2009 aura été, sans conteste, une année faste pour la Famille de France: annus mirabilis !….
Le comte de Paris, chef de la Maison de France, a reçu, des mains mêmes du Chef de l’Etat, la Légion d’Honneur à titre militaire: il a été promu au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, lui qui, lorsqu’il était encore le Comte de Clermont, Henri d’Orléans, avait déjà reçu la croix de la Valeur Militaire, en 1959…..
Le prince Eudes, pour sa part, a integré HEC, une École dont il n’est nul besoin de rappeler l’excellence….
Le Prince Jean, quant à lui, a marqué cette année à trois reprises…..
La première fois, ce fut évidemment lors de son mariage avec Philoména, à Senlis et à Chantilly, ce samedi 2 mai….
Ensuite, dès les premiers jours d’octobre, est venu ce livre d’entretiens avec Fabrice Madouas. Un bon livre, dans lequel voisinnent et se complètent bon sens, expérience, espérance, faisant bien apparaître le Prince, à tous, pour ce qu’il est vraiment: celui qui montre le bon chemin pour la France, et qui mérite d’être suivi, tout simplement.
Enfin, la naissance du prince Gaston de France est venue symboliser et manifester tout à la fois la perpétuation de cette Famille de France qui nous vient du fond de nos âges, rattachant les générations d’aujourd’hui à toutes celles qui les ont précédées.
Formuler des voeux pour l’année qui vient semble donc couler de source: qu’elle prolonge et amplifie, toujours plus, cette réelle dynamique dans laquelle se trouve la Famille de tous les français; qu’à l’occasion de ses déplacements en province pour présenter son ouvrage, le Prince rencontre de plus en plus de gens de France, afin que soient toujours plus nombreux celles et ceux qui, le découvrant comme il est et pour ce qu’il est, se réunissent autour du recours qu’il représente.
2009, année faste, annus mirabilis; 2010, année plus faste encore, annus mirabilior…..
Evidemment, il est naturel que les royalistes soutiennent les Princes.
Parmi nos racines, qui sont de nature diverse, il leur est donné d’incarner, chacun pour sa génération et selon sa manière personnelle, celles de nos racines qui sont d’ordre national et, au sens le plus noble, que ce terme a largement perdu, aujourd’hui, mais ce n’est pas pour un bien, au sens politique, soit tout ce qui est de l’ordre de la Cité. Ils incarnent notre Histoire, dans tout ce qui, au delà de nos différences, et malgré les dures réalités d’aujourd’hui, nous tient encore réunis en tant que Français. Avec eux, cette identité cesse d’être abstraite et idéologique, pour devenir, tout à coup, vivante, inscrite dans la durée, passé et avenir compris. La France ne se définit pas par des idéologies, des principes fumeux, à quoi, sous notre République (qui n’est pas, ici, la Res Publica) le discours officiel voudrait limiter son « identité ». François Mitterrand, qui n’avait pas que des défauts, qui connaissait la géographie et l’Histoire, sans compter sa littérature, décrivait à ses collaborateurs, la France par les différentes couleurs de sa terre, variable selon les régions. Il avait, me semble-t-il, raison. Les hommes y ont construit leurs maisons, leurs villes, leurs clochers; ils y ont bâti des œuvres d’art et conçu des œuvres de l’esprit, parmi les plus riches que le monde ait connues, mais d’ailleurs, pas non plus les seules. Cette incarnation « réaliste » de la France, les Princes la réalisent mieux que quiconque dans la France d’aujourd’hui, et c’est pourquoi nous les soutenons, je crois. C’est pourquoi, aussi, les hommes politiques, de tous bords, et, d’ailleurs, pas seulement les hommes politiques, les reçoivent, les accueillent, les traitent avec respect, avec un rien d’admiration, à tous les sens de ce beau mot, et, même, parfois, avec une certaine affection … Ils ont, tout ce qui leur manque …
C’est pour la France, en fait, c’est évident, que nous soutenons les Princes. Pour le recours qu’ils constituent, qu’ils conservent intact, pour elle, comme jadis les Romains avaient, dans la guerre, leur camp ultime. Les Princes sont, pour la France, son espérance ultime.
C’est aussi pour la Civilisation. N’oublions pas, non plus, en effet, que les Princes sont européens, en un sens qui est tout différent de celui, bureaucratique, financier, marchand, sans âme aucune, que les cinquante dernières années ont donné à ce mot, et qu’instinctivement, les peuples ont, à juste titre, maintes fois rejeté, dès lors qu’on a bien voulu les consulter. Les Princes incarnent aussi, à mon avis, la civilisation, la grande tradition européennes. On le voit en chaque occasion familiale; on l’a vu à Senlis, à Chantilly, et, encore, tout récemment, lors du baptême du Prince Gaston. A ce titre, aussi, ils sont un recours et une espérance.
Outre ces raisons dynastiques et nationales, il y a, me semble-t-il, une dernière raison, du moins à quoi je pense, de les soutenir: c’est leur qualité personnelle particulière. Ne soyons ni flatteurs, ni courtisans. Mais, au sein d’une famille, où la génération précédente, il faut en convenir, je crois, n’a pas donné que de bons exemples, les princes Jean et Eudes de France, – c’est, comme on voudra, une chance, ou une grâce – sont des Princes remplis de qualités personnelles particulières, qui les rendent attachants et, au sens du XVIIème siècle, aimables …
Que les Français, pour la France, pour l’Europe et pour la Civilisation, sachent en profiter, c’est mon vœu de ce 1er janvier.