
Sans nous aventurer dans la mouvance complexe et les nuances — notamment stratégiques — du patriotisme insulaire, nous ne voyons guère de différence entre les propos de Nicolas Battini — que nous ne connaissons pas —et ce que nous avons toujours pensé et défendu à l’Action française.
Dans son Manifeste des félibres de Paris de 1892, le jeune Maurras et ses amis exprimaient déjà, pour la Provence, des idées tout à fait semblables.
L’idée fédéraliste, sauf à se muer en idéologie, doit selon nous commencer par une analyse objective des réalités vivantes propres à chaque communauté historique du pays.
S’agissant de la Corse, l’existence et la volonté claire d’un peuple homogène, d’une langue parlée, de mœurs et de traditions actives, ainsi que d’un cadre géographique évidemment défini et identifiable, ne sauraient être contestées.
Seul le jacobinisme du régime en place s’oppose aux solutions de bon sens que réclame l’île. La Corse ne veut ni mourir ni être « remplacée » — ce qui est éminemment légitime — et cette aspiration, loin de susciter crainte ou réprobation, devrait au contraire servir d’exemple et de maxime à la France tout entière.
Je Suis Français












