La France a franchi mercredi une étape essentielle dans la mise au point de son nouveau missile nucléaire M51 avec un premier tir réalisé avec succès depuis un sous-marin, Le Terrible, qu’il doit équiper opérationnellement dès cette année. On voit ici Le Terrible, qui sera le premier SNLE français à disposer du nouveau missile balistique
Il s’agissait du quatrième tir d’essai de ce missile mer-sol balistique stratégique, les trois premiers ayant été réalisés depuis des installations terrestres, en novembre 2008, juin 2007 et novembre 2006. Celui-ci « a été réalisé à 9h25, depuis la baie d’Audierne (Finistère) », au sud de la pointe de Penmarc’h, et « s’est déroulé comme prévu », a-t-on précisé au Ministère.
Interrogé par l’AFP, le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense, s’est refusé à indiquer dans quelle direction avait été effectué ce tir et si d’autres essais étaient prévus. Le troisième tir visait l’Atlantique nord. Le 26 janvier, François Auque, le PDG d’EADS Astrium, maître d’oeuvre du programme M51, avait simplement déclaré que le déroulement du programme M51 était « conforme au calendrier, dans le respect des coûts et des délais ».
Ce missile est destiné aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de nouvelle génération, à commencer par Le Terrible, lancé en mars et qui en recevra 16 exemplaires.
D’une hauteur de 12 mètres et d’un poids maximal de 56 tonnes avec ses six têtes nucléaires, le M51 disposera, par rapport aux M45 actuels, d’une portée sensiblement accrue (de l’ordre de 8.000 km contre 6.000 km) et d’une précision améliorée. Le missile, selon le ministère, « a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse et de Quimper et par le bâtiment d’essais et de mesures Monge ».
Il fallait s’y attendre: une dizaine de militants pacifistes ont fait les pîtres, en lâchant des ballons autour du centre d’essai de lancement de missiles (CELM) des Landes pour protester contre la perspective de ce nouveau tir, « véritable provocation aux instances internationales », selon eux !…
Le ministère avait annoncé fin 2004 la notification à EADS Space Transportation d’une commande d’un montant de 3 milliards d’euros pour la production du M51, le coût global du développement du programme s’élevant à 5 milliards d’euros.
Rappelons que la dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes, les sous-marins de la force océanique stratégique (FOST) stationnés à l’Ile Longue, dans la rade de Brest, et les forces aériennes stratégiques. La France dispose de « moins de 300 » têtes nucléaires, avait indiqué en mars 2008 le président Nicolas Sarkozy…. (sources: dépêches d’agence).
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