Aller au contenu

JE SUIS FRANÇAIS

Le quotidien royaliste sur la toile

Search
  • Accueil
  • Politique
    • France
    • Europe
    • Monde
    • Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade
    • En deux mots, réflexion sur l’actualité
    • Défense nationale
    • Social, economie…
    • Chiffres en vrac sur la France actuelle
    • Grain de sel … actualité
  • Comte de Paris
    • Monseigneur le Comte de Paris, Famille de France
  • Annonces
    • Activités, Presse, Mouvement
    • Annonces à propos de JSF
  • Société
    • Immigration – Insécurité – Anti racisme
    • Education
    • Justice
    • Patrimoine, Racines, Traditions
    • Politique et Religion
    • Humour
  • Vidéo-Audio
    • Vidéos
    • Audios
  • Idées-Culture
    • GRANDS TEXTES
    • Idées, Histoire, Culture & Civilisation
    • Patrimoine cinématographique [P. Builly]
    • Ephémérides
    • Visuels
    • Nos lecteurs ont la parole…
    • Aux nouveaux lecteurs qui nous découvrent…
    • Journal d’un royaliste français au Maroc
  • République ou Royauté
    • République ou Royauté ?
    • Révolution – Terrorisme – Totalitarisme
  • Dossiers
    • Lire Jacques Bainville
    • Bainville : Journal année 14
    • Pierre Debray – Une politique pour l’an 2000
    • Pierre Debray – Maurras et le Fascisme
    • L’Action française dans la Grande Guerre
    • Mai 68
  • RechercheRecherche

Et si Donald Trump venait de faire à Riyad un discours infiniment plus respectueux de la diversité que tous les Occidentaux progressistes qui s’en réclament ? Par Alexandre del Valle

samedi 17 mai 2025samedi 17 mai 2025 sur JSF

Alexandre del Valle fait partie des meilleurs géopoliticiens français. De ceux qui comptent. Son analyse de la géopolitique de Donald Trump est objective, sans complaisance mais sans le ricicule des simplismes anti Trump : « On traite souvent Trump d’imbécile, mais sa doctrine est loin d’être incohérente. Il n’est peut-être pas certain qu’elle fonctionne, mais elle s’inscrit dans une pensée stratégique claire, structurée et assumée ». On en trouvera ici les grandes lignes pour l’Orient, principalement. JSF (Entretien Atlantico du 15.05.2025).

 

ENTRETIEN

En choisissant Riyad pour son premier grand déplacement international, Donald Trump envoie un signal fort aux pays du Golfe et au reste du monde. Son discours, à la fois pragmatique et multipolaire, rompt avec l’ingérence idéologique traditionnelle de l’Occident. Refusant de donner des leçons de morale, Trump assume une vision réaliste et transactionnelle des relations internationales, fondée sur l’intérêt stratégique et le respect des modèles politiques locaux. Un positionnement qui séduit nombre de régimes autoritaires, au détriment de l’influence européenne.

Avec .Alexandre del Valle.

Atlantico : Que faut-il retenir du discours de Donald Trump à Riyadh, et notamment quel message a-t-il voulu adresser au pays du Golfe et au reste du monde ?

Alexandre Del Valle : Ce déplacement était révélateur. C’était le premier voyage officiel important de Donald Trump, si l’on met de côté Notre-Dame et le Vatican. Et ce n’est pas un hasard s’il a choisi l’Arabie Saoudite, un pays avec lequel les relations s’étaient considérablement détériorées sous l’administration Biden. A tel point que Riyad avait envisagé une adhésion aux BRICS, projet finalement mis en suspens notamment en raison de la perspective du retour de Trump. L’Arabie Saoudite ne considère pas les Etats-Unis comme son partenaire privilégié mais bien Trump personnellement. Cela donne une dimension symbolique forte : il peut obtenir plus de concessions que Biden, notamment parce que Mohammed ben Salmane lui voue un certain respect alors qu’il méprisait Biden, qu’il avait qualifié de voyou ou de criminel. Ce voyage s’est déroulé dans un climat apaisé et il ne faut pas oublier que Trump s’y rendait dans le cadre du forum d’investissement. Le business restait la priorité. Les démonstrations d’amitié ont été extrêmement visibles tout au long de l’événement.

Au-delà des contrats et de la réconciliation post-Biden, ce qui est très important c’est le discours incroyable de Trump. Finalement, c’est un discours multipolaire d’une rare intensité. Il a presque dénoncé même indirectement les plus fervents soutiens d’Israël aux Etats-Unis. On perçoit un tournant, une évolution même s’il reste pro-israélien mais pose des conditions drastiques sur les accords avec l’Iran. Par ailleurs, il y a quand même une volonté de se rapprocher de l’Iran ce qui contraste avec ce qu’il a été avant.

Dans ce discours, il a dit que chaque civilisation et chaque nation avait son propre modèle et que ce n’était pas les néoconservateurs, avec leur ingérence et changements de régime, qui avait fait la beauté des gratte-ciels, la modernité de pays comme le Qatar, l’Arabie Saoudite ou les Émirats. Il valorise au contraire un modèle de développement propre, sans référence aux valeurs occidentales face à un discours totalement multipolarisé.

Son discours aurait pu être prononcé par Poutine, Xi Jinping ou Erdogan. C’est là que réside sa dimension vraiment révolutionnaire : ce n’est pas de l’isolationnisme, car Trump est très impérial dans sa façon de défendre les intérêts américains. C’est vraiment un président multipolaire. Il reconnaît l’existence de plusieurs pôles de puissance et estime que chacun doit être libre de se développer selon ses propres logiques. L’Amérique ne va pas donner de leçons de morale ni de droits de l’homme.Publicité

Ce positionnement peut plaire à certaines franges du tiers-monde les plus radicales et c’est révolutionnaire. Le paradoxe, c’est que ce discours est tenu par un dirigeant qui reste profondément impérialiste. Il veut une Amérique forte mais accepte l’autonomie des autres blocs régionaux dès lors qu’ils ne s’opposent pas aux intérêts américains. Ce n’est peut-être pas révolutionnaire dans les faits, mais sur le plan discursif, cela l’est profondément. 

Lorsqu’il critique l’ingérence occidentale et valorise les traditions locales, peut-on dire que Trump adopte une posture plus respectueuse de la diversité que certains dirigeants progressistes ?

Alexandre Del Valle : Sans aucun doute. La diversité pour Trump est évidente, il n’est ni isolationniste, ni néoconservateur, il s’oppose aux deux. Sa stratégie officielle, bien que non formalisée, se raccorde à la vision du réalisme offensif. C’est aujourd’hui l’école dominante en relations internationales aux États-Unis, parce que les cyniques et les réalistes sont dominants. John J.Mearsheimer, l’un de ses théoriciens les plus connus a développé le concept d’offshore balancing : l’équilibre stratégique à distance.licité

L’idée est simple : les Etats-Unis n’ont pas à intervenir directement dans les affaires intérieures des autres nations. Ils doivent déléguer cette tâche à des puissances régionales, responsables de la stabilité dans leur zone.

Washington conserve ses ressources tout en exerçant une influence indirecte via des partenaires locaux. Ce ne sont pas forcément des copies du modèle américain mais des entités avec des intérêts convergents. Elles ont carte blanche pour maintenir l’ordre régional. Trump applique cela et il veut des bonnes relations avec l’Iran, si ce dernier accepte ses conditions. Il estime que la démocratie n’a pas à être exportée. Faire la guerre pour imposer des « changements de régime », rester des années pour reconstruire des États à travers l’ingénierie sociale, pour lui c’est de la folie pure, et il n’est pas le seul.

Ce n’est pas juste un voyou qui n’aurait aucune morale, c’est la stratégie officielle de l’école réaliste de John J.Mearsheimer. Elle est partagée par le penseur George Friedman, qui affirme dans son livre sur l’ordre mondial que les interventions militaires doivent être exceptionnelles, rapides et purement militaires. Il juge « folle » l’idée de répandre les valeurs démocratiques à coups de missiles.

Trump n’est pas isolé dans cette pensée. Il n’est pas si fou, isolé, cinglé, ou cynique. Quand on considère la promotion de la démocratie par la guerre comme une pathologie et si vous êtes contre l’ingérence, quand vous avez cette vision, forcément la diversité vous l’acceptez par essence. Trump l’a dit lui-même : les Saoudiens ont un système de développement que chez moi je combattrais en tant que chrétien élu par des électeurs protestants et catholiques conservateurs. Il ne voudrait jamais d’un modèle islamique aux Etats-Unis, mais si un pays à 10 000 km fonctionne selon la charia, et n’affecte pas les intérêts américains, ce n’est pas son problème.Publicité

Il a même vanté le fait que c’est merveilleux que les Arabes dans les pays du Golfe, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats, Koweït, aient atteint une forme de modernité par leurs propres valeurs. Il ne parle pas d’autoritarisme, mais il laisse entendre que cette réussite mérite le respect. Ce n’est donc pas du relativisme culturel, c’est une vision polycentrique du monde. Ce n’est pas du relativisme, le véritable défenseur de la diversité est celui qui croit que plusieurs modèles peuvent coexister sans hiérarchie. Celui qui défend ses valeurs chez lui sans vouloir les imposer chez les autres, parce qu’il croit à un polycentrisme des valeurs et à une multiplicité des modèles. Trump défend une vision multipolaire des rapports internationaux, adepte de l’offshore balancing, et du réalisme offensif : il défend ses intérêts de manière assez radicale, mais délègue tout ce qui n’est pas vital, en limitant un maximum l’ingérence.

C’est dans cette logique qu’il a dénoncé les néoconservateurs. Cette prise de position peut être interprétée dans le monde arabe comme une dénonciation des adeptes de B.Netanyahou. Trump reste pro-israélien, mais il envoie des signaux à des acteurs qui contestent cette ligne. Il continue de prôner les accords d’Abraham, tout en tenant un discours qui peut séduire les Arabes et les Africains.

Trump marque un point incroyable, là où Macron, Zelensky s’enferment dans des discours fondés sur une proclamation de valeurs où l’on ne sait rien. L’Union européenne reste attachée à une posture moraliste où les valeurs démocratiques, droits de l’homme, pluralisme sont considérées comme intangibles et universelles. Cette approche conduit souvent à une perception négative sur la scène internationale : l’Europe est accusée d’un moralisme hors-sol, et qualifiée de « munichoise » dans sa manière d’agir, c’est-à-dire de donner des leçons sans pouvoir ou volonté d’agir concrètement.

A l’inverse, Trump affirme qu’il n’est pas nécessaire de se battre pour des valeurs, du moins pas à l’extérieur. Pour lui, cela n’a pas d’intérêt stratégique. L’Occident était devenu ontologiquement et existentiellement enraciné dans une logique interventionniste. Il ne pouvait s’empêcher d’assortir ses relations internationales de conditions politiques : démocratisation, pluralisme, libéralisme économique. Trump rompt avec cette mécanique : pour lui ,s’est terminé. Ce message va être reçu en Afrique ou au Moyen-Orient. Trump s’y présente comme un partenaire sans condition idéologique : « Je ne vous donnerai aucune leçon de morale si nous avons un accord économique. » En clair, il est en train de court-circuiter l’influence européenne dans ces zones en proposant des partenariats dénués de toute exigence normative. Finalement, ce sera l’inverse de Macron et de Van der Leyen. Trump se positionne à l’opposé de la Commission européenne et de ses exigences démocratiques ou sociétales (droits LGBT, égalité de genre, pluralisme, etc..). Il incarne une posture plus directe, transactionnelle, voire cynique qui séduit de nombreux acteurs régionaux qui se disent : « avec lui, nous pourrons faire des deals sans être jugés ». 

Quelle est la stratégie de Donald Trump au Moyen-Orient, en particulier vis-à-vis de l’Arabie Saoudite, des Émirats et du Qatar ? Quels en sont les grands axes ?

Alexandre Del Valle : La stratégie de Trump au Moyen-Orient repose sur des axes clairs et structurés. Contrairement aux démocrates de Biden et surtout d’Obama, dont l’approche a été marquée par le soutien aux Frères musulmans et au Qatar, notamment lors du Printemps arabe, Trump opère une inflexion majeure.

Son pilier fondamental, au même titre qu’Israël, c’est l’Arabie Saoudite. Il remet en question le fameux pacte de Quincy, scellé en 1945, qui fondait une alliance absolue entre les deux pays.Publicité

Ce retour à l’alliance originelle est vital, car il va lui permettre de freiner la dynamique de dédollarisation, qui avait effleuré MBS durant sa brouille avec Biden. C’est une alliance pétro-monétaire à forte portée géopolitique. En parallèle, Trump ne rompt pas avec le Qatar, il adopte une posture pragmatique car les Etats-Unis disposent d’une base militaire sur le territoire qatari.

Même si l’administration Trump préfère l’Arabie Saoudite au Qatar, elle maintient des relations fonctionnelles avec les deux. Ce pragmatisme s’observe aussi dans sa gestion des Émirats arabes unis qui constituent un autre pilier de sa politique régionale. Les Émirats ont été des partenaires essentiels avec lesquels l’Amérique a conçu les accords d’Abraham, processus de normalisation avec Israël. Cette dynamique s’est faite au détriment de la cause palestinienne, qui va être achetée et diluée dans un accord arabo-israélien et qui sera un accord d’État à État.

Ces accords permettent de créer une paix entre Israël et les pays arabes. Le Hamas a réussi à casser l’adhésion de l’Arabie saoudite aux accords d’Abraham avec le 7 octobre qui a contredit les plans de cet accord. Mais Trump considère cela comme un incident transitoire, pour lui la normalisation arabo-israélienne reprendra son cours. Sa stratégie est de pacifier l’ensemble du Proche-Orient : Israël et Arabes, sunnites et chiites, Arabie Saoudite et Iran. Il estime qu’un équilibre entre Riyad et Téhéran est le meilleur moyen de dissuader l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Trump est dans une logique de rapport de force : soit Téhéran se montre raisonnable et un accord est possible, potentiellement plus avantageux que celui signé par Obama (le JCPOA de 2015), soit l’Iran en subira les conséquences. Cette ouverture à un reset avec l’Iran montre la capacité de Trump de s’entendre avec tout le monde, indépendamment de leur nature politique ou religieuse dès qu’un accord est envisageable. Cela montre sa volonté de stabiliser la région sans recourir à des interventions directes, bien qu’il considère qu’il y a une tâche noire, la cause palestinienne est un obstacle à cette paix régionale et un vrai tabou. L’État palestinien dans le plan des accords d’Abraham passe à la trappe, et devient un protectorat d’Israël qui ne sera jamais vraiment souverain, mais pour lui c’est le prix à payer d’une entente globale.

Cette logique explique également pourquoi Trump a adoubé Joulani en Syrie, emboîtant le pas à Macron, même s’il n’en n’avait pas besoin. Il lève soudainement les sanctions à l’encontre de Joulani après une négociation avec l’Arabie Saoudite. L’objectif était clair : éviter que ce dernier ne tombe sous l’influence du Qatar et de la Turquie, qui sont toujours un peu pro-djihadiste.

Dans cette perspective, Riyad en bonne entente avec l’Amérique, a endossé un rôle de stabilisateur en Syrie pour ne pas la laisser aux mains de ceux qui sont pro-djihadiste. L’Arabie saoudite et les Émirats sont des pôles qui sont contre l’islamisme politique. MBS a voulu mettre fin à l’islam politique radical, et Trump compte beaucoup sur les Émirats et sur l’Arabie saoudite, pour tempérer les velléités souvent pro-djihadistes du Qatar et de la Turquie qui sont peu fiables. Ils sont très alliés entre le Qatar et la Turquie, l’un avec l’autre, donc il y a vraiment une politique d’équilibre autour des accords d’Abraham, de la pacification du Liban et de Gaza et de la tentative d’un accord avec l’Iran, accord rendu possible par une dynamique de non-nuisance entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Tout repose sur un double principe : s’appuyer sur l’Arabie saoudite tout en maintenant de bonnes relations avec Doha et Ankara. Trump refuse de choisir entre ces acteurs et cherche plutôt à préserver une forme de fluidité diplomatique. Ce positionnement est facilité par son amoralisme. Il ne fonctionne pas avec des principes moraux, mais selon une logique de transactions et d’intérêts. Cette absence de surmoi idéologique lui permet de traiter avec n’importe quel acteur tant qu’un accord est possible.

C’est un affairisme géopolitique et c’est plus facile d’œuvrer pour la paix que pour un idéaliste. D’ailleurs l’école réaliste aux États-Unis de Mearsheimer, accuse justement l’école idéaliste d’être beaucoup plus guerrière, parce que quand vous êtes dans une posture idéaliste vous ne cédez pas pour les principes, vous faites des guerres. Les réalistes considèrent qu’un idéaliste pousse plus facilement à la guerre qu’un « dealer » soucieux de préserver les équilibres.

C’est pourquoi Trump veut mettre fin au chantage des Houthis au Yémen, en passant par le deal avec l’Iran qui soutient ces derniers. Il y a quand même une vision globale qui vise à rétablir le business un peu partout, calmer l’axe iranien, confier la Syrie à l’Arabie Saoudite, pour ne pas la laisser aux seuls Turcs et aux Qataris, et une sorte de pax américain global.

Mais cette paix ne reposerait pas sur de l’ingérence directe, elle serait construite par délégation : chaque acteur régional devant assumer son rôle dans le cadre de l’offshore balancing. On traite souvent Trump d’imbécile, mais sa doctrine est loin d’être incohérente. Il n’est peut-être pas certain qu’elle fonctionne, mais elle s’inscrit dans une pensée stratégique claire, structurée et assumée. 

Comment concilier les valeurs fondamentales des États-Unis comme la liberté, la démocratie et les droits humains –avec la reconnaissance d’une diversité organique des systèmes politiques, sans tomber dans le relativisme ou la complaisance ?

Alexandre Del Valle : Les États-Unis ne fermeront jamais les yeux sur les dérives. Mais Donald Trump, lui, le fait. Si une dérive ne nuit pas aux intérêts américains, il s’en désintéresse complètement. On est vraiment en face de quelqu’un qui n’a aucune morale. 

À l’instar d’un Berlusconi en Italie, qui assumait publiquement ses frasques tout en entretenant de bonnes relations avec des dirigeants autoritaires comme Erdogan ou Poutine, Trump est un affairiste : il traite avec tout le monde, tant que les intérêts convergent.

À la question de savoir comment concilier les valeurs américaines avec des systèmes politiques divergents sans tomber dans le relativisme, la réponse de Trump est sans détour : pour lui, il n’y a pas de problème à être relativiste. Là où certains membres de son gouvernement verraient une contradiction, lui ainsi que son entourage proche, notamment sa famille ou ses conseillers comme Steve Witkoff assument ce relativisme de fait. Nous avons ce scrupule d’éviter le relativisme, mais cela n’effleure même pas Trump, lui il s’en fiche, il est dans le relativisme de facto. Il est opposé à l’islam politique chez lui, mais n’a aucun problème avec un régime fondé sur la charia en Arabie Saoudite, où l’on applique des peines de mort. Il estime que ce modèle a produit des résultats notamment une modernité économique et qu’il mérite donc le respect. Il refuse de juger ce système étranger selon les standards américains. Je pense qu’on peut affirmer qu’il est dans le relativisme.

Dans sa logique, Make America Great Again s’adresse uniquement aux Américains. Les valeurs américaines ne sont universelles que si d’autres pays souhaitent les adopter. Sinon, elles n’ont pas à être imposées. Il est d’ailleurs lecteur de Samuel Huntington, théoricien du choc des civilisations, dont le dernier ouvrage, Who We Are, défend l’idée que les civilisations sont irréductiblement différentes et que l’Amérique doit préserver la sienne, sans chercher à la généraliser.   ■

Alexandre del Valle

Categories Monde
Post navigation
Culture : la gauche a tout pris… et maintenant ? – Une conférence de Richard de Seze – invité d’Academia Christiana – à ne pas manquer.
Éphéméride du 18 mai

Laisser un commentaire Annuler la réponse

L'association Je Suis Français est la seule destinataire de vos données personnelles qui ne sont en aucun cas transmises à des tiers sous quelque forme que ce soit.

Archives

Notre marque

Peinture par un jeune artiste Prix de Rome, offerte à l’U.R.P. pour le 7e centenaire de la mort de Saint-Louis [1970] © U.R.P. [Peut être reprise sur autorisation écrite.]

Prince Jean : « Le rôle politique, je l’ai »

« Le rôle politique, je l’ai sans avoir besoin d’être élu. C’est tout à fait dans le rôle d’un prince de pouvoir sortir un peu de cet échange partisan et de s’intéresser au bien commun, à l’intérêt général de la Cité. »

_____________________________________

Direction de Je Suis Français
Yves Boulon – Sylvie Gaud-Hueber – Jean Gugliotta – Jean-Louis Hueber – Paul Léonetti – Gérard Pol.         
_____________________________________

Ce quotidien a un coût. Son audience un prix. Aidez-nous ! Faites un don ! À partir de 5 €. Merci !

Faire un don ? Le plus simple, c’est PayPal. Dons en ligne – en toute sécurité. Utiliser le bouton PayPal ci-dessous

Sinon, par chèque. Ordre : Je Suis Français – Adresse postale : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE

__________________________________

Rubriques Chroniqueurs

POLITIQUE
. Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade. Contribution â l’expression de notre ligne politique [France & Étranger].
. En deux mots, par Gérard Pol. Réflexion sur l’actualité française et internationale.
. Idées et débats par Pierre de Meuse.
. Les chroniques moyen-orientales d’Antoine de Lacoste,
. Les analyses économiques de plusieurs spécialistes.
. Dans la presse et Sur la toile. Des réactions courtes aux articles, vidéos, audios, les plus marquants.
. Les GRANDS TEXTES politiques.
CULTURE
. Péroncel-Hugoz : Journal du Maroc et d’ailleurs [Inédit]. Autres contributions : Histoire, géographie, lectures et reportages.
. Les études de Rémi Hugues ; Histoire, sociologie politique, philo et actualité. Des séries originales et documentées.
. Patrimoine cinématographique et autres sujets  : les chroniques dominicales de Pierre Builly 
. Les éphémérides.
ANNONCES DES PRINCIPALES ACTIVITÉS
du monde royaliste. Presse et revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc.
COMTE DE PARIS – FAMILLE DE FRANCE
. Messages, tribunes, activités, du Prince Jean, Comte de Paris. Les événements de la Famille de France. Et complément : les récits et choses vues de Francesca.
__________________________________

L’Histoire de France  jour après jour. Personnages célèbres, écrivains, savants, artistes, religieux, chefs militaires. Événements majeurs. Œuvres d’art, monuments et sites d’un héritage exceptionnel : le nôtre.

     _____________________________

CLIQUEZ SUR LES IMAGES    

14 JUIN – MIDI BLANC – QU’ON SE LE DISE !

_________________________________

Se renseigner – S’abonner

____________

S’abonner sur le site de Politique magazine : 

____________________________ 

Les principales activités royalistes annoncées ici. Revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc. Image : © GAR


(Sur le site de l’Action Française)
_________________________________ 

Le site géostratégique d’Antone de Lacoste _________________________________ 

Fédération Royaliste Provençale
Fédération régionale de l’Action Française

BPM 777,  19 rue du Musée, 13001 MARSEILLE. Messagerie : urp@outlook.fr

(ATENTION : l’adresse 48 rue Sainte-Victoire, 13006 MARSEILLE, est supprimée). 
_______________________________ 

Livres à la une

Le dernier ouvrage de Jean-Paul Brighelli, – agrégé de Lettres, qui a enseigné pendant 45 ans :  « La fabrique du crétin – Vers l’apocalypse scolaire« , le tome 2 de son succès d’édition, déjà vendu à 150 000 exemplaires. Cliquez sur l’image.

_________

L’Action française est aujourd’hui le plus ancien et, dans sa continuelle vitalité, le plus constamment jeune des mouvements politiques, toutes tendances confondues. Elle se renouvelle à chaque génération, dans la permanence, sans cesse ravivée et adaptée, d’une doctrine, d’une vision, d’une action. Cliquez sur l’image.
__________________________________

JSF recommande à ses lecteurs d’adhérer à l’Action Française

Chers lcteurs, il ne suffit pas de nous lire. Si vous le souhaitez, si vous le pouvez, nous vous recommandons d’adhérer à l’Action Française, pour soutenir, renforcer, participer au mouvement royaliste. L’année commence, c’est le moment ! Cliquez sur l’image !   JSF
__________________________________

Bernard Lugan : Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentancePrésentation – Table des matières – Commandes  [CLIQUER]

__________________________________

Livres recommandés…

Pierre de Meuse. Derniers ouvrages parus

 

 

 

 

 

Idées et doctrines de la Contre-Révolution, préface de Philippe Conrad.  DMM – 2019.
Le dogme de l’antiracisme, origine, développement et conséquences, préface de Bernard Lugan,  DMM – 2024.
Informations – Achats : Cliquez sur les images.
Annie Laurent : L’Islam. Pour s’informer sérieusement …

Pour en savoir plus sur cette indispensable étude, pour commander : ICI

__________________________________


Envois postaux : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE 
Courriel : contact@jesuisfrancais.blog

Librairie de Flore

Cliquez sur l’image pour accéder aux produits de la Librairie de Flore ! Livres, revues, boutique …

L’incontournable ouvrage de Charles Maurras enfin disponible. 15,00€, 515 pages. En stock.

Lettre de JSF : S’abonner, c’est utile et c’est gratuit !




Service quotidien gratuit, déjà assuré le matin pour les milliers de lecteurs inscrits. Si ce n’est pas encore votre cas, inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir la lettre de JSF au plus vite et régulièrement. Inscription simple ci-dessous.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Comte de Paris : Retour de l’idée monarchique

https://www.youtube.com/watch?v=qBH3MOjOha4

. Comte de Paris, Site Officiel
. Comte de Paris, Page Facebook 
. Politique Magazine & Revue Universelle
. Maurras.net
. Action Française – Le bien commun

                                    
Je Suis Français (JSF) est aussi sur Twitter/X
                 
Page associée

Commentaires récents

  • dimanche 18 Mai 09:36
    Marc Vergier sur Communiqué ▬ L’Action Française réaffirme son…
    “Video remarquable. Courte, claire et juste. Merci de l’avoir signalée”
  • samedi 17 Mai 20:02
    Albane de Chenonceau sur Communiqué ▬ L’Action Française réaffirme son…
    “VOICI UNE VIDÉO D’UN MÉDECIN SPECIALISTE DES SOINS PALLIATIFS QUI S’INSURGE CONTRE LE PROJET DE LOI…”
  • samedi 17 Mai 14:10
    gilbert thizy sur Communiqué ▬ L’Action Française réaffirme son…
    “bonjour il faut bloquer le texte cordialement”
  • vendredi 16 Mai 16:34
    nicole sur Radu Portocala : Bref billet interrogatif…
    “Voir le message de macron sur Twitter, en italien https://x.com/EmmanuelMacron/status/1923067983951229136 J’ai eu l’occasion de parler pour…”
  • vendredi 16 Mai 16:23
    nicole sur Visibilité et fierté, enfin !
    “Le curé progressiste de Sèvres a refusé de diriger la messe des obsèques de mon père,…”
  • vendredi 16 Mai 14:15
    Albane de Chenonceau sur Communiqué ▬ L’Action Française réaffirme son…
    “Philippe JUVIN, Député LR, milite CONTRE le projet de  » la fin de vie  » vu…”
  • vendredi 16 Mai 12:46
    Albane de Chenonceau sur Communiqué ▬ L’Action Française réaffirme son…
    “L’Humanité réduite à du  » consommable  » tel une machine à laver qui, pour des raisons…”
  • vendredi 16 Mai 12:37
    Cincinnatus sur Ça n’est jamais que le fond…
    “Macron s’imagine qu’avec sa com il va retourner l’opinion. Ses talents de comédiens ont fait long…”
  • jeudi 15 Mai 11:32
    Marc Vergier sur VOIR ou REVOIR ▬ HILAIRE DE…
    “Superbe émission. Le format à trois voix me semble idéal. Régis de Castelnau en a récemment…”
  • jeudi 15 Mai 10:26
    Henri sur Fin de vie ? ▬ Aristide…
    “Hélas!”
  • jeudi 15 Mai 09:03
    Cincinnatus sur L’analyse de Pierre Vermeren sur un…
    “Les animaux ne se reproduisent pas dans l’insécurité . C’est la première des raisons et qui…”
  • jeudi 15 Mai 08:43
    David Gattegno sur Pape Léon XIV : Quel message…
    “Le Jean-François Colosimo de service est au service du plus grand vice intellectuel – celui de…”

EXPLOREZ LES TRÉSORS DE NOTRE HISTOIRE

EXPLOREZ LES TRÉSORS DU CINÉMA…

____________________________________

Une collection de vidéos dont un grand nombre exclusives réalisées par l’Union Royaliste Provençale. © URP/JSF – Reproduction autorisée à condition de citer la source.

Chaîne YouTube Je Suis Français. Pour une plus large audience.  (Création récente)

_____________________________________

Péroncel-Hugoz dans JSF

Retrouvez ici..

Et aussi…

_______________________________

Appel aux lecteurs de Je Suis Français : Pour la sauvegarde du patrimoine matériel de l’Action Française !

Participez à l’opération nationale de sauvegarde du patrimoine historique de l’Action Française, lancée par le Secrétariat Général du Mouvement. Tous documents ou objets divers nous intéressent : photos, films, livres, journaux, correspondance, insignes, drapeaux etc. Ecrire à Michel Franceschetti : chetti133@sfr.fr .   

PEUT-ON SORTIR DE LA CRISE ? Une étude intégrale de Pierre Debray dans JSF

Une contribution magistrale à la réflexion historique, économique, sociale, politique et stratégique de l’école d’Action Française. Étude intégrale à la disposition des lecteurs de JSF, notamment étudiants, chercheurs et passionnés d’histoire et de science économiques.  ENTRÉE

Les créations de JSF : Séries, dossiers, études

 

Etudes, séries, dossiers regroupés pour être en permanence disponibles et directement consultables   © JSF – Peut être repris à condition de citer la source Pour y accéder, cliquez sur l’image.

A lire dans JSF : Le clivage du « nouveau monde » par Rémi Hugues.

Un mini-dossier en 6 parties. Analyses et propositions. Une manière d’appréhender la situation française réelle et ses évolutions afin de fixer nos positions. A lire, donc.  Suivre les liens.  JSF     I   II  III   IV   V   VI

Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions

Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.

Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !   

L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.

Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.

Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.

Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.

La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.

Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.

Et aussi…


Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.

Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.

Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net

* Frais de port inclus

  • Contact
  • Mentions Légales
  • Politique de Confidentialité
Je Suis Français © 2019 Tous droits réservés.

Site réalisé par Eva Giraud Web
Retour en haut de page