allemand a exhorté lundi son homologue algérien à gracier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.
Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un « geste humanitaire », Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour « y bénéficier de soins médicaux (…) compte tenu de son âge avancé (…) et de son état de santé fragile ».
« Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays », a estimé le président allemand, dans un communiqué.
Un « dialogue exigeant » avec Alger
Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un « dialogue exigeant » avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.
L’affaire s’inscrit dans un contexte d’hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques. ■












