1492 : Chute de la météorite d’Ensisheim
Tombée entre Mulhouse et Colmar, c’est la plus vieille météorite dont on connaît la date d’impact avec précision.
Elle présentait un poids d’environ 127 kg. Elle s’était enfoncée a plus d’un mètre sous terre. Elle fut fragmentée et une partie, de 55 kg, resta à la commune : elle est exposée actuellement au Musée de la Régence.
1659 : Perpignan devient française
Les deux premiers ministres français et espagnol, Mazarin et Luis de Haro, signent le Traité des Pyrénées sur l’Île des faisans, au milieu de la rivière Bidassoa, au Pays Basque.
Du côté espagnol, les détails de la cérémonie sont réglés par Vélasquez, en personne.
Ce traité met fin à 24 ans d’hostilités entre les deux puissances européennes et scelle cette nouvelle paix par le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse d’Autriche, fille aînée du roi d’Espagne Philippe IV.
En réalité, il est presque le moment ultime de la fin de cette grande guerre de deux siècles commencée dans les années 1500 entre François Premier et Charles Quint, entre la France et les Habsbourgs : la France – qui reçoit de l’Espagne le Roussillon (ci dessus, Perpignan, et son Castillet), la Cerdagne, l’Artois et plusieurs places fortes en Flandres et en Lorraine – confirme son hégémonie, alors que la puissance des Habsbourgs s’essouffle.
Bientôt, il sera temps de comprendre que l’ennemi a changé : après deux siècles de lutte contre l’Autriche – et notre victoire sur elle – le nouvel ennemi qui se dessine est la Prusse. La monarchie française – progressiste, au véritable sens du terme – le comprendra, pas l’opinion publique.
Mais, pour le moment, Vauban se hâte de fortifier, non seulement la ville elle-même, mais aussi ses alentours, en édifiant plusieurs ouvrages en haute montagne – dont certains toujours utilisés de nos jours pour l’entraînement des troupes d’élite de l’Armée française – comme l’impressionnante citadelle de Mont-Louis.
Ci-dessous, le plan-relief de la Citadelle de Vauban de Perpignan, aux Invalides, puis la citadelle de Mont-Louis :
sites-vauban.org/Perpignan
mont-louis.net
La citadelle et l’enceinte neuves de Mont-Louis, vue générale depuis l’est.
Mont-Louis fut édifiée ex nihilo par Vauban à partir de 1679, afin de pourvoir le territoire voisin de l’Espagne de défenses.
Cet ensemble fortifié, situé à 1600 mètres d’altitude et parfaitement adapté au terrain, est composé de deux carrés imbriqués et étagés :
• une citadelle à bastions à orillons et demi-lunes
• et une enceinte enveloppant le village.
La porte Royale au sud permet la communication avec la ville, dont les remparts sont une prouesse de technologie et d’ingéniosité : deux mille hommes les ont érigés, en deux ans à peine, sur un terrain granitique.
Le 26 octobre 1681, une importante cérémonie à lieu durant laquelle les clés de la citadelle sont remises solennellement à Raymond de Trobat, intendant du Roussillon. Jusqu’à aujourd’hui, la citadelle a conservé sa vocation militaire.
1850 : Mort de Félix Arvers
Mort très jeune – à quarante-quatre ans – Félix Arvers, grand ami d’Alfred de Musset eut son moment de célébrité dans le monde littéraire et, surtout, théâtral de la première moitié du XIXème siècle; il serait probablement inconnu aujourd’hui sans son « Sonnet », qui, n’ayant pas de titre, est communément appelé « le sonnet d’Arvers ».
« Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas ;
À l’austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas. »
poesie francaise/poemes felix arvers
1867 : Naissance de Marie Curie
Née Maria Sklodowska, à Varsovie.
herodote.net/Marie_Curie_1867_1934_-synthese
1913 : Naissance d’Albert Camus
L’événement servit la renommée du Nobel au moins autant que celle d’Albert Camus, lorsque lui fut attribué le prix de littérature en 1957. Il prononça en effet lorsqu’il lui fut remis un discours qui fit – et continue de faire – date et eut une immense portée politique et morale.
webcamus
Sur Albert Camus, voir aussi l’éphéméride du 23 octobre (Lettre ouverte sur Le sang des Hongrois, l’éphéméride du 10 décembre (ses propos décisifs sur le Terrorisme, tenus à Stockholm, lors de la réception de son prix Nobel) et l’Ephéméride du 4 janvier (jour de sa mort).
1932 : Naissance de Vladimir Volkoff
Vladimir Volkoff fut plusieurs années durant l’un des orateurs les plus constants et les plus appréciés au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence. Archives G.P. © U.R.P. Peut être repris à condition de citer la source.
À lire : Vladimir Volkoff : Série « Royauté »
Ces textes sont – pour la plupart – des discours prononcés lors des rassemblements royalistes des Baux de Provence. Volkoff les a en grande partie réunis en volume.*
* Du Roi, Julliard (Collection L’Âge d’Homme) 1987.
Dans La république des Lettres, le jeudi 07 février 2008, Noël Blandin lui a consacré la petite notice suivante :
« Arrière petit-neveu du compositeur Tchaïkovsky, Vladimir Volkoff est né à Paris le 07 novembre 1932 de parents russes qui avaient quitté la Russie lors de la Révolution de 1917.
Après des études de lettres classiques à la Sorbonne et l’obtention d’un doctorat de philosophie de l’Université de Liège, Vladimir Volkoff sert comme officier de renseignement pendant la guerre d’Algérie avant de se consacrer à la littérature. Il compose plusieurs romans de Science-Fiction et d’espionnage tout en enseignant les langues française et le russe pendant plus de dix ans à Atlanta, aux Etats-Unis. Le grand public découvre l’écrivain en 1979 avec la sortie d’un roman d’espionnage intitulé Le retournement, histoire d’un espion soviétique manipulé qui se convertit à la religion orthodoxe. Le montage, « roman d’espionnage métaphysique » publié en 1982, lui vaut le Prix du roman de l’Académie française.
Farouchement slave souverainiste et anti-communiste, Vladimir Volkoff est l’auteur de nombreux autres romans, essais, documents, pièces de théâtre, biographies et même scénarios de bande dessinée, la plupart inspirés par le monde du renseignement, les services secrets, l’histoire russe, la désinformation, la manipulation et la guerre. Citons notamment, outre Le retournement et Le montage, Les humeurs de la mer (grande fresque en 4 volumes fondée sur son expérience algérienne), L’interrogatoire, Le bouclage, La Trinité du Mal (pamphlet sur Lénine, Trotski et Staline), Nouvelles américaines, Yalta, La Bête et le Venin, L’agent triple, Alexandre Nevski (BD dessinée par Paul Teng), La Désinformation, arme de guerre, Petite Histoire de la désinformation, Désinformation: flagrant délit et le Manuel du politiquement correct. Il a reçu en 1989 le Prix International de la Paix et en 1995 le Grand prix Jean Giono pour l’ensemble de son œuvre.
Vladimir Volkoff est décédé le 14 septembre 2005 d’une rupture d’anévrisme, à l’âge de 72 ans. »
A consulter :
• Prière à Jeanne
• Entretien avec Vladimir Volkoff – France Culture.
1935 : Jacques Bainville reçoit son épée d’Académicien
Un des thèmes favoris de l’auteur est la Minerve ailée comme une victoire : Minerve est appuyée sur une lance symbolique dont le fer est formé d’une fleur de lys en brillants.
La sérénité l’habite, malgré les assauts de deux chimères symbolisant les ennemis de la vérité, de l’ordre, de la sagesse.
Sur la coquille, posées sur deux plumes enlacées, se détachent les initiales de l’auteur.
Sur la lame, figure l’inscription « offert par les étudiants français le 7 novembre 1935 ».
Épée créée par Mellerio.
Voir notre album « Maîtres et Témoins : Jacques Bainville ».
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