Par Pierre de Meuse.
Ces derniers jours, nous avons entendu deux opinions opposées sur la ligne politique à tenir face à Emmanuel Macron et son choix centriste et totalitaire :
• D’une part la ligne de Marion Maréchal, appelant à l’ « union des Droites », seule solution permettant selon elle de rendre vraisemblable une victoire électorale.
• De l’autre la ligne de Patrick Buisson, qui prône l’alliance des conservateurs et des populistes, seul choix cohérent aujourd’hui à son avis.
Sur le plan de la technique électorale, les arguments de Marion sont granitiques et bien connus. Le système républicain français à deux tours, qui date de la loi organique du 30 novembre 1875, est fait pour favoriser les alliances. Il en résulte qu’un parti qui concentre sur lui l’hostilité de tous les autres ne peut accéder même à une parcelle de pouvoir car pour obtenir un siège, il lui faut rassembler plus de voix que tous les autres réunis. C’est pour cette raison que depuis 1977, le FN, puis le RN, malgré sa progression, reste cantonné dans la protestation, car les autres organisations partisanes ont mobilisé leur connivence pour l’éliminer. La nécessité d’alliances électorales est donc indiscutable. La difficulté depuis l’origine est de déterminer avec qui. Or aucun parti n’a présenté jusqu’ici de conditions convenables (électorat suffisant et stable, organisation solide, image présentable) pour jouer ce rôle. Seul DLF a pris ce risque, mais sans profit pour l’instant. L’idée de Marion est de tirer parti, sans jeu de mots, de la crise que traversent Les Républicains pour organiser « ce courant de droite qui se structure, qui puisse demain accepter le principe d’une grande coalition avec le Rassemblement national, en gardant ses spécificités.» Ce qui signifie, bien sûr, créer une structure à côté du RN. Un projet qui contrecarre les visées de Marine.
La première difficulté de cette stratégie est le fait qu’il est plus difficile de créer un rassemblement de droite que de gauche, ce qui d’ailleurs depuis cent cinquante ans explique que les élections aient été plus souvent favorables à la gauche qu’à la droite. C’est qu’en effet, il existe une Gauche mais plusieurs Droites, aujourd’hui comme en 1875. Comment mettre d’accord les électeurs du RN et ceux de droite dans des domaines comme l’Europe, le libre échange ou l’idée même de régime social ? Même si un tel rassemblement voyait le jour, il n’en serait pas moins extrêmement fragile du fait de la tendance à la surestimation écrasante du Centre en cas de désaccord, avec pour conséquence l’immobilisme et l’abandon du projet politique, comme ce fut le cas pour la première union des Droites en 1879. A cela les partisans de Marion peuvent répondre avec Guillaume Bernard* que la dynamique idéologique s’est retournée depuis la chute du mur de Berlin, et que le retour de balancier est survenu, substituant la poussée vers la Droite à celle, biséculaire, vers la Gauche. Cependant il faut également compter avec le gigantesque bétonnage législatif et les centres de pouvoir accumulés depuis 70 ans par l’idéologie de l’indifférenciation.
C’est pourquoi Patrick Buisson n’a pas tort de remarquer à propos du « grand parti de l’ordre » en formation « qu’en période de troubles, ce parti de la peur se regroupe instinctivement derrière le pouvoir en place, pourvu que celui-ci sache exercer sans trop mollir le monopole de la violence légitime. » Un pouvoir en place que nous n’avons pas. Buisson, en bon maurrassien qu’il est, comprend bien qu’en face de la perspective de sacrifices nécessaires, une Droite libérale sera toujours tentée de trahir. Or sur l’ensemble des gravissimes difficultés que connaît notre pays : immigration, souveraineté, indépendance économique, identité, environnement, les choix nécessaires seront exigeants et coûteux. Ils susciteront une hostilité implacable de nombreux puissants. Nous n’avons donc pas besoin de libéraux, nous dit-il, mais de conservateurs et de populistes.
En 1928, Maurras nous avertissait déjà : « Si l’on veut un renversement de fortune, il faut la liberté d’esprit et la force de cœur. » Cherchons-les où elles se trouvent. ■
* Guillaume BERNARD, La guerre à droite aura bien lieu, le mouvement dextrogyre, 2016.
Si j’osais un commentaire, je signalerais que la Droite est aujourd’hui au pouvoir. Elle tient Matignon, Bercy et plus ; ce que l’électorat de droite (catho inclus) a bien compris en allant au secours de Mme Loiseau aux Européennes.
Le clivage classique est obsolète, ce qui va compliquer le travail des éditorialistes.
Concernant MMLP, j’apprécie sa redéfinition du « conservatisme » – garder ce qui fonctionne et réformer le reste – mais son projet sera insuffisant pour rallier les grands prédateurs politiques qui feraient la différence.
« Si l’on veut un renversement de fortune, il faut la liberté d’esprit et la force de cœur. » OK.
La France a surtout besoin de volontarisme et de loyauté aux rennes du pouvoir. Un amour de son pays vaut plus que : »combien ça me rapporte ». Pourquoi retrouvent-on toujours des crapules à ces postes ? La question est posée, car tôt où tard, ces escrocs se fond prendre. La justice qui n’en est pas une est d’une incompétence absolue devant ces situations.
Un élu pris en faute devrait être interdit à vie de se présenter à une quelconque élection. Ces biens seront confisqués contre remboursement du préjudice moral contraire au bonnes mœurs défini par l’assemblée.
Le système balancier n’est plus d’actualité et un mandat de 5 ans n’est qu’une supercherie.
Avec nos grandes écoles comment se fait-il que notre chère FRANCE soit dans ce piteux état ?
GDB
Laissons les rennes au traîneau du Père Noel pour tous ceux qui y croient encore et tentons de prendre les rênes du pouvoir, ce qui est encore une autre paire de manches (de charrue).
Et le Peuple dans toutes ces salade qu’elles sont ses droits à la parole ???
Un produit alimentaire qui a rendu des êtres humains malades on le supprime du marché.
Un politique « véreux » comme la plupart, lorsqu’il a pourri une zone où une région n’est pas supprimé de cette comédie à 4 sous, car on le retrouve souvent avec une autre casquette pour en faire des meilleurs. Tout cela n’est pas sérieux du tout et comme dit le Gaulois, sortons nos armes et au boulot: tout ce qui est Etat et Administrations, on casse!!!
Le Pouvoir est à notre portée, une simple preuve: Quel rapport de force entre les deux camps? Nous sommes 56 millions de Français et eux combien sont-ils ?
Attention malgré tout à la rafale de traitres et de sans cul que notre société entretien à grand frais!!!
GDB