La NAR (Nouvelle Action Royaliste) a souhaité fêter ses quarante ans avec un certain éclat et de différentes manières, dont la plus probante, du moins pour ceux qui n’en font pas partie, est certainement le riche florilège de témoignages très divers qu’elles a publiés à cette occasion.
Le timbre édité par la NAR pour son 40ème anniversaire…
(heureusement, et malheureusement, épuisé…)
Autrefois, au temps de l’Action française, puis, de la Restauration Nationale qui la continuait directement, les royalistes, du moins la presque totalité d’entre eux, faisaient partie d’une seule et même organisation. On sait que ce n’est plus le cas aujourd’hui ; c’est un fait. Que ce soit pour un bien ou pour un mal est une autre question.
Les plus anciens d’entre les militants du royalisme français, ceux de cette époque, se souviennent, sans-doute, que la NAR s’est d’abord appelée la NAF, qu’elle se voulait une nouvelle Action française et qu’elle se proposait de construire ce grand mouvement qu’elle était, de son point de vue, mieux à même que d’autres à créer ou recréer. Ce n’est pas, de fait, ce qu’elle a fait ni ce qui est advenu.
Dans la diversité – voire le désordre – des groupes royalistes d’aujourd’hui, il est possible, toutefois, que chacun, à sa manière, ait apporté sa pierre à l’édifice. « Un peu chacun, la barque va » disait, jadis, ce Maurras qu’une partie de la NAF a rejeté. A notre avis, injustement. Et, dans cette optique, peut-être s’apercevra-t-on, avec le recul et à l’heure des bilans, que l’apport spécifique de la NAR, celui par lequel elle aura été utile, par lequel elle aura rendu service, aura été la large série de contacts qu’elle a noués, au fil des années, avec tout un éventail de personnalités, qu’on peut aimer ou non, récuser ou non, mais qui toutes, si contestables soient-elles, parfois, se rapprochent de nous par un côté ou par un autre et qui, sans l’entremise de la NAR, sans l’intérêt ou la sympathie qu’elle a su susciter chez eux, n’auraient pas accepté la discussion avec des royalistes, à propos de la France et de notre projet institutionnel et de civilisation.
Nous publions ces témoignages qu’on lira avec toute la liberté d’esprit qui convient mais, aussi, dans l’optique même de nos objectifs et de nos entreprises, avec l’intérêt qu’ils méritent.
l’intégralité du numéro spécial :
http://narinfo.voila.net/Royaliste_192bis.pdf
JACQUIAU Christian – JULLIARD Jacques – MAILLARD Pierre – POULAT Emile – GERMAIN THOMAS Olivier – SAINT ROBERT Philippe – HENRY André – SFEZ Lucien – TEYSSIER Arnaud – COTTA Jacques – CASTRO Roland – LE ROY LADURIE Emmanuel – PINCON Michel et Monique – DEBRAY Régis – SAPIR Jacques – DUPONT-AIGNAN Nicolas – MANENT Pierre – EPSTEIN Simon – LE GOFF Jean-Pierre – LINDENBERG Daniel – LE PORS Anicet – GAUCHET Marcel – BALANDIER Georges – PETITFILS Jean-Christian – CHARBONNEL Jean – BEYER de RYKE Luc – TODD Emmanuel – GOUREVITCH Jean-Paul – MORIN Edgar – BALTA Paul – LACOSTE Yves – DECHARTRE Philippe – MERCHET Jean-Dominique – SOLÉ Jacques – DUC de VENDOME – GERMAIN ROBIN Françoise – PETROVITCH NJEGOSH Nicolas – DUPUY Jean-Pierre – MATZNEFF Gabriel – BEAUD Michel – JAUME Lucien – KRIEGEL Blandine – ARONDEL Philippe – JACQUARD Albert – GUILLEBAUD Jean-Claude.
Les royalistes sont à l’image des Français, ils sont divers et
de toute origine.
Ce qui importe est effectivement la pierre que chacun
apporte à sa manière à « l’édifice » qui lui, est commun à
tous, et repose sur des bases solides dans lesquelles
chacun peut se retrouver.
Le dialogue et le débat entre royalistes sont indispensables,
car si les Français s’unissent un jour autour du Roi, dans le
partage de valeurs communes et par attachement à ce
que représente leur histoire mais aussi la communauté de
destin qu’ils entendent défendre et perpétuer, il n’en
demeure pas moins qu’ils continueront à débattre. Les
royalistes doivent être exemplaires dans cette initiation à
débattre et à rechercher des solutions dans l’intérêt
général et national, au-delà des clans et intérêts
particuliers ainsi que des idéologies, qu’il s’agisse du
marché ou de la dictature du prolétariat… et de bien
d’autres.