La grande histoire des églises, le hors-série été 2010 du Monde de la Bible, est paru.
Curieuse époque où, simultanément, l’avenir des églises désertées par le culte est incertain et où s’accroît un engouement pour la visite du patrimoine cultuel et la découverte des arts sacrés.
Ces édifices religieux ont une histoire. Une longue épopée dont ce hors-série restitue les premiers chapitres, de la basilique romaine à la cathédrale gothique. Dans cette histoire, le contenant a épousé le nom du contenu. Car à l’instar de synagogue, qui désigne en premier lieu un groupe de juifs réunis pour la prière, église distingue l’assemblée des fidèles (ecclesia) avant le bâtiment qui les abrite.
Au cours des premiers siècles de notre ère, les nouvelles communautés chrétiennes ont rapidement préféré à la fréquentation des synagogues se rassembler dans des domus ecclesiae ou maison d’assemblée qui leur soient propres. Il ne s’agissait alors, ni plus ni moins, que de maisons particulières, simplement choisies pour leur capacité à accueillir la communauté autour d’une table. Dès le IIIe siècle, quelques lieux de culte chrétiens spécifiques surgissent, au gré de l’accroissement du nombre de baptisés, notamment à Rome… Mais ces nouveaux édifices ont une vie abrégée par les persécutions antichrétiennes de Dioclétien au début du IVe siècle.
Les églises actuelles trouvent un père en la personne de Constantin (306-337). L’édit de Milan, en 313, qui accorde la liberté de culte aux chrétiens, permet à l’empereur de fonder les premiers modèles : Saint-Jean-du-Latran et Saint-Pierre à Rome, Sainte-Sophie à Constantinople, la Nativité à Bethléem et le Saint-Sépulcre à Jérusalem. De cet exemple naîtra un vaste mouvement de bâtisseurs d’églises qui se poursuit encore aujourd’hui. Lieux de culte pour les uns, éléments d’identité et de culture pour d’autres, nos églises méritent d’être mieux connues avant de décider de leur devenir…
DG sur À bien regarder. Une carte intéressante…
“Il n’en apparait pas moins me semble-t-il que l’ukrainien n’est parlé que par une partie de…”