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Olivier Rey : « Contre le bruit des smartphones et la musique des supermarchés, le bonheur du silence retrouvé »

mercredi 28 août 2024mercredi 28 août 2024 sur JSF
Olivier Rey, mathématicien et philosophe, auteur de Leurre et malheur du transhumanisme, Desclée de Brouwer. LEA CRESPI / Le Figaro Magazine

Mathématicien et philosophe, déjà connu des lecteurs de JSF comme penseur antimoderne et dans la ligne de la Tradition, Olivier Rey fait l’éloge du silence pour échapper aux « notifications », aux sonneries et autres bruits en tout genre. (Le Figaro du 21 août).

Entretien par Alexandre Devecchio.

Comment échapper à l’appel des smartphones ? Qu’il s’agisse de tenter une déconnexion estivale, de repenser notre rapport aux écrans ou de fuir le tumulte du monde, Olivier Rey nous invite à renouer avec les joies que procurent le silence, la nature, la philosophie, la littérature, l’art et la conversation.

LE FIGARO. – Notre monde connecté, d’écrans et de téléphones portables, est un monde de bruits. L’individu moderne ne semble plus supporter le silence. Que pensez-vous de cette nouvelle habitude contemporaine de se promener avec des écouteurs ?

OLIVIER REY. – Les villes anciennes étaient également bruyantes. Avec cette différence que la plupart des bruits avaient une origine humaine ou animale, alors qu’aujourd’hui la plupart des bruits émanent de dispositifs techniques, au premier rang desquels moteurs, souffleries et haut-parleurs. Il est compréhensible que, plongé dans un tel bain sonore, on cherche à s’en extraire, et le plus simple est de couvrir la rumeur ambiante en s’injectant dans les oreilles ce que l’on a soi-même choisi d’entendre. Cela étant, si l’on se réfère aux succès des téléchargements, les « playlists » ainsi composées semblent ne faire qu’un avec le monde ambiant, en être moins une contrepartie que sa musique d’accompagnement.

Par ailleurs, j’ai personnellement noté à quel point il est difficile, lorsque nos oreilles ont été durablement branchées sur des écouteurs, de les en détacher. On éprouve une sensation de vide. De là la tentation de se brancher au plus vite sur un nouveau dispositif qui comblera le manque. Et c’est ainsi que, en cherchant à se créer une « bulle » personnelle, on peut en arriver à vivre en permanence à distance de soi-même. Car c’est dans un esprit disponible, vacant, que le fond a une chance d’affleurer.

La musique, qui autrefois venait trouer le silence, est également omniprésente, dans les cafés, les restaurants, les supermarchés…

Je ne peux, ici, que céder la parole à Thomas Bernhard, dont le style est à la mesure du phénomène. « Aujourd’hui vous entendez de la musique partout, où que vous vous trouviez vous êtes positivement obligé d’entendre de la musique, dans tous les magasins, dans toutes les salles d’attente de médecins, dans toutes les rues, aujourd’hui vous ne pouvez plus du tout échapper à la musique, vous voulez la fuir mais vous ne pouvez pas la fuir, notre époque vit tout entière avec accompagnement musical, c’est là la catastrophe (…). À notre époque, c’est l’invasion de la musique totale, partout, entre le pôle Nord et le pôle Sud, vous êtes forcé d’entendre, que ce soit en ville ou à la campagne, en mer ou dans le désert (…). » 

« Les gens sont quotidiennement gavés de musique, depuis si longtemps déjà qu’ils ont déjà perdu depuis longtemps tout sentiment de la musique. (…) On parle tant aujourd’hui des déchets et de la chimie qui détruiraient tout, mais c’est la musique qui, pour finir, détruira totalement tout ce qui existe, je vous le dis. (…) L’homme totalement anéanti par l’industrie musicale, je le vois déjà, (…) ces masses de victimes de l’industrie musicale qui finalement peuplent les continents de leur puanteur de cadavres musicaux. (…) Cette musique ininterrompue est la chose la plus brutale que l’humanité actuelle ait à supporter et à endurer. »

Exaspéré par le bavardage incessant de sa voisine sur le palier, Schopenhauer la précipita un jour dans l’escalier où elle se cassa la jambe, ce qui valut au philosophe d’être condamné à une lourde amende et à verser une pension à sa victime

J’ai eu l’agréable surprise il y a quelques années, en faisant les courses dans un U Express, de découvrir un magasin éclairé moins crûment que d’habitude et sans musique. L’explication m’a été donnée par un vendeur que j’interrogeai : il en était ainsi tous les mardis entre 13 et 15 heures, afin de permettre aux autistes de faire leurs emplettes sans être agressés par une lumière trop vive ou le bruit. « Ça fait bizarre, il faut s’habituer », m’a-t-il dit, fataliste. Il m’a paru significatif que, pour évoluer dans des conditions que, pour ma part, je qualifierais d’humaines, il faille se glisser dans le sillage de « personnes présentant des troubles du spectre autistique » (un humain ne souffrant d’aucun trouble est censé ne pas être troublé par des conditions inhumaines). 

Seule l’accusation de discrimination à l’égard de personnes différentes peut, dans certains cas, exercer quelque effet, auprès de responsables soucieux de l’image de leur entreprise et de politique inclusive. Quoi qu’il en soit, je remercie mes frères autistes d’avoir permis cette toute petite trêve dans ma supérette.

En cette année de rebondissements politiques, le bruit a également été celui des chaînes d’informations, des invectives sur les plateaux télé, des alertes sur les téléphones portables. Le silence a-t-il aussi des vertus en politique ? Le véritable art de la conversation nécessite-t-il des moments de silence ?

De l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle inclus, les penseurs politiques savaient que la démocratie suppose une population limitée. Rousseau réclamait, de ce fait, « un État très petit, où le peuple soit facile à rassembler, et où chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres ». À partir du moment où ce n’est plus le cas, l’expérience directe laisse place à l’expérience indirecte, c’est-à-dire médiatisée par les vecteurs d’information à distance, journaux, radio, télé, et maintenant les réseaux. Plus l’information circule facilement, devient pléthorique, plus nos capacités d’attention se trouvent débordées par ce flux permanent, et plus nous avons tendance, pour sélectionner ce dont nous prendrons connaissance, à nous en tenir au spectaculaire, à ce qui nous tire par la manche, à ce qui ne demande aucun effort. 

Le magazine américain Time, qui désigne chaque année une « Person of the Year » (de Lindbergh en 1927 à Zelensky en 2022, en passant par Gandhi, Roosevelt, Churchill, de Gaulle ou Jean-Paul II), a choisi pour 2023 la chanteuse Taylor Swift, ce qui donne une idée du type de monde dans lequel nous vivons, dans lequel la politique s’insère et doit exister. Il est facile d’incriminer la scène politique pour le triste spectacle qu’il lui arrive de donner, mais il faut convenir que le contexte n’est pas propice.

La conversation, heureusement, n’est pas soumise aux mêmes impératifs de « visibilité » et d’« impact » – même si, les registres n’étant pas étanches les uns aux autres, la conversation peut se laisser contaminer par les façons de s’exprimer propagées par le racolage publicitaire, les vidéos des « influenceurs » et le marketing politique. Comme vous l’indiquez, l’art de la conversation relève non seulement de ce qui est dit et de la façon dont cela est dit, mais aussi des silences qui entourent la parole. 

Maeterlinck avait raison lorsqu’il relevait : « Ce qu’avant tout vous vous rappellerez d’un être aimé profondément, ce n’est pas les paroles qu’il a dites ou les gestes qu’il a faits, mais les silences que vous avez vécus ensemble. » Dans un autre registre, Wittgenstein a dit de son Tractatus logico-philosophicus (avec sa célèbre dernière phrase : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence ») que le livre était composé de deux parties, la partie écrite et la partie non écrite, la seconde étant la plus importante. Reste que la partie non écrite n’existe qu’en vertu de la partie écrite. La parole et le silence s’appellent l’une l’autre.

Beaucoup de philosophes ont fait l’éloge du silence. Sénèque y voit une manière de contrôler nos passions, Descartes une condition pour bien réfléchir, Pascal l’occasion d’un vertige existentiel, Rousseau un moyen de redécouvrir la nature, Jankélévitch un révélateur de ce qui est le plus important. Dans quelle filiation vous situez-vous ?

Tout cela me semble juste. Il faut toutefois prendre garde au fait qu’écrivains et philosophes sont de parti pris, dans la mesure où ils ont besoin de silence pour réfléchir et composer leurs œuvres. Par ailleurs, je note qu’au fur et à mesure qu’on avance dans le temps, l’éloge du silence tend à refluer devant la détestation du bruit qui le trouble ou détruit. Goethe avait le bruit en horreur, même l’aboiement lointain d’un chien lui était insupportable. Kant déménagea parce que le coq d’un voisin le gênait, puis, habitant à proximité de la prison de Königsberg, demanda que les fenêtres des cellules demeurassent fermées parce que les chants et les cris des prisonniers l’incommodaient. 

Même à la campagne, on n’est pas à l’abri d’un réveil à la tronçonneuse, d’un voisin qui laisse ses chiens aboyer des heures durant – je ne parle pas des coqs car leur chant me réjouit (ils font entendre le silence du matin plus qu’ils ne le rompent)

Schopenhauer également redoutait le bruit : « Quiconque a en tête quelque chose qui ressemble à une pensée est naturellement hostile à toute interruption et notamment au vacarme qui non seulement interrompt les pensées mais les brise, les assomme. En revanche, pour les têtes où il n’y a rien à interrompre si ce n’est le sommeil, le vacarme ne procure pas de gêne particulière. » Exaspéré par le bavardage incessant de sa voisine sur le palier, il la précipita un jour dans l’escalier où elle se cassa la jambe, ce qui valut au philosophe d’être condamné à une lourde amende et à verser une pension à sa victime. 

Je pourrais multiplier les exemples. Lorsqu’on lit, dans le Cours de philosophie en six heures un quart de Gombrowicz, que « les hommes intelligents sont très sensibles au bruit », on sent que l’auteur en a gros sur la patate et cherche à se dédommager, par cette revendication de supériorité, de la souffrance que des voisins bruyants lui ont fait endurer.

Dans son livre Le Monde du silence , le philosophe et poète suisse Max Picard voit dans le silence «  la trace du divin  ». Qu’en pensez-vous ? Le silence peut-il être une expérience mystique ?

Il n’y a pas le silence, mais des silences. Certains silences sonnent le creux, sont absence, vacuité, délaissement, dépression, mort. D’autres silences dépassent toute plénitude – ils ne sont pas en deçà de ce qui s’entend, mais au-delà. C’est pourquoi, à moins de n’être qu’extase fugitive, l’expérience mystique passe toujours par des moments de silence. 

« Quand le silence de Dieu entre dans notre âme, la perce et vient rejoindre ce silence qui est secrètement présent en nous, alors désormais nous avons en Dieu notre trésor et notre cœur », a écrit Simone Weil. La même qui disait aussi : « Il y a un silence dans la beauté de l’univers qui est comme un bruit par rapport au silence de Dieu. » On retrouve ici l’ambiguïté du silence : certains recevront ce silence de Dieu comme une preuve de son inexistence, d’autres le vivront comme une épiphanie.

Durant la crise du Covid, certains ont loué l’expérience du confinement comme un moment de retour sur soi-même. N’était-ce pas une illusion ? Celui-ci n’a-t-il pas au contraire amplifié l’emprise des nouvelles technologies, et du bruit qui va avec, sur nos vies ?

Nous vivons désormais dans deux mondes à la fois. D’une part le monde accessible directement à nos sens, d’autre part le monde auquel nous branchent des appareils électroniques. Un petit enfant a envie de faire comme les grands. Et quelle est devenue la principale activité de beaucoup de grands, ce qui capte le plus leur attention ? L’écran de leur smartphone. Le « digital native » comprend donc, dès la tendre enfance, que ce qui se passe dans le « cloud » est plus important que ce qui se passe dessous. Dans un premier temps, le confinement, en ralentissant les flux, en calmant l’agitation, a encouragé à « rejoindre ce silence qui est secrètement présent en nous », pour reprendre l’expression de Simone Weil.

Très vite, cependant, tout s’est ligué pour conjurer ce risque : il fallait d’urgence suturer la plaie ouverte dans la trame ordinaire des jours, n’attendre de salut que d’un branchement continu à internet. Heidegger parlait d’« être-au-monde » et de l’« être jeté dans le monde », il faudrait moderniser ces expressions en parlant d’« être-au-smartphone » et d’« être jeté dans les réseaux » (l’« être vers la mort » devrait semblablement s’effacer devant l’« être vers le suicide assisté »). Le processus en cours se nourrit des crises pour augmenter encore son emprise.

Vous-même, parvenez-vous à vous déconnecter et à renouer avec le monde du silence ?

Je suis comme beaucoup d’entre nous, je fais ce que je peux. Concernant les ondes sonores, je n’ai ni les moyens ni le tempérament impérieux de Wallenstein, généralissime des armées du Saint Empire, duc de Friedland, de Sagan et de Mecklembourg, qui envoyait des domestiques patrouiller autour de son lieu de résidence pour veiller à ce que personne ne fît de bruit aux environs. Même à la campagne, on n’est pas à l’abri d’un réveil à la tronçonneuse, d’un voisin qui laisse ses chiens aboyer des heures durant – je ne parle pas des coqs car leur chant me réjouit (ils font entendre le silence du matin plus qu’ils ne le rompent). 

J’use quand il le faut de bouchons d’oreille (et je choisis, dans la mesure du possible, le créneau « heure silencieuse » quand il me faut aller faire des courses). Concernant les ondes électromagnétiques et ce qu’elles portent, la 5G n’est pas encore arrivée jusqu’à la maison, mais la 4 est bien présente, qui entretient alentour une rumeur latente : il suffit d’une « activation » de rien du tout pour que le torrent se déverse. Je désamorce toutes les « notifications », les sonneries sont au minimum. L’ennui est que plus on s’habitue au calme, plus on souffre lorsque, par la force des choses, on se trouve à nouveau plongé dans le tumulte.  ■

Polytechnicien, Olivier Rey a enseigné les mathématiques à l’X et est chercheur à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques. Il enseigne la philosophie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et est l’auteur de nombreux essais salués par la critique, comme Leurre et malheur du transhumanisme (Desclée de Brouwer, 2018), qui a obtenu le prix Jacques-Ellul 2019, et Réparer l’eau (Stock, 2021).

 

 

 

Alexandre Devecchio

 

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Éphéméride du 29 août

1 commentaire pour “Olivier Rey : « Contre le bruit des smartphones et la musique des supermarchés, le bonheur du silence retrouvé »”

  1. David Gattegno
    mercredi 28 août 2024 at 9 h 53 min | Répondre

    Il ne faut pas que le vacarme fourvoie la pensée, soudain tentée par «l’esprit de contradiction». Le «silence» n’est nullement ce qui pourrait s’opposer aux bruits intempestifs, c’est une tout autre chose, sauf à ce que l’on considère seulement les phénomènes acoustiques ; du reste, à ce dernier point de vue, chacun peut faire l’expérience du fait que le plus profond silence est en réalité peuplé d’une infinité de rumeurs dont on ne parvient pas à discriminer, au juste, d’où cela vient : de «notre» intérieur, d’un environnement momentanément rendu singulier ou, plus simplement, des imperceptibles chuchotements de la réalité constante…
    À trop assimiler les agitations artificielles et les «bruits» authentiques, quels qu’ils soient, on peut en venir à s’en prendre aux plus naturels d’entre eux (chant du coq, jappements, cris des mouettes…), ainsi qu’aux symboles tonnants du surnaturel (cloches d’église) ou, comme dans la citation de Thomas Bernhard, ici, lequel appelle «musique» ce qui n’appartient nullement à ce que le terme désigne.
    René Guénon, au plus fort de ses dissertations, ne manquait jamais de préciser : «Il faut toujours réserver la part de l’inexprimable.» L’authentique «silence», au sens éminent du terme, c’est l’instant où «la part d’inexprimable» est en voie d’expression ; or, rien ne saurait être plus intensément perceptible à l’oreille ! Et il se trouve que la musique est le seul langage dont nous avons connaissance qui sache réunir ces termes apparemment contradictoires – que l’on se rappelle ce lieu commun, pourtant, porteur d’une relative signification : «Le silence qui suit la dernière note d’une œuvre de Mozart est également de Mozart.» Au premier sens, cela doit «s’entendre» selon que le silence en question – inexprimable de nature – trouve néanmoins expression, et ce, pour avoir été amené par les sonneries antécédentes… Mais non n’importe quelles sonneries !!! Si bien que, tout au contraire, les illusions de silences pouvant succéder aux vacarmes caléidoscacoustiques n’en sont rigoureusement aucuns.
    Ce n’est pas à la quantité des silences que l’on pourrait mesurer le degré d’intrusion du boucan, mais c’est par la grâce qualitative de la musique que l’on saura trouver un accès à l’harmonie dite «des sphères», qui est l’inexprimable beauté cosmique, la «musique des anges» dont on dit que Dieu ne se lasse jamais.
    Ce que le monde moderne nous fait entendre n’est en rien de la «musique», lui plût-il d’en usurper le nom. La réelle dénomination de la chose dont il est question est «expression propagandiste» ou «subliminalité jaillissante».

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Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions

Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.

Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !   

L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.

Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.

Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.

Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.

La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.

Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.

Et aussi…


Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.

Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.

Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net

* Frais de port inclus

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