Aller au contenu

JE SUIS FRANÇAIS

Le quotidien royaliste sur la toile

Search
  • Accueil
  • Politique
    • France
    • Europe
    • Monde
    • Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade
    • En deux mots, réflexion sur l’actualité
    • Défense nationale
    • Social, economie…
    • Chiffres en vrac sur la France actuelle
    • Grain de sel … actualité
  • Comte de Paris
    • Monseigneur le Comte de Paris, Famille de France
  • Annonces
    • Activités, Presse, Mouvement
    • Annonces à propos de JSF
  • Société
    • Immigration – Insécurité – Anti racisme
    • Education
    • Justice
    • Patrimoine, Racines, Traditions
    • Politique et Religion
    • Humour
  • Vidéo-Audio
    • Vidéos
    • Audios
  • Idées-Culture
    • GRANDS TEXTES
    • Idées, Histoire, Culture & Civilisation
    • Patrimoine cinématographique [P. Builly]
    • Ephémérides
    • Visuels
    • Nos lecteurs ont la parole…
    • Aux nouveaux lecteurs qui nous découvrent…
    • Journal d’un royaliste français au Maroc
  • République ou Royauté
    • République ou Royauté ?
    • Révolution – Terrorisme – Totalitarisme
  • Dossiers
    • Lire Jacques Bainville
    • Bainville : Journal année 14
    • Pierre Debray – Une politique pour l’an 2000
    • Pierre Debray – Maurras et le Fascisme
    • L’Action française dans la Grande Guerre
    • Mai 68
  • RechercheRecherche

Annie Laurent : Le pari d’un « islam républicain »

vendredi 4 décembre 2020vendredi 4 décembre 2020 sur JSF

Par Annie Laurent.

Le 2 octobre dernier, le président Emmanuel Macron s’est rendu aux Mureaux pour y prononcer un discours dans lequel il annonçait sa volonté d’en finir avec le « séparatisme islamiste ». Pour lui, cela passe par l’émergence d’« un islam des Lumières dans notre pays, un islam en paix avec la République ». Un arsenal législatif « très ambitieux », selon ses propres termes, destiné à cette fin, sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre prochain. Il comporte notamment des dispositions sur l’école, les associations ainsi que l’organisation du culte musulman.  

La République française et laïque a-t-elle le pouvoir d’intervenir sur ce dernier chapitre, comme elle l’a fait en suscitant la création d’organismes musulmans  qui sont censés  être représentatifs de l’islam en France ? 

Le 18 novembre 2020, le président Emmanuel Macron, recevant à l’Elysée une délégation du Conseil français du culte musulman (CFCM), a exigé de ce dernier des engagements précis en vue de susciter l’émergence d’un « islam de France ».

Celui-ci devra prendre la forme d’un contrat avec l’État qui comportera une « Charte des valeurs républicaines » aux termes de laquelle le CFCM s’engagera à mettre un terme à toute pratique de l’islam politique, à lever toutes les ambiguïtés entretenues en son sein par certains de ses membres et à refuser toute ingérence étrangère, notamment par le biais des financements.

Ces exigences devront se retrouver dans le Conseil national des imams que le CFCM est en train d’élaborer. Son cahier des charges comportera une structure de formation destinée aux ministres du culte et sanctionnée par une labellisation officielle. L’objectif est de garantir un enseignement compatible avec les principes de la laïcité française, ce qui faciliterait la fin du recours aux imams détachés de l’étranger, celui-ci étant d’ailleurs programmé pour 2024.

Tout manquement à ces engagements, considéré comme « séparatiste », relèvera des lois en cours d’élaboration dont le projet doit être présenté en Conseil des ministres le 9 décembre.

I – QUELLE REPRÉSENTATION DE L’ISLAM EN FRANCE ?

 Le CFCM a été créé en 2003 au terme d’un processus complexe entamé dès 1989, sous la présidence de François Mitterrand.

Le contexte et les motivations de l’État

En cherchant à doter l’islam d’une institution nationale, l’État prenait acte de l’accroissement numérique des musulmans, naturalisés ou non, et de leur enracinement dans l’Hexagone. Plusieurs dispositions législatives et règlementaires avaient favorisé cet enracinement : élargissement du regroupement familial (décret du 29 avril 1976), droit pour les étrangers de créer des associations régies par la loi de 1901 (loi du 9 juillet 1981), simplification de l’acquisition de la nationalité française à raison de la naissance ou de la résidence en France, autrement dit remplacement de la « loi du sang » par la « loi du sol » (loi du 22 juillet 1993). La situation ainsi créée entraînait des exigences cultuelles spécifiques (mosquées, imams et aumôniers, carrés réservés dans les cimetières, fêtes religieuses, abattage halal, etc.) dont les musulmans devaient négocier la satisfaction avec les pouvoirs publics.

L’État voulait rompre avec sa pratique antérieure consistant à déléguer la gestion du culte musulman aux pays d’origine des fidèles de cette religion. Pour des raisons historiques et démographiques, l’Algérie avait une position hégémonique dans ce domaine (cf. PFV n° 72 – La France et ses mosquées).

Devant l’incapacité des musulmans à se doter eux-mêmes d’une structure représentative adaptée au contexte français, l’État a cru bon d’intervenir, confiant cette tâche au Bureau des cultes du ministère de l’Intérieur tout en prenant soin de préciser qu’il n’agissait qu’en qualité de « facilitateur » puisque la loi de 1905 lui interdit de se mêler de l’organisation et de la gestion d’un culte religieux.

Un long chemin et des embûches

En 1989, Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur, institua un Conseil de réflexion sur l’islam en France (CORIF), composé de personnalités musulmanes françaises de diverses tendances. Le 3 mars 1990, le CORIF adressa au ministre un projet de statuts devant régir un futur Conseil islamique de France, « instance représentative fiable et permanente qui sera l’interlocuteur valable auprès des autorités » ainsi qu’ « une académie » dédiée à des « recherches de théologie musulmane et de théologie comparée » (Cf. Sadek Sellam, La France et ses musulmans, Fayard, 2006, p. 281).

L’action du CORIF demeura sans suite, notamment à cause du refus par le nouveau ministre, Philippe Marchand, de lui conférer en 1991 une reconnaissance officielle, au motif que « la mise en place progressive d’une structure représentative des musulmans en France, à l’instar des autres confessions, incombe en premier lieu aux musulmans eux-mêmes ». A cela s’ajoutèrent les manœuvres de l’Algérie pour s’ingérer dans le travail du CORIF. Ainsi, en 1992, le recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP), sous tutelle algérienne, Tedjini Haddam, nommé au Haut Conseil d’Etat algérien, entendit cumuler les deux fonctions, ce qui fut refusé par le CORIF (S. Sellam, ibid., p. 281-290).

En 1993, Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jacques Chirac, choisit la Grande Mosquée de Paris comme interlocuteur unique, conférant à son recteur, Dalil Boubakeur, la responsabilité de fédérer l’ensemble des associations et des mosquées. Le Conseil représentatif des Musulmans de France (CRMF), créé dans ce but en 1995, n’eut qu’une existence éphémère à cause du retrait rapide de la Fédération nationale des Musulmans de France (FNMF), proche du Maroc, qui s’opposait au monopole de la GMP.

La même année, le successeur de Pasqua, Jean-Louis Debré, retira son soutien à la GMP. Estimant que l’État n’avait pas vocation à créer un « islam de France » sous peine de contrevenir à la laïcité, il renonça à toute démarche dans ce sens.

A partir de 1999, le dossier fut repris par Jean-Pierre Chevènement. L’un de ses conseillers, Alain Billon (converti à l’islam), mit en place une Istichâra (« Consultation » en arabe), à laquelle furent conviés les représentants des trois principales fédérations musulmanes, de cinq mosquées indépendantes, du mouvement piétiste et prosélyte Foi et Pratique (Tabligh, d’origine indo-pakistanaise) ainsi que six « personnalités qualifiées », dont une femme, Bétoule Fekkar-Lambiotte, présidente de l’association Terres d’Europe, de tendance soufie. Pour la première fois était associé à ces discussions un mouvement islamiste, l’Union des Organisations islamiques de France (UOIF), d’obédience Frères musulmans (fondés en Egypte en 1928 pour contrer l’influence européenne).

Les partenaires de l’État furent alors invités à adopter une « Déclaration d’intention relative aux droits et obligations des fidèles du culte musulman en France », rédigée par le ministère de l’Intérieur. Mais, suite aux protestations d’un groupement d’associations conduit par l’Union des Jeunes Musulmans de France, proche de l’UOIF, contre ce « serment de la suspicion », la version qui fut signée et présentée officiellement le 28 janvier 2000 avait pour intitulé : « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France », ce qui ouvrait la voie à une négociation d’égal à égal entre la République et l’islam.

La création du Conseil français du culte musulman (CFCM)

 L’action entamée par J.-P. Chevènement fut reprise et conduite à son terme par Nicolas Sarkozy peu après sa nomination comme ministre de l’Intérieur, en mai 2002. Ses concertations avec les membres de l’Istichâra aboutirent à la création du CFCM, déclarée le 28 mai 2003 comme association relevant de la loi de 1901.

Le CFCM est bâti sur un organigramme à deux niveaux, national et régional. Le premier, composé de neuf fédérations (cinq « statutaires » et quatre autres), est formé d’un bureau et d’un conseil d’administration. Organe politique et décisionnaire du Conseil, il a pour mission de définir, de manière concertée entre ses membres la ligne générale du culte musulman ; de le représenter auprès des pouvoirs publics ; de défendre les intérêts et la dignité de ce culte ; de contribuer à son rayonnement ; de développer le dialogue avec toutes les composantes de la société civile et avec les autres religions (art. 2 des statuts). Le second niveau comprend vingt-cinq conseils régionaux chargés de négocier avec les préfets tout ce qui touche à l’organisation pratique du culte.

La présidence du bureau national fut octroyée, en vertu d’un choix personnel de Sarkozy, à D. Boubakeur, assisté de deux vice-présidents, Mohamed Bechari, de la FNMF, liée au Maroc, et Fouad Alaoui (UOIF). La participation de cette dernière, contestée par certains musulmans, entraîna la démission de B. Fekkar-Lambiotte. Mais la présence de l’UOIF était jugée nécessaire à cause de son influence. Outre les instituts de formation d’imams qu’elle a fondés, elle organise chaque année au Bourget un rassemblement national qui attire des foules. « Croit-on qu’il suffisait de ne pas les accepter au sein du CFCM pour les faire disparaître ? » (N. Sarkozy, La République, les religions, l’espérance, Cerf, 2004, p. 83).

Depuis 2005, le renouvellement des cadres du CFCM s’opère tous les deux ans par le vote des délégués représentant les mosquées adhérentes. Les modalités démocratiques de l’élection n’excluent pas les interventions de l’Algérie, du Maroc et de la Turquie – à travers leurs consulats – auprès des ressortissants originaires de ces pays, de façon à orienter leur vote. Le président actuel est un Français d’origine marocaine, Mohamed Moussaoui. Elu en janvier 2020, il succède à un Français d’origine turque, Ahmet Ogras.

II – LE CONSEIL FRANÇAIS DU CULTE MUSULMAN EST-IL LÉGITIME ?

 Depuis sa création, le CFCM souffre de faiblesses qui obèrent sa représentativité.

Dès le mois de mai 2003, des musulmans refusant de dépendre d’une institution confessionnelle ont créé des associations se référant à la laïcité : la Convention laïque pour l’égalité des droits et la participation des musulmans de France, le Conseil français des Musulmans laïques, ou encore la Coordination des Musulmans démocrates.

Depuis 2005, à plusieurs reprises, l’UOIF a gelé sa participation au Conseil national. Il l’a rejoint en 2017 tout en changeant le nom de son mouvement qui est devenu « Musulmans de France » (MF).

En 2020, sur un total de 2502 mosquées recensées, seules 1015 sont représentées au CFCM qui est, par ailleurs, miné par des rivalités internes et des orientations divergentes. Ainsi, les deux fédérations « marocaines » (Union des Mosquées de France, Rassemblement des Musulmans de France) sont en désaccord.

L’islamisme non contrôlé

La Turquie, représentée au sein du CFCM par le Comité de coordination des musulmans turcs de France, est aujourd’hui un acteur particulièrement actif dans le contrôle de l’islam hexagonal où elle opère un quadrillage croissant à travers ses mosquées et ses écoles privées hors contrat qui dépendent d’un organe officiel d’Ankara : la Ditib, administration chargée des affaires religieuses à l’étranger, et sont soutenues par le Milli Görüs (« Vision nationale »), organisation islamiste dont le président Erdogan est issu. Sur les 300 imams actuellement détachés de l’étranger pour officier en France, 151 sont envoyés par Ankara alors que la communauté turque ne représente que 10 % des musulmans. Ahmet Ogras, président du CFCM entre 2017 et 2019, est un proche d’Erdogan, tout comme Fatih Sarikir, secrétaire général du CFCM depuis février 2020 (cf. « Les hommes de main d’Ankara à l’assaut de nos rues », Valeurs actuelles, 12 novembre 2020).

Le CFCM n’a donc jamais réussi à s’imposer comme une autorité religieuse indépendante, dégagée de toute allégeance à des idéologies islamistes et pays étrangers. Lors de sa rencontre avec ses dirigeants, le 18 novembre 2020, le président Macron a estimé que trois fédérations sur les neuf qui font partie de cette institution n’ont « pas une vision républicaine ».

Sur les 2 502 mosquées recensées, 135 relèveraient du salafisme, ce « totalitarisme à essence religieuse », comme le définit Éric Delbecque, expert en sécurité intérieure, dans son livre Les Silencieux (Plon, 2020). Cette idéologie, explique-t-il, est, dans son essence et quelle qu’en soit l’expression (quiétiste, politique, djihadiste), un fondamentalisme réactionnaire, dont le but, au sens propre, consiste à revenir en arrière pour corriger tout ce qui, à travers les siècles, est censé avoir altéré l’islam. Autrement dit, pour ses partisans, « la nouveauté constitue le mal absolu » (ibid., p. 28-29).

Plusieurs enquêtes de terrain éditées ces dernières années illustrent cette réalité : Tarik Yildiz, Qui sont-ils ? Enquête sur les jeunes musulmans de France (L’Artilleur, 2016) ; Damien Le Guay, La guerre civile qui vient est déjà là (éd. du Cerf, 2017) ; Gérard Davet et Fabrice Lhomme (dir.), Inch’Allah. L’islamisation à visage découvert (Fayard, 2018) ; Mohamed Sifaoui, Taqiya ! Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France (éd. de l’Observatoire, 2019) ; Bernard Rougier (dir.), Les territoires conquis de l’islamisme (PUF, 2019).

Enfin, le CFCM n’a pas résolu le problème de la dépendance financière envers des pays et institutions étrangers. L’Association musulmane pour un Islam de France à vocation cultuelle, relevant donc de la loi de 1905, qui lui a été adjointe en 2016 à l’initiative du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, avec pour mission de rechercher des financements français pour les mosquées et la rétribution des imams et de garantir la transparence des fonds venus de l’étranger, n’a jamais fonctionné à cause de dissensions internes.

Des fondations nouvelles

En 2016 également a été créée une Fondation de l’islam de France (FIF), association à vocation culturelle (loi 1901), reconnue d’utilité publique par décret du 5 décembre 2016. Cette instance laïque est chargée d’encourager la recherche islamologique, notamment par l’octroi de bourses d’études, afin de promouvoir « un islam compatible avec le pacte républicain » (La Croix, 14 décembre 2018). Après avoir présidé la FIF pendant deux ans, l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a cédé la place à un musulman, Ghaleb Bencheikh, Français d’origine algérienne, animateur de l’émission « Culture d’islam » sur France-Culture.

La FIF est désormais concurrencée par l’Association musulmane pour l’islam de France (AMIF), fondée en 2019 par Hakim El-Karoui. Consultant d’origine tunisienne par son père, ancien collaborateur du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et réputé proche d’Emmanuel Macron, il s’est fait connaître par deux rapports réalisés pour l’Institut Montaigne : « Un islam français est possible » (2016) et « La fabrique de l’islamisme » (2018). Il est aussi l’auteur de « L’islam, une religion française » (Gallimard, 2018). L’AMIF a deux branches : l’une, culturelle (loi de 1901), dédiée à la transparence financière du culte ; l’autre, cultuelle (loi de 1905), dévolue aux aspects religieux (formation d’imams, construction de mosquées). Cette dernière est dirigée par Tareq Oubrou, l’imam de Bordeaux, longtemps militant au sein de l’UOIF puis de MF dont il s’est séparé en 2018, non sans conserver des positions ambiguës. « Le Prophète [Mahomet] n’a strictement rien à voir avec l’imaginaire malade de ces islamistes fous », déclarait-il récemment (La Croix.com, 30 octobre 2020).

En mars 2020, le CFCM et l’AMIF, d’abord opposés, ont décidé de se rapprocher. Cela explique peut-être le choix du chef de l’État de confier au CFCM, après plusieurs mois de brouille, l’acceptation des mesures qu’il entend imposer aux musulmans de France.

POUR CONCLURE

N’étant pas en tant que tel un organisme religieux, comparable, par exemple, à la Conférence des Évêques de France, le CFCM ne dispose pas de la légitimité pour résoudre les problèmes liés à l’éparpillement idéologique de l’islam. Son rôle ne peut que se réduire à la gestion du culte, et encore seulement de manière partielle, compte tenu des disparités entre les mosquées.

Pour Bernard Godard, ancien chargé de mission au Bureau central des cultes du ministère de l’Intérieur et co-auteur avec Sylvie Taussig de l’ouvrage Les musulmans en France (Robert Laffont, 2007), « il ne faut pas croire que c’est au CFCM que se joue l’avenir de l’islam de France ». D’ailleurs, précise-t-il, « de nombreuses mosquées construites ces dix dernières années, notamment en région parisienne, sont indépendantes, c’est-à-dire qu’elles se situent en dehors des fédérations et du CFCM » (La Croix, 20 janvier 2020).

Valentine Zuber, responsable de la chaire Religions et relations internationales à l’École pratique des hautes études, commente ainsi les limites du volontarisme étatique. « Il y a loin de la volonté politique à la réalité. Face aux divisions institutionnelles, aux fidélités consulaires et aux luttes intestines incessantes entre les diverses composantes du CFCM, l’État s’efforce de maintenir le cap initial. En réalité, il ne cesse de balancer entre deux impératifs contradictoires : son obligation de non-ingérence dans les organisations religieuses et sa volonté de promotion d’un islam de France qui reconnaîtrait les grands principes de la société moderne » (Qantara, n° 107, Printemps 2018, p. 31).

Le thème traité ici sera complété par deux autres PFV : 1°/ Titres, fonctions et attributions des cadres religieux de l’islam ; 2°/ Analyse des textes en cours d’élaboration sous l’égide du chef de l’État en collaboration avec le Conseil français du culte musulman.    ■


 

 

 

 

 

Commander …  ICI

Annie Laurent

Categories France, Immigration - Insécurité - Anti racisme, Politique et Religion
Post navigation
Petite sociologie du manifestant black-bloc
Giscard président : quelle a été alors notre position, notre analyse, notre ligne politique et militante ?

Laisser un commentaire Annuler la réponse

L'association Je Suis Français est la seule destinataire de vos données personnelles qui ne sont en aucun cas transmises à des tiers sous quelque forme que ce soit.

Archives

Notre marque

Peinture par un jeune artiste Prix de Rome, offerte à l’U.R.P. pour le 7e centenaire de la mort de Saint-Louis [1970] © U.R.P. [Peut être reprise sur autorisation écrite.]

Prince Jean : « Le rôle politique, je l’ai »

« Le rôle politique, je l’ai sans avoir besoin d’être élu. C’est tout à fait dans le rôle d’un prince de pouvoir sortir un peu de cet échange partisan et de s’intéresser au bien commun, à l’intérêt général de la Cité. »

_____________________________________

Direction de Je Suis Français
Yves Boulon – Sylvie Gaud-Hueber – Jean Gugliotta – Jean-Louis Hueber – Paul Léonetti – Gérard Pol.         
_____________________________________

Ce quotidien a un coût. Son audience un prix. Aidez-nous ! Faites un don ! À partir de 5 €. Merci !

Faire un don ? Le plus simple, c’est PayPal. Dons en ligne – en toute sécurité. Utiliser le bouton PayPal ci-dessous

Sinon, par chèque. Ordre : Je Suis Français – Adresse postale : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE

__________________________________

Rubriques Chroniqueurs

POLITIQUE
. Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade. Contribution â l’expression de notre ligne politique [France & Étranger].
. En deux mots, par Gérard Pol. Réflexion sur l’actualité française et internationale.
. Idées et débats par Pierre de Meuse.
. Les chroniques moyen-orientales d’Antoine de Lacoste,
. Les analyses économiques de plusieurs spécialistes.
. Dans la presse et Sur la toile. Des réactions courtes aux articles, vidéos, audios, les plus marquants.
. Les GRANDS TEXTES politiques.
CULTURE
. Péroncel-Hugoz : Journal du Maroc et d’ailleurs [Inédit]. Autres contributions : Histoire, géographie, lectures et reportages.
. Les études de Rémi Hugues ; Histoire, sociologie politique, philo et actualité. Des séries originales et documentées.
. Patrimoine cinématographique et autres sujets  : les chroniques dominicales de Pierre Builly 
. Les éphémérides.
ANNONCES DES PRINCIPALES ACTIVITÉS
du monde royaliste. Presse et revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc.
COMTE DE PARIS – FAMILLE DE FRANCE
. Messages, tribunes, activités, du Prince Jean, Comte de Paris. Les événements de la Famille de France. Et complément : les récits et choses vues de Francesca.
__________________________________

L’Histoire de France  jour après jour. Personnages célèbres, écrivains, savants, artistes, religieux, chefs militaires. Événements majeurs. Œuvres d’art, monuments et sites d’un héritage exceptionnel : le nôtre.

     _____________________________

CLIQUEZ SUR LES IMAGES   

_________________________________

Se renseigner – S’abonner

____________

S’abonner sur le site de Politique magazine : 

____________________________ 

Les principales activités royalistes annoncées ici. Revues, réunions, conférences, colloques, manifestations, etc. Image : © GAR


(Sur le site de l’Action Française)
_________________________________ 

Le site géostratégique d’Antone de Lacoste _________________________________ 

Fédération Royaliste Provençale
Fédération régionale de l’Action Française

BPM 777,  19 rue du Musée, 13001 MARSEILLE. Messagerie : urp@outlook.fr

(ATENTION : l’adresse 48 rue Sainte-Victoire, 13006 MARSEILLE, est supprimée). 
_______________________________

Livres à la une

Le dernier ouvrage de Jean-Paul Brighelli, – agrégé de Lettres, qui a enseigné pendant 45 ans :  « La fabrique du crétin – Vers l’apocalypse scolaire« , le tome 2 de son succès d’édition, déjà vendu à 150 000 exemplaires. Cliquez sur l’image.

_________

L’Action française est aujourd’hui le plus ancien et, dans sa continuelle vitalité, le plus constamment jeune des mouvements politiques, toutes tendances confondues. Elle se renouvelle à chaque génération, dans la permanence, sans cesse ravivée et adaptée, d’une doctrine, d’une vision, d’une action. Cliquez sur l’image.
__________________________________

JSF recommande à ses lecteurs d’adhérer à l’Action Française

Chers lcteurs, il ne suffit pas de nous lire. Si vous le souhaitez, si vous le pouvez, nous vous recommandons d’adhérer à l’Action Française, pour soutenir, renforcer, participer au mouvement royaliste. L’année commence, c’est le moment ! Cliquez sur l’image !   JSF
__________________________________

Bernard Lugan : Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentancePrésentation – Table des matières – Commandes  [CLIQUER]

__________________________________

Livres recommandés…

Pierre de Meuse. Derniers ouvrages parus

 

 

 

 

 

Idées et doctrines de la Contre-Révolution, préface de Philippe Conrad.  DMM – 2019.
Le dogme de l’antiracisme, origine, développement et conséquences, préface de Bernard Lugan,  DMM – 2024.
Informations – Achats : Cliquez sur les images.
Annie Laurent : L’Islam. Pour s’informer sérieusement …

Pour en savoir plus sur cette indispensable étude, pour commander : ICI

__________________________________


Envois postaux : Je Suis Français, 50 rue Jean Mermoz, 13008 MARSEILLE 
Courriel : contact@jesuisfrancais.blog

Librairie de Flore

Cliquez sur l’image pour accéder aux produits de la Librairie de Flore ! Livres, revues, boutique …

L’incontournable ouvrage de Charles Maurras enfin disponible. 15,00€, 515 pages. En stock.

Lettre de JSF : S’abonner, c’est utile et c’est gratuit !




Service quotidien gratuit, déjà assuré le matin pour les milliers de lecteurs inscrits. Si ce n’est pas encore votre cas, inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir la lettre de JSF au plus vite et régulièrement. Inscription simple ci-dessous.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Comte de Paris : 60 ans d’héritage et d’avenir

https://youtu.be/MEl5wncXQ0M

. Comte de Paris, Site Officiel
. Comte de Paris, Page Facebook 
. Politique Magazine & Revue Universelle
. Maurras.net
. Action Française – Le bien commun

                                    
Je Suis Français (JSF) est aussi sur Twitter/X
                 
Page associée

Commentaires récents

  • mardi 17 Juin 13:49
    Pierre Builly sur La République va juger pour meurtre…
    “« Se faire réactionnaire » ! Carrément… On se donne rendez-vous pour un boisage ou du porte-à-porte en…”
  • mardi 17 Juin 12:59
    RAULOT sur Déclin du catholicisme en France :…
    “Marc VERGIER a bien raison de compléter ou rectifier Fourquet. Le succès des écoles catholiques est…”
  • mardi 17 Juin 11:40
    Albane de Chenonceau sur Radu Portocala : À Kiev, la…
    “On devrait plutôt appeler ce mouvement :  » LGBTAZERTY « , sachant que le clavier  » AZERTY…”
  • mardi 17 Juin 09:43
    Marc Vergier sur Déclin du catholicisme en France :…
    “Il y aurait bien d’autres aspects à considérer, à côté de ces chiffres chers aux spécialistes…”
  • mardi 17 Juin 09:00
    cugel sur Il y a 5 ans, Jean…
    “Sympathique. Pas forcément optimiste.”
  • mardi 17 Juin 07:36
    David Gattegno sur La République va juger pour meurtre…
    “La drogue est avant tout un commerce comme un autre, sauf qu’il produit des «commerçants» à…”
  • mardi 17 Juin 00:19
    Henri sur La République va juger pour meurtre…
    “Bien sûr on ne pourra jamais mettre fin au trafic mais est-ce une raison pour ne…”
  • lundi 16 Juin 09:45
    Paul Pontenuovvo sur Radu Portocala : À Kiev, la…
    “Un ramasis d’invertis, plus ou moins nazis et droitsdel’hommistes en même temps, se regardant le nombril…”
  • lundi 16 Juin 09:42
    David Gattegno sur Stéphane Rozès au JDD : « la question…
    “La psittacique répétition de «la fin de l’ennemi communiste» pour expliquer l’état géopolitique actuel n’empêche nullement…”
  • lundi 16 Juin 09:21
    Cincinnatus sur Céline Pina : Meurtre d’une surveillante…
    “Les gens de rien « sans culture » (parce que français), ceux dont on « lave le cerveau » à…”
  • lundi 16 Juin 08:50
    David Gattegno sur La fin serait-elle Proche ? Des…
    “Nul n’a de «compétence particulière» en matière immédiatement contemporaine, pour la simple raison que, tous autant…”
  • dimanche 15 Juin 19:24
    Marc Vergier sur La République va juger pour meurtre…
    “P. Builly me semble le plus réaliste. Déjà reconnaissons que les drogues sont, en fait, implicitement…”

EXPLOREZ LES TRÉSORS DE NOTRE HISTOIRE

EXPLOREZ LES TRÉSORS DU CINÉMA…

____________________________________

Une collection de vidéos dont un grand nombre exclusives réalisées par l’Union Royaliste Provençale. © URP/JSF – Reproduction autorisée à condition de citer la source.

Chaîne YouTube Je Suis Français. Pour une plus large audience.  (Création récente)

_____________________________________

Péroncel-Hugoz dans JSF

Retrouvez ici..

Et aussi…

_______________________________

Appel aux lecteurs de Je Suis Français : Pour la sauvegarde du patrimoine matériel de l’Action Française !

Participez à l’opération nationale de sauvegarde du patrimoine historique de l’Action Française, lancée par le Secrétariat Général du Mouvement. Tous documents ou objets divers nous intéressent : photos, films, livres, journaux, correspondance, insignes, drapeaux etc. Ecrire à Michel Franceschetti : chetti133@sfr.fr .   

PEUT-ON SORTIR DE LA CRISE ? Une étude intégrale de Pierre Debray dans JSF

Une contribution magistrale à la réflexion historique, économique, sociale, politique et stratégique de l’école d’Action Française. Étude intégrale à la disposition des lecteurs de JSF, notamment étudiants, chercheurs et passionnés d’histoire et de science économiques.  ENTRÉE

Les créations de JSF : Séries, dossiers, études

 

Etudes, séries, dossiers regroupés pour être en permanence disponibles et directement consultables   © JSF – Peut être repris à condition de citer la source Pour y accéder, cliquez sur l’image.

A lire dans JSF : Le clivage du « nouveau monde » par Rémi Hugues.

Un mini-dossier en 6 parties. Analyses et propositions. Une manière d’appréhender la situation française réelle et ses évolutions afin de fixer nos positions. A lire, donc.  Suivre les liens.  JSF     I   II  III   IV   V   VI

Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions

Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.

Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !   

L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.

Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.

Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.

Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.

La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.

Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.

Et aussi…


Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.

Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.

Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net

* Frais de port inclus

  • Contact
  • Mentions Légales
  • Politique de Confidentialité
Je Suis Français © 2019 Tous droits réservés.

Site réalisé par Eva Giraud Web
Retour en haut de page