Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l’équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle – trimestrielle – est de la même qualité.
Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d’un tel instrument : à nous de la faire connaître !…
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Au sommaire de ce numéro 29 (juillet, août et septembre 2012) :
Le mot du Directeur nous apprend d’emblée une bonne nouvelle : Christian Franchet d’Espèrey assure, dorénavant, la Rédaction en chef de la Revue, prenant ainsi la suite du regretté Xavier Walter.
Dans ses Libres propos en guise d’introduction, Antoine de Crémiers présente les intentions de la Revue, sa « stratégie » éditoriale, qui situe bien la place que nous entendons prendre dans le camp de ceux qui veulent rendre à la France joie de vivre et liberté de pensée :
« …Nous sommes à un moment de l’histoire où, suivant une belle expression de Michel Henry « le legs de l’humanité a volé en éclats » mais, à son tour, l’utopie, « la parenthèse postmoderne », s’effondre, et si l’on veut éviter l’alternative du diable qui nous propose soit l’ordre glacé de la finance internationale et du meilleur des mondes, soit la guerre civile résultant logiquement de la dissolution des sociétés, nous devons lancer un appel à l’intelligence, en faire le pari, pour une « disputatio » dont la Nouvelle Revue universelle devrait être un lieu privilégié, appel à tous ceux qui pensent, à tous ceux qui questionnent, à tous ceux qui s’inquiètent, et ils sont nombreux, pour parvenir enfin à cette restauration que nous appelons de nos voeux, qui passe d’abord par une restauration de l’intelligence, une restauration du politique et de la raison, pour aboutie enfin à la restauration de la France…
…Au travail et… bienvenue au pays du réel »
C’est Jean-Pierre Péroncel-Hugoz (ci-contre) qui « ouvre » la revue, avec des extraits de son Journal d’un royaliste au Maroc (extraits de l’an 2011 : « Le printemps des barbus »), spirituel, enlevé, et remarquablement bien informé, suivi par François Reloujac, qui poursuit sa Suite économique, publiée à la fois dans Politique magazine et dans la NRU : La tyrannie de la concurrence dans un marché que l’on prétend libre…
Grégor Puppinck propose son Un an après l’arrêt Lautsi : Liberté, tolérance et religions, à l’occasion du premier anniversaire de l’arrêt Lautsi de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, autorisant la présence de crucifix dans une école italienne; puis Alain Bourrit, avec son Sur la démocratie, se demande qu’est devenue la démocratie aujourd’hui : si elle a duré là où les totalitarismes nazi et marxiste ont péri, elle semble aujourd’hui prise au piège, ou peut-être en otage, par d’autres totalitarismes qui, pour être sournois, n’en sont que plus redoutables
Yvan Blot (ci-contre), propose un Le socialisme révolutionnaire selon Dostoïevski dans lequel on voit que, si Dostoïevski a su démasquer mieux que quiconque le processus mental de révolutionnaire (ce n’est pas pour rien que Lénine a interdit toute réédition de son roman Les Démons, ou Les Possédés…) ses éclairages psychologiques visionnaires risquent de connaître une nouvelle et brûlante actualité au moment où les « islamistes radicaux » forment des groupuscules dont la logique intellectuelle conduit à la violence terroriste…
Yves Morel se penche sur les rapports entre Les Libéraux et l’enseignement : 1815/1830, le rendez-vous manqué. Passionnant et instructif…
La Revue se clôt par des Haïkus de Claude Wallaert (les haïkus sont des poèmes japonais, à la forme très stricte…); la fin du Conte drolatique, philosophique et optimiste : Un nouveau Candide, que Jean du Verdier avait commencé dans le n° 27 de la Revue; et une remarquable note de lecture de Christian Franchet (ou Tarente) consacrée à l’ouvrage de Jean-Louis Harouel, Le vrai génie du Christianisme : laïcité, liberté, développement
Editions Jean-Cyrille Godefroy, 269 pages, 20 euros
Michel MICHEL sur École et sexualité : une faute…
“Tout comportement humain est une « construction sociale » parce que l’homme est un animal social (zoon politicon).…”