1249 : Septième Croisade : Louis IX s’empare de la ville de Damiette
La septième Croisade semble bien commencer : elle finira très mal.
D’abord, l’armée royale n’a pu débarquer toute entière, d’un seul coup; la partie débarquée des troupes doit donc attendre l’arrivée du reste de la flotte, dispersée par la tempête. Lorsque l’armée est enfin réunie, elle ne peut marcher sur Mansourah et Le Caire, car la crue du Nil a commencé, ce qui laisse le temps aux Égyptiens de se ressaisir.
Ensuite, il faut, après la fin de la crue du Nil, choisir si l’on ira attaquer Alexandrie ou Le Caire : s’emparer d’Alexandrie, un grand port, permettrait de renforcer les liaisons avec l’Occident, mais Robert 1er – le propre frère du roi – convainc Louis IX de marcher sur le Caire et de refuser les propositions du sultan, qui propose d’échanger Damiette contre les trois villes d’Ascalon, Tibériade et – surtout – Jérusalem.
On ne sait pourquoi, mais Louis IX va suivre le mauvais conseil, s’enfoncer vers un Sud brûlant que les Francs ne connaissent pas mais où, bien sûr, les musulmans sont « chez eux »; la fin est bien connue : ce sera le désastre de Mansourah, et, pour la première fois dans l’histoire, le roi de France fait prisonnier (éphéméride du 11 février).
1606 : Naissance de Pierre Corneille
academie-francaise.fr/les-immortels/pierre-corneille
1651 : Découverte de « la Vénus d’Arles »
1717 : Le Régent achète… « le Régent »
1796 : La Révolution vend la cathédrale de Cambrai, pour démolition
L’ancienne cathédrale Notre-Dame de Cambrai était un édifice de style gothique, construit aux XIIème et XIIIème siècles, aujourd’hui entièrement disparu.
Siège d’un immense évêché, la cathédrale était connue comme la « merveille des Pays-Bas », en raison principalement de sa haute flèche ajourée, qui culminait à 114 mètres du sol !
En 1791 la cathédrale fut affectée au culte constitutionnel. Elle fut cependant endommagée dès l’année suivante, et en 1793 fut convertie en magasin à grains. Le 6 juin 1796 elle fut vendue à un marchand de Saint-Quentin nommé Blanquart, qui entreprit de la démolir pour en vendre les pierres.
Quatre vues de la cathédrale de Cambrai.pdf
1844 : Naissance de Georges Fabre
A partir de la Révolution, et suite à l’anarchie qu’elle instaure partout, le Mont Aigoual, comme beaucoup d’autres massifs forestiers français, se dégrade rapidement. L’érosion des sols s’ensuit, selon un mécanisme logique : ingénieur forestier, Georges Fabre – le véritable maître d’œuvre du reboisement à partir de 1875 – arrive à démontrer qu’une partie de l’ensablement du port de Bordeaux vient de la terre arrachée par les pluies dans le massif de l’Aigoual.
Ayant obtenu, grâce à cette démonstration, le financement nécessaire, Fabre crée l’observatoire du mont Aigoual, et lance le reboisement du massif : il crée dix arboretums à différentes altitudes, expositions et natures de terrains pour chercher les essences d’arbres adaptées aux différentes parties du massif (l’arboretum de l’Hort de Dieu, sur le flanc sud de l’Aigoual, l’arboretum de la Foux, celui de Puéchagut).
Communication sur Georges Fabre : monsieurbrun.canalblog.com/archives/2013/09/16/28032314
Et Site « reboisement du mont Aigoual » : aigoual.asso.fr/fr/histo_archiv.php
1929 : Naissance de Pierre Duclos, alias François de Boisvallée
Peu connu du grand public, Pierre Duclos a mené sa carrière dans le monde du cinéma (musiques de films) et des enregistrements de chanteurs (Edith Piaf).
Il avait pourtant un autre talent : sous son pseudonyme de François de Boisvallée il a comme prolongé, en plein XXème siècle, l’élan de la musique baroque du XVIIIe ; une musique qui, succédant à la musique de la renaissance et précédant la musique classique, s’étend approximativement de 1600 à 1750. Mais dont la veine, l’esprit et la beauté peuvent fort bien être retrouvées deux siècles après, et permettre à quelqu’un qui avait les qualités musicales d’un Pierre Duclos, alias François de Boisvallée, de produire les deux chefs d’œuvres suivants :
ADAGIO ROYAL
ADAGIO RELIGIOSO
1983 : Le château d’Eu est « inscrit » aux Monuments Historiques
Commencé en 1578 par Henri de Guise, le château actuel ne fut terminé que sous Louis XIV, en 1665. Avant sa construction, en décembre 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière des Anglais, avait séjourné dans la prison du précédent château d’Eu.
Le château devint la résidence d’été de Louis-Philippe, roi des Français, qui y reçut deux fois la reine Victoria (en 1843 et 1845), préparant ainsi, cinquante ans auparavant, la future Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni.
Demeure de la famille d’Orléans jusqu’au début du XXème siècle, le château fut très remanié par Viollet-le-Duc. En 1964, il fut acheté par la ville d’Eu.
« Inscrit » à la liste des Monuments historiques ce 6 juin 1983, le château sera « classé » le 30 octobre 1985. Il abrite aujourd’hui, depuis 1973, à la fois l’Hôtel de Ville et le Musée Louis-Philippe.
1944 : Débarquement de Normandie
Suivant les plans de l’opération « Overlord », près de 5.000 navires débarquent 130.000 hommes sur 35 kilomètres de plage en Normandie : cette bataille de Normandie durera cent jours, durant lesquels un million de civils français seront comme pris en tenaille entre deux millions de combattants.
La nuit précédente, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du « mur de l’Atlantique ».
Ce débarquement, placé sous le commandement du général américain Eisenhower, était secrètement préparé depuis plus d’un an en Angleterre. Fin juillet, les Alliés auront débarqué pas moins de 1.500.000 hommes sur le sol français. En mai 1945, l’Allemagne capitulera.
D’un simple point de vue humain, les Français et les Européens ne peuvent qu’être reconnaissants aux soldats de toutes nationalités venus se battre, et, pour beaucoup, mourir, pour libérer les nations de l’occupation allemande.
L’héroïsme et le sacrifice du « soldat de base » ne peuvent, évidemment, qu’être salués avec reconnaissance :
« Ceux qui, pieusement, sont morts pour la Patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie »
(Victor Hugo)
La vérité historique, le bon sens et la raison obligent cependant à rappeler que Charles Maurras et l’Action française – et aussi bien d’autres. – souhaitaient un « autre » débarquement, à un autre endroit, et que cette solution eût été beaucoup plus heureuse pour la France :
2009 : Mort de Jean Dausset
histoire.inserm.fr/les-femmes-et-les-hommes/jean-dausset
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Louis IX ne s’est pas emparé de Damiette le 6 Juin 1245 mais le 8 Juin 1249. La septième croisade n’a été lancée qu’en 1248.
(A Lussan) Coquille regrettable : c’est bien en effet en 124″9″ et non en 124″5″ que Louis IX a pris Damiette; par contre c’était bien un 6 juin, la prise de la ville ayant même débuté la veille, le 5…
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le 6 juin 1944.
Oui, les Normands furent pris en tenaille. Ils payèrent le prix fort. Comment justifier les bombes au phosphore déversées sur Rouen ? Comment justifier les bombes à retardement, qui explosèrent à la figure des secouristes ? Et Caen, bombardée pendant un mois ? Et Saint-Lô, détruite à 90% ? Honneur à la Défense passive. Honte aux Roosevelt, Churchill, Montgomery, Eisenhower et cie. Les criminels de guerre ne sont pas seulement à chercher parmi les occupants allemands ou les hiérarques nationaux-socialistes.
Et les francs Roosevelt ? Et le mépris pour la souveraineté française ? Qu’il s’agisse du gouvernement de Vichy ou du GPRF d’Alger.
Et la folie furieuse des maquis qui, répondant à l’appel de De Gaulle daté de ce même 6 juin, mais sans réelle justification en terme d’objectifs militaires, déchaînèrent en retour les représailles allemandes contre leurs compatriotes innocents ? A Tulle, à Oradour, et ailleurs.
Et l’unité française assassinée ? Par le clan des Ya. Mais aussi par le clan des Yes ou par celui des Da. On s’est beaucoup moqué de la « seule France ». D’autres ont voulu jeter le manteau de Noé sur cette part des réflexions du vieux Maître. On a eu bien tort. C’était encore une fois trop bien vu.
Sans parler des dommages subis par les populations (non seulement de la part des nazis, mais aussi de la part des alliés). Je pense aux massacres, aux tueries, aux viols, etc.
En ce qui concerne les bombardements, il faut quand même souligner que De Gaulle avait vivement protesté auprès des alliés, ce qui n’a rien changé ; les alliés avaient en effet tenu à conserver une technique qu’ils avaient déjà expérimenté en Italie, quoiqu’elle ne fût pas rentable : l’abbaye du Mont-Cassin fut rasée, mais cela ne fit que prolonger le siège, les parachutistes trouvant dans les décombres de quoi faire d’excellentes barricades. On peut se demander s’il n’en fut pas de même en Normandie.