
Par Radu Portocala.
« Le débat peut étonner si on pense au nombre de mairies et autres bâtiments officiels qui, ignorant la loi et dans une prodigieuse concorde, ont arboré pendant des mois le drapeau ukrainien. »

On s’émeut et on critique la décision d’un grand nombre de maires d’arborer le drapeau palestinien sur leurs mairies. La loi s’y oppose, en effet, mais ce n’est pas cela qui provoque les critiques. L’initiative est de gauche et elle contrarie la droite – ce qui est assez inhabituel puisque la droite s’empresse très souvent à cautionner les idées de gauche.

Le débat, cependant, peut étonner si on pense au nombre de mairies et autres bâtiments officiels qui, ignorant la loi et dans une prodigieuse concorde, ont arboré pendant des mois le drapeau ukrainien, souvent même au-dessus de celui de la France. Et que dire de la cheffesse de Bruxelles qui, avec ses larbines, a eu l’idée grotesque, digne d’un carnaval d’école primaire, de se costumer en bleu et jaune. Personne ne s’est indigné alors. Bien au contraire.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’une transgression de la loi en même temps que d’une manifestation politique puérile. La réalité géopolitique est telle qu’elle est et arborer des drapeaux sur des mairies n’y changera rien. Cela montre, en revanche l’importance qu’ont prise les gesticulations stériles et le caractère incantateur de la politique actuelle, de plus en plus proche d’une forme assez stupide d’occultisme. ■ RADU PORTOCALA
Ces lignes sont parues le 22 septembre sur la page FB de leur auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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