Par Pierre Builly. Satyricon de Federico Fellini (1969). De la boue et des crapules. Depuis qu’en 1963, il a fait, à juste titre, béer d’aise la Critique avec Huit et demi, on se dit que Federico Fellini peut désormais tout se permettre : désarticuler le récit, projeter ses fantasmes à tout moment lors d’une scène, …
Par Pierre Builly. La dernière tentation du Christ de Martin Scorsese (1988). Lettre ouverte contre une vaste conspiration. Le titre que je donne à ce message est celui d’un essai de Jules Romains écrit en 1959 sur les ferments de décadence de notre Civilisation. Cet essai n’a aucun rapport avec La dernière tentation du Christ, …
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Par Pierre Builly. Le voleur de Louis Malle (1967). Violence des échanges en milieu patricien. Introduction : Georges Randal, alors qu’il cambriole une villa, revient sur sa vie de voleur. Orphelin, sous la tutelle de son oncle, il revient à Paris une fois ses études terminées. Il pensait épouser Charlotte, sa cousine mais ne l’attendent que …
Par Pierre Builly. Canicule d’Yves Boisset (1984). Poisseux. Introduction : La Beauce sous le soleil, et dans les blés Agnello, un petit garçon observe Jimmy Cobb qui court à perdre haleine avec son magot d’un milliard de centimes. Bientôt, il trouve refuge dans une drôle de maison, là où habite la famille d’Agnello… Débarrassé de ses …
Par Pierre Builly. Manèges d’Yves Allégret (1950). L’enfer du décor La noirceur de Manèges, qui est sûrement un des films les plus sombres et les plus amers du cinéma français, s’approfondit encore lorsqu’on le revoit, lorsqu’on en gratte les strates superposées, toutes plus désespérantes les unes que les autres. Parce que, pour prendre son bain …
Par Pierre Builly. Once upon a Time … in Hollywood de Quentin Tarantino (2019). Le regretté Pierre Builly nous a quittés le 4 octobre dernier. Il était un ami de très longue date. Ami personnel pour certains d’entre nous et ami de Je Suis Français auquel il avait apporté sa collaboration sans faille. Cette chronique …
Lire la suitePatrimoine cinématographique • Once upon a Time … in Hollywood
Par Pierre Builly. Nana de Christian-Jaque (1955). Les plaisirs avilis. La brièveté déroutante, puérile et vulgaire du titre fait qu’on se souvient généralement du nom de ce volume, le neuvième de la série des Rougon-Macquart, sans même l’avoir lu. Il est long, foisonnant, désespérant – comme nombre des Zola – mais ce n’est pas un …
Par Pierre Builly. Gervaise de René Clément (1956). La vie de plaisir. Du roman foisonnant d’Émile Zola, septième titre (sur vingt) et premier grand succès du cycle des Rougon-Macquart, René Clément a tiré un film de grande qualité, dont on peut toutefois regretter l’édulcoration par rapport à l’œuvre originelle ; et ceci bien que les …
Par Pierre Builly. La pianiste de Mikaël Haneke (2001). Dans une cave sombre et gluante… Ah oui, Michael Haneke est sûrement aujourd’hui un des plus impressionnants réalisateurs du monde. De ce que j’ai vu de lui, il n’y a pas quoi que ce soit de médiocre. Il n’y a pas non plus quoi que ce …
Par Pierre Builly. Andreï Roublev d’Andreï Tarkovski (1966). Aussi beau, qu’ennuyeux. Il y a des jours où l’âme slave, qui m’est pourtant si chère, est un peu trop compliquée pour moi et où je ne comprends plus ses foucades, ses subtilités et ses incandescences. Cela m’est arrivé à la lecture des Frères Karamazov ; et …