
Cette chronique est parue dans JDNEWS le 10 septembre.
Elle nous laisse à penser que les complotistes ou conspirationnistes farfelus, de pacotille, dont on se moque à peu de frais et qui servent d’écran de fumée, rendent un fier service aux hommes de pouvoir qui l’exercent, l’organisent, le préparent dans l’ombre.
Au reste, Le Figaro vient de publier un grand entretien d’Alexandre Devecchio dont le titre est : « L’un des objectifs de la dissolution était de placer le RN au pouvoir ».
Nous ne manquerons pas de vous le donner à lire dans votre quotidien préféré. JE SUIS FRANÇAIS

CHRONIQUE. Dans son nouveau livre, Sébastien Le Fol explore les coulisses du pouvoir, tel qu’il se dissimule et s’exerce dans l’ombre. Une manière de rappeler que ceux qu’on étiquette un peu vite de « complotistes » ne sont peut-être pas aussi naïfs qu’on le pense.
Par Mathieu Bock-Côté.

Voilà un ouvrage qui répond aux interrogations contemporaines sur la nature du pouvoir. Je parle des Lieux secrets du pouvoir, un livre collectif qui vient de paraître chez Perrin, sous la direction de Sébastien Le Fol. Il fait suite aux Lieux du pouvoir, paru en 2024, chez le même éditeur.

Le contraste est saisissant. Dans le premier, Le Fol et ses auteurs s’intéressaient au pouvoir tel qu’il s’expose en France, là où il s’incarne très officiellement, dans sa splendeur. En France, le pouvoir est monumental et tout le monde rêve finalement d’habiter les palais de la République. Mais dans ce deuxième tome, passionnant, on s’intéresse au pouvoir tel qu’il se cache, tel qu’il s’exerce dans l’ombre. À ses lieux secrets, comme le dit le titre. Journalistes, historiens, essayistes ici rassemblés, et qui ont tous en commun d’être écrivains, les explorent, les racontent avec finesse et gourmandise.
Les « complotistes » ne sont pas aussi idiots qu’on le dit
On y découvre Bercy, Beauvau, la Banque de France, l’Académie française et le salon où se négocie le Goncourt, sans oublier la DGSE et un célèbre restaurant où se rencontrent les puissants. Tout cela excite l’imagination, je le confesse, parce que le pouvoir qui se cache transgresse ouvertement l’imaginaire démocratique, qui en est un de la transparence intégrale et de la visibilité maximale des affaires de la cité. Il s’intéresse aussi souvent aux affaires privées, toujours au nom de la vertu.
Le pouvoir qui se cache ou se dissimule nous rappelle une chose : ceux qu’on surnomme un peu bêtement les « complotistes » ne sont pas aussi idiots qu’on le dit. Certes, ils s’expriment souvent approximativement et en réduisant l’histoire du monde à une série de conspirations réussies ou avortées, en n’y voyant que de grandes volontés qui s’affrontent, sans laisser la moindre place au hasard, à l’imprévu, au cafouillage des plans les mieux élaborés, à la médiocrité des hommes qui gâchent tout ce qu’ils touchent et qui sont plus souvent bêtes que méchants. Ils expriment toutefois une intuition juste : la scène publique est un grand théâtre où chacun reformule ses projets particuliers dans la rhétorique du bien commun, où les intérêts empruntent le langage de l’idéal.
Telle est la fonction de l’idéologie, d’ailleurs, dans son sens marxiste : l’idéologie est un habillage théorique au service d’intérêts inavoués, de temps en temps inavouables. Elle n’est pas que ça, évidemment. C’est aussi une vision du monde, une philosophie de combat, une doctrine articulée.
Mais nous ne distinguons pas sans raison les idéologues des praticiens du pouvoir pur. Les premiers tiennent à la doctrine, s’en font les gardiens, y croient sincèrement, souvent fanatiquement : ils vivent pour et par leur représentation du monde. Leur engagement n’est pas vain. Mais on trouve à leurs côtés les praticiens du pouvoir pur, qui disent une chose un jour, une autre le lendemain, avant de dire tout le contraire à la fin de la semaine. Ceux-là n’ont qu’une conviction, plus forte que tout : leur désir de conquérir le pouvoir, de l’exercer, et de le garder à tout prix.
En bande organisée

François Mitterrand en fut probablement l’incarnation la plus achevée dans l’histoire récente, et l’extrême-centre aujourd’hui aux affaires est composé de ses petits-enfants, qui n’ont pas le charme romantique du vieux brigand socialiste. J’en reviens au livre de Sébastien Le Fol, qui nous invite donc à nous intéresser aux réseaux et coteries qui travaillent en bande organisée, souvent, et qui contrôlent les institutions sans le dire. N’était-ce pas d’ailleurs le titre de son remarquable ouvrage consacré à Mitterrand, En bande organisée : Mitterrand, le pacte secret (2023) ?
Le Fol ne se contente pas du récit que les hommes font d’eux-mêmes et veut aller voir derrière le décor. Il nous met sur la bonne piste, qui peut conduire, quelquefois, peut-être, aux cafés où se croisent les journalistes et les cadres du Parti socialiste. ■ MATHIEU BOCK-CÖTÉ
Tout commence par les convergences d’intérêts puis arrive Blackrock, incarnation de la DAG (Dictature Actionnariale Globale et DAGUE en UE). C’est alors que des stratégies sont mises en place pour créer des fléaux comme les guerres, afin de vendre des « solutions » ( finales?), clés en main; conséquence directe du lobbying à l’anglo-saxonne dont l’outil de travail le plus efficace est la corruption des décideurs – afin de faire de la vente forcée d’un « vaccin » ou d’une guerre – pour pallier l’inefficacité inhérente à la bureaucratie étouffant la créativité dans les grands groupes multinationaux. On comprend alors que la DAG se soit implantée en europe par le truchement d’une institution dynamique comme l’Usurpation Européenne carrefour de tous les trafics, une franchisation dans les faits sous l’appellation méritée de DAGUE!