
Régis de Castelnau analyse, imagine, prévoit, accuse, s’amuse, forge des hypothèses qui se réaliseront ou non, mais qui composent un tableau des folies européistes bougrement intéressant, dérangeant, véridique — nonobstant la caricature —, juridique aussi, pour fustiger une Union européenne belliciste et autoritaire… Billet tout en véhémence, virulence, intelligence et talent ! (13.12) JSF

Rubrique : cinglées.
Les néonazies von der Leyen et Kallas sont résolument décidées à tuer l’Europe. Détruire l’UE, c’est effectivement une urgence, mais la méthode de ces tarés mentaux, c’est le suicide et sûrement pas assisté. Ce sont les peuples qui vont dérouiller s’ils n’arrêtent pas la bande de cinglés.
C’est quoi « les fonds russes » ? En grande partie des obligations souveraines de la zone euro émises par ses États pour financer leur dette (dont la France pour pas mal). Ce sont donc des créances que possède la banque centrale de Russie contre ces États. Des reconnaissances de dette donc. Leur saisie ou leur utilisation, quelle qu’en soit la forme revient à une annulation de cette dette. Ça ne rapporte pas d’argent, puisque celui-ci a déjà été donné au pays émetteur au moment de la souscription et qu’il l’a déjà dépensé. Une reconnaissance de dette contre un débiteur qui ne reconnaît pas sa dette, ça ne vaut pas un clou. Pour le débiteur indélicat, c’est une manipulation comptable, mais ça ne met pas un sou dans les caisses. En droit interne, cela s’appelle de l’escroquerie et de l’abus de confiance. Sauf que faire le malin comme ça, c’est un fusil à un coup. Parce qu’à la prochaine émission des obligations d’État des pays concernés, ça va pas se bousculer. Bande de crétins !
Ensuite, l’euro, vous savez la super monnaie unique, comment qu’elle est pas trop monnaie de réserve, eh bien elle va prendre un sacré coup dans l’aile la monnaie de réserve. Parce que les investisseurs potentiels (étatiques ou privés) dans pays de l’UE, déjà que depuis quelques années ils traînent des pieds, après ça, ça va ressembler à une volée de moineaux.
Et pour faire cette connerie, les tarés de Bruxelles soutenus par notre psychopathe national vont commencer par violer lourdement le droit international. Qui dispose que les biens d’États souverains sont inaliénables, donc insaisissables. Et ne peuvent pas non plus être gagés comme le prévoit la solution lumineuse imaginée par la Dream Team de Bruxelles. Par conséquent dans toutes les procédures judiciaires internationales postérieures, les États de l’UE vont se faire massacrer. C’est d’ailleurs ce qui explique que les Belges ne veulent rien entendre, puisqu’ils seraient en première ligne. Ensuite, faut pas s’imaginer que les Moujiks vont rester l’arme au pied. Ils vont se payer sur la bête et récupérer tous les actifs occidentaux qu’ils ont sous la main. Paraît qu’au doigt mouillé, ça fait autour 1200 milliards de dollars… Une coquette perte sèche pour l’Occident. Et puis, cela ne ressemblerait pas un peu à un « casus belli » cette affaire ? Déjà qu’on peut se poser la question concernant les rapports de la Russie avec l’Allemagne après les violations quotidiennes par cette dernière du traité « 4+2 » signé en 1990 pour que la Russie accepte la réunification. Il y a aussi la question de la Finlande, liée par son traité de paix de 1947 prévoyant sa neutralité après sa collaboration avec l’Allemagne nazie. Et qu’elle a violé sans vergogne en adhérant à l’OTAN, histoire d’installer des missiles nucléaires à 50 bornes de Saint-Pétersbourg. Ce qui a réinstallé l’état de guerre antérieur avec la Russie. Excellente idée encore une fois.
Donc nous avons d’abord déjà escroquerie et abus de confiance avec l’annulation des créances d’État, ensuite violation grossière du droit international avec la saisie de biens d’État souverain inaliénables. Mais pour ne pas s’arrêter en si bon chemin et pour réaliser cette gigantesque absurdité, les cinglés de Bruxelles ajoutent une nouvelle violation du droit. L’européen cette fois-ci qu’ils piétinent gaiement et en particulier le traité de l’Union à valeur constitutionnelle. Et là dans le silence obstiné du kéké de l’Élysée, les deux folles s’apprêtent à réaliser un véritable acte de piraterie juridique. Elles veulent faire voter par le Conseil de l’UE, la confiscation du pognon russe. Le problème c’est que le Traité constitutionnel exigerait pour ce faire un vote à l’unanimité. Plusieurs pays ne sont pas d’accord. Pas de problème, on va s’asseoir sur le Traité. Son article 122 §1 et §2 permet au Conseil d’adopter des décisions, non plus à l’unanimité, mais à la majorité qualifiée. Mais cette clause n’est utilisable qu’en cas de graves difficultés économiques, de circonstances exceptionnelles échappant au contrôle des États, et y compris pour fournir une assistance financière d’urgence à UN ÉTAT MEMBRE. Or, à moins que quelque chose nous ait échappé, jusqu’à nouvel ordre l’Ukraine n’est pas membre de l’UE. Par conséquent le vol des actifs russes au profit du gang corrompu de Kiev ne peut pas passer par l’application de l’article 122… On imagine la tête des juges de la CJCE saisis par la Hongrie, la Slovaquie et peut-être même la Belgique pour annuler ce détournement de pouvoir grossier.
Résumons : pour prolonger la guerre par procuration, alimenter la corruption en Ukraine et sauver les miches des Macron, Merz et autres Starmer on procède à un vol, on s’assoit sur le Droit international et on se torche avec le traité de Lisbonne (!!!). Strike, grand chelem ! Avec pour résultat non pas de se tirer une balle dans le pied pour l’UE et les pays qui la composent, mais carrément de s’envoyer des bombes thermobariques sur la figure. En attendant peut-être les Oreshniks.
Le rasoir d’Hanlon est un principe heuristique ainsi formulé : « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise ou l’incompétence suffit à expliquer ». Avec la bande de malades mentaux qui dirige l’UE, il est urgent de l’adapter : « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la folie furieuse suffit à expliquer ».
Et malgré cette folie, aucune sécurité politique juridique ou économique ne joue : plus de freins, plus d’airbag, à fond vers le mur.o ■oRÉGIS DE CASTELNAU
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Il est tout à fait révélateur que la photo d’illustration réunisse les couleurs habituelles aux clichés choisis pour illustrer un soulèvement dans les banlieues. Regardez-y de manière panoramique – par exemple, en fronçant les yeux – et la mémoire pavlovienne vous rappellera d’autres photos de même eau…
Bon, c’est amusant à l’œil mais, surtout, passionnant pour la réflexion : la saillie tant bien venue de monsieur de Castelnau commente l’Union européenne exactement comme s’il s’agissait d’un gang de narcotrafiqueurs et, du reste, cela n’est pas autre chose.
L’UE fonctionne, en effet, comme fonctionne les mafias de banlieue. Il n’y a donc pas à s’étonner de ce que ces dernières n’aient pas grand-chose à redouter des instances politiques, sauf en cas de concurrences… Par exemple et au hasard, comme s’il pouvait prendre fantaisie à l’État d’entrer dans le trafic directement, en «légalisant» un ou deux produits de bons rapports.
Soudain, ainsi parlant, il me revient le mot de Mélanchon, quand il avait assisté à je ne sais plus quelle perquisition de sa bauge politique ; il avait opposé un «Je suis la République!» (ou quelque chose d’approchant), et ce, avec le prognathisme menaçant du bouledogue dressé à l’attaque.
C’est d’ailleurs le règne des prognathes à nuque de taureau qui est en train de s’installer, quand même les prognathes aiment-ils désormais à endosser le ridicule du costume-cravate ; le bien nommé Lecornu en est la figure tutélaire – il faut avoir repéré la prise de vue transparente de sa trogne bien peignée à l’Assemblée (hier ou avant-hier), lorsqu’il a ten u à dénoncer les infiltrations de «l’ultra gauche» dansle mouvement paysan, et que c’était contre ces éléments «violents» que les actions avaient été conduites – pauvres flics et gendarmes transformés en matraques robotiques… Nous avons assisté bien souvent à des exercices de mensonge, ponctués de grands coups de langue de bois, mais de la langue de bois avec le fusil à un coup d’un gros mensonge, seul le Darmanin des «supporters britanniques» avait osé en gloser de la glotte.
De deux choses l’une : ou bien le Macron et la clique qui lui agite le bocal viennent à bout de nous – et nous allons méchamment crever –, ou bien, les guignols pathologiques sont-ils à bout de nerf, et c’est eux qui vont bonnement passer leur chevrottante alarme à gauche.
Il y a une et mille raisons de destituer le président. Le fait que l’assemblée dite nationale refuse obstinément d’entamer la procédure est pour moi un profond mystère. Est-ce simplement la peur de paraître « extrême » et donc de compromettre les prochaines élections? Et l’on nous chante encore les mérites de la 5ème…