
Comme je l’annonce depuis longtemps, les tensions entre le monde agricole et les ONG environnementales sont en train de changer de nature. Elles ne relèvent plus du désaccord idéologique ou du conflit d’intérêts larvé ; elles prennent désormais la forme d’un affrontement direct.
Par BBertrand Alliot.

COMMENTAIRE – Cet article, qui incite à la réflexion, est paru dans Le Figaro d’hier, 13 décembre. Si nous en saisissons bien le sens, il montre surtout la singulière aptitude du Système à exacerber les conflits civils, les divergences d’intérêts somme toute naturels et inévitables, mais, ici, portés à un paroxysme qui conduit aux affrontements violents. Le souci écologique est légitime s’il ne devient pas religion punitive et recherche de puissance, de moyens de pression systémiques, d’argent public. La volonté de survie des paysans, agriculteurs, paysans et, en l’occurrence, éleveurs, ne l’est pas moins et l’est peut-être même davantage. Les menaces qui pèsent sur eux du fait du jacobinisme normatif et autre, national, supranational, et, en fait, mondialiste ou globaliste, leur imposent de rudes combats de type « existentiel ». Le Comte de Paris vient de publier une tribune en faveur d’une saine écologie. Mais, il n’y a pas bien longtemps, il s’est rendu aussi, avec son fils, le Prince Gaston, sur les ronds-points paysans pour les soutenir*. Le(s) Pouvoir(s) actuels, quoiqu’évanescents, avivent les tensions et fracturent le Pays. Un Pouvoir légitime s’emploie à les réduire pour faire l’unité. Nous en sommes fort loin. o ■ o JE SUIS FRANÇAIS
TRIBUNE – La dégradation des locaux d’associations écologistes par la Coordination rurale de la Charente-Maritime, dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 décembre, est une réponse du monde agricole à la surcharge normative que les ONG, notamment, lui imposent, explique Bertrand Alliot, porte-parole d’Action Écologie.
Bertrand Alliot est ingénieur-maître en gestion de l’environnement et porte-parole de l’association Action Écologie.

La contestation, en Ariège, de la politique sanitaire du gouvernement ne doit pas occulter un autre fait majeur de l’actualité : la dégradation des locaux de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de plusieurs associations de protection de l’environnement, dont la LPO à Rochefort, par la Coordination rurale. Comme je l’annonce depuis longtemps, les tensions entre le monde agricole et les ONG environnementales sont en train de changer de nature. Elles ne relèvent plus du désaccord idéologique ou du conflit d’intérêts larvé ; elles prennent désormais la forme d’un affrontement direct.
Il y a quelques jours à peine, le syndicat agricole publiait un communiqué sans ambiguïté : « l’heure n’est plus aux discussions mais bel et bien à un réveil politique pour une réforme structurelle complète ». Ce « réveil politique » se traduit aujourd’hui par une remise en cause radicale des ONG environnementales, lesquelles ont longtemps été les compagnons de route de l’administration dans la vaste entreprise de durcissement normatif. Les gouvernants ont trop souvent repris sans nuance leurs éléments de langage catastrophistes et mis en œuvre des politiques à la fois confiscatoires et punitives, affaiblissant durablement le tissu économique français et européen — pour des résultats environnementaux, au mieux, marginaux.
Les acteurs de terrain, au premier rang desquels les agriculteurs, ont parfaitement compris que ces politiques ont été élaborées « sous influence ». De là est née une animosité croissante envers les militants écologistes. Cette défiance s’est renforcée avec le temps, d’autant que les ONG, grisées par leurs succès, en demandent toujours plus. La bouche pleine d’outrances alarmistes, elles réclament chaque semaine de nouvelles mesures, alors même que le code de l’environnement a triplé de volume en quarante ans.
La radicalité de certains agriculteurs n’est aujourd’hui que le miroir d’une autre radicalité, qui s’est progressivement inscrite dans la loi et la jurisprudence.
Réagissant à la dégradation de ses locaux, la LPO a déclaré que « les agriculteurs se trompent d’adversaire ». Elle enjoint les agriculteurs à se joindre à elle pour dénoncer « un système agro-industriel (qui) ravage nos campagnes et asservit ceux qui les cultivent ». L’association feint de croire à un grand soir, à une alliance possible entre « paysans » et écologistes. Une convergence des luttes existe en effet, mais seulement avec une frange très marginale du monde agricole : celle qui aime faire pousser de la « biodiversité » à la place des carottes et des navets. Au-delà, la rupture est consommée. Trop d’agriculteurs savent aujourd’hui ce qu’ils « doivent » à l’alarmisme écologique.
La paix des braves ne se fera pas sur le dos d’un ennemi commun fantasmé mais à la condition qu’on arrête d’agiter des peurs en tout genre et de vouloir renforcer toujours plus une réglementation pour sauver la planète. Un problème demeure cependant : les ONG vivent des contraintes qu’elles souhaitent imposer aux autres. Leur modèle économique repose sur l’existence de crises — si possible urgentes et graves — sans lesquelles leurs appels aux dons perdraient toute légitimité. D’où la tentation d’en inventer certaines, de grossir le trait sans arrêt et cette habitude délétère d’exercer une pression permanente sur les pouvoirs publics pour les inciter à légiférer. Prisonniers de ces discours alarmistes, convaincus d’agir pour le bien commun, les gouvernants s’y sont trop souvent soumis.
La radicalité de certains agriculteurs n’est aujourd’hui que le miroir d’une autre radicalité, plus discrète mais plus profonde, qui s’est progressivement inscrite dans la loi et la jurisprudence. Elle n’en est que plus insupportable qu’elle émane d’une bureaucratie impersonnelle et hors-sol. Si je pensais que cela pouvait encore servir à quelque chose, j’en appellerais volontiers au calme et condamnerais fermement les exactions commises à l’encontre des ONG ou des services de l’État. Mais les dés sont jetés. Les affrontements vont se poursuivre, avec leur cortège de malheurs, d’injustices et de bêtises. Une chose, cependant, est certaine : au terme de cette séquence s’ouvrira une période plus favorable aux créateurs de richesses, et l’on cessera d’agiter les peurs au nom d’un intérêt supérieur. Pourquoi ? Parce que, tôt ou tard, la nécessité fait loi. o ■ o BERTRAND ALLIOT
mercredi 27 novembre 2024












» Vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur. » Expression sommaire mais suffisante. Toujours la même loghorée issue des « Lumières ». Nous sommes le camp du bien, nous savons ce qui est le mieux pour vous. Vous n’en voulez pas? Vous êtes facistes et anti progressistes.
Les Verts de France sont la transposition des GRUNEN allemands, car au temps de la RFA le parti communiste était interdit d’où la création des « VERTS » opposés à l’implantation des missiles Pershing dirigés vers l’Est, et aucun reproche aux SS 20 soviétiques dirigés verts l’ouest.
Ce sont donc des verts-rouges et le mélange des 2 couleurs donne du marron.
D’ailleurs à l’origine, ces « écolos » étaient tous d’ extrème gauche.: beaucoup d’anciens communistes