
Il faut tout de même admettre, en écoutant ces paroles fortes, qu’elles infligent, au moins, un sacré démenti à tous les fixismes, à tous les « continuismes », à tous ceux qui croient que les choses se prolongent toujours dans le même sens, indéfiniment.
Et il faut donc bien admettre qu’il se produit, sous notre regard pas même étonné, un sacré basculement en Amérique et en Europe, qui relevait, il y a encore bien peu de temps, de l’imprévisible et de l’improbable.
Les dogmes les mieux établis – fin de l’Histoire, mondialisation heureuse, libre-échange planétaire, paix des marchés universelle, post-nationale et diversitaire, sociétés inclusives et indifférenciées, etc. – sont en train de voler en éclats.
Basculement éphémère ou lame de fond ? La suite nous le dira.
Mais les réalités de l’Histoire, de la géographie, de la nature même des hommes et des sociétés, et la permanence des peuples qui en résulte, inclinent plutôt à l’hypothèse d’un mouvement profond appelé à durer plus qu’une saison. o ■ o JSF












Nobles propos, charmant accent… et pourtant, pas un mot sur la guerre que fomente l’UE !
Soyons justes ! Giorgia Meloni, en effet, n’a pas parlé de la guerre que l’UE tente de fomenter, comme vous le dites. Mais elle s’en est vigoureusement désolidarisée à de nombreuses reprises, sans aucune ambiguïté ; elle s’est même fâchée avec Macron, entre autres, sur ce sujet. Elle a également déclaré avec force qu’elle n’enverrait pas de soldats italiens en Ukraine, préférant s’occuper des affaires de son pays, etc.
Sur une question Ô combien vitale, un silence commode ou simplement diplomatique (ou amical) peut-il masquer l’absence d’un parole claire ? Quand toutes les réussites pratiques sont individuellement évoquées, n’y aurait-il aucun mot pour le risque de guerre ?
Giorgia comme Marion sont europeistes, donc a priori solidaires des hostilités de l’ UE.