Dans ce téléfilm, la cathédrale de Reims est présentée comme symbole du passage du visible à l’invisible, de l’ignorance à la connaissance. Axé sur le sacre des rois de France, ce documentaire souligne les rapports entre l’idée de la royauté du Christ et les fondements divins du pouvoir des rois chrétiens. Il nous fait découvrir les significations symboliques de l’architecture de la cathédrale.
Michel Bouquet assure magnifiquement le commentaire ajoutant à la beauté du texte et de l’œuvre.
1981 : Reims : cathédrale du sacre, Cluny Télé Films, auteur du texte parlé : Jean Phaure, interprète : Michel Bouquet,
Paris : France Régions 3,
Cluny Télé Films, 04/10/1981, 53min 01s

Paul Barba-Negra est principalement connu pour la réalisation d’une série de douze films documentaires pour la télévision française Architecture et géographie sacrées, diffusée de 1978 à 1985.
Paul Barba-Negra, le cinéaste des architectures du sacré
Il est des cinéastes qui filment le monde visible pour en dire l’invisible. Paul Barba-Negra fut de ceux-là : un artisan de l’esprit, un poète du regard, un explorateur des symboles. À l’heure où l’image s’épuise souvent dans la vitesse et le commentaire, son œuvre rappelle que le cinéma peut encore élever, révéler et transmettre.
Né le 11 février 1929 à Isaccea, en Roumanie, et disparu à Paris le 13 octobre 2009, Paul Barba-Negra appartient à cette lignée rare de cinéastes-penseurs pour qui l’image est d’abord un acte de connaissance. Après des études de médecine puis de cinéma à Bucarest, il sort diplômé de l’Institut Ion-Luca Caragiale et s’impose dès la fin des années 1950 comme documentariste au sein du cinéma roumain, explorant les liens entre culture, art et spiritualité.
En 1964, lors d’un festival à Tours, il choisit la liberté et demande l’asile politique en France. Dès lors, il collabore avec France 2, France 3 et Radio Free Europe, tout en poursuivant son œuvre personnelle, guidée par une quête du sens et de la beauté.
Entre 1978 et 1985, il conçoit et réalise la série magistrale Architecture et géographie sacrées, qui fait de lui un pionnier du documentaire symbolique. De Versailles : Palais-Temple du Roi Soleil au Mont-Saint-Michel, de Notre-Dame de Paris à Delphes, ses films invitent à lire l’histoire des lieux comme une écriture du sacré dans la pierre. On y retrouve la même intelligence lumineuse dans son portrait de Mircea Eliade ou son essai Symbolique de Paris (2004, avec Félix Schwarz).
Lauréat du Grand Prix des Arts Audiovisuels en 1990, Paul Barba-Negra laisse une œuvre singulière, exigeante et profondément habitée. Elle témoigne d’un esprit libre, pour qui le cinéma fut à la fois regard, prière et méditation sur la grandeur humaine.
Note rédigée à partir de données d’archives universitaires courantes.
Publié le 15 octobre 2022 – Actualisé le 15 octobre, les années suivantes.