
Par Pierre Builly.
La grande bouffe de Marco Ferreri (1973).

La mort qui fait le trottoir.
Je crois qu’il y a des films qu’il faut avoir de la bouteille, beaucoup de bouteille pour apprécier ; et sinon de la bouteille, du moins de la distance, c’est-à-dire la capacité de voir, au-delà du récit brut, des images crues, des dialogues choquants, la volonté du metteur en scène, peut-être la leçon qu’il veut donner. Je n’étais pourtant pas un perdreau de l’année lorsque j’ai vu La grande bouffe au cinéma en 1973 et pourtant ma femme et moi avons quitté la salle bien avant la fin du film, lassés, écœurés, scandalisés par la suite ininterrompue de séquences qui nous répugnaient. Et depuis lors, depuis près de cinquante ans, je m’étais soigneusement gardé de remettre le nez chez Marco Ferreri, non pas par moralisme gnangnan mais parce que je n’avais vraiment pas envie de retrouver la sensation de dégoût de jadis.

Et puis voilà que j’ai revu. Et que j’ai apprécié. Je n’ai pas écrit aimé. On ne peut pas aimer un film comme La grande bouffe parce qu’il nous bouscule, nous interloque, nous répugne aussi, souvent. Mais on doit de temps en temps remettre en question son joli petit confort intellectuel de spectateur. Et après tout j’ai fait la même démarche avec Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini qui m’avait hérissé avant que je n’en découvre la puissance.

Il y a d’ailleurs de grandes affinités entre les deux films. Dans l’un et l’autre quatre notables se réunissent en se coupant du monde extérieur pour entamer une descente graduelle et concertée vers les cercles de la destruction. Dans l’un et l’autre la merde y devient objet ou instrument de l’abjection. Et dans l’un et l’autre les quatre personnages vont avec détermination vers la mort -parce qu’il n’y a pas de possibilité de jouissance supérieure que celle-là, ultime, dans Salo, parce qu’il y a une fascination à la fois infantile et immédiate pour le suicide d’écœurement dans La grande bouffe.

Pourquoi les personnages de Ferreri ont-ils décidé, plus ou moins explicitement, de s’engloutir ensemble, au fait ? Sans doute parce que leur vie ne leur plaît plus, qu’ils en sont las, qu’ils ne la supportent plus. Leur sort semble pourtant enviable. Mais Ugo (Tognazzi), restaurateur de qualité et cuisinier de haut vol en a assez de ne plus émerveiller sa femme (Monique Chaumette) ; Marcello (Mastroianni), pilote de ligne et glouton sexuel commence à sentir ses performances décliner et se fatigue de sa dépendance ; Michel (Piccoli), producteur de télévision est d’évidence un homosexuel refoulé mais plus encore un quinquagénaire narcissique qui voit arriver le moment où son corps se fanera ; et Philippe (Noiret), haut magistrat issu d’une riche famille, n’est jamais parvenu à oublier qu’il a été très jeune orphelin de sa mère et qu’il subit toujours l’emprise de sa nourrice Nicole (Michèle Alexandre) qui s’est occupé de lui – y compris de sa sexualité – depuis sa naissance. Je ne dis pas que ses carences et lassitudes suffisent à se suicider, mais qu’elles constituent un terreau fertile.

Fascination infantile, disais-je ; c’est sans doute ce qui m’a le plus frappé et qui se découvre dans tant et tant de séquences : concours idiot à qui engloutira le plus vite sa douzaine d’huîtres ; hurlements de joie de Marcello quand il parvient de remettre en marche la belle auto bleue (une Bugatti) ; propension de Michel à jouer Au clair de la lune au piano ; bataille de gâteau à la crème qui s’engage sur le corps nu d’une prostituée (Rita Scherrer) et qui se poursuit comme une bataille de polochons dans le dortoir d’un internat de garçons ; et repli quasi fœtal de Philippe vers le corps pâle et rose de mollesse et de douceur d’Andréa (Ferréol), l’institutrice goulue qui va materner et accompagner ses petits anges vers la mort.

La maison de la mort est décadente, vénéneuse un peu maléfique ; elle aurait pu abriter une des grandes courtisanes du début du siècle, Caroline Otéro, Liane de Pougy, Cléo de Mérode et peut-être aussi une des messes noires où Hyacinthe Chantelouve introduit Durtal dans Là-bas de Huysmans : y sont mêlés luxe des chambres comme retirées du siècle et austérité du jardin entouré d’immeubles modernes d’une grande banalité, raffinement des soieries, des tentures, des objets précieux et extrême trivialité de la fosse septique qui explose.

On s’étonne et on s’émerveille que quatre comédiens qui étaient tous, lors du tournage du film, au sommet de la renommée aient accepté de donner d’eux une image aussi singulière ; on est reconnaissant au film d’avoir mis au premier plan Andréa Ferréol dont le style n’a pas eu beaucoup d’équivalents dans le cinéma français ; on trouve très réussi le thème musical de Philippe Sarde (qui, il est vrai, n’en a pas raté beaucoup). Mais on peut regretter qu’un film aussi usant dure un quart d’heure de trop : en grappillant une minute ici, deux minutes là, Ferreri aurait confiné au chef-d’œuvre. ■

DVD autour de 15€.

Chroniques hebdomadaires en principe publiées le dimanche.
Fascination pour sa propre mort et son anéantissement ( c’est d’actualité) et ici dans l’ignominie tel m’a paru l’horrible film » la grande bouffe « , aux antipode du film de Fellini « la Dolce Vita « , qui lui aussi est fasciné par notre notre propre néant mondain, mais qui en creux n’abandonne jamais la quête d’un instant de vie, d’un instant de de pureté qui sauve toute vie,./ Complaisance sordide dans un cas , et quête d’autre chose , d’un autre monde dans l’autre. Mon choix est fait, le cinéma par nature nous offre un moment de grâce qui illumine toute vie, et on penser aussi bien à Chaplin , Keaton, Hitchcock; Fellini , Visconti >Antonioni, Risi malgré son ironie féroce, Scola etc.. Tarkovski ,le meilleur du cinéma asiatique , Jean Renoir et tout un cinéma français , non idéologique, (son grand défaut!) Pagnol: , Kazan et j’en passe . Quant « à la grande bouffe, » je persiste et signe , c’est est un film malsain pour les spectateurs les comédiens et bien sûr pour son auteur Marco Ferreri qui semble y vibrer. Je le lui ai dit lorsqu’il a présenté – il y a longtemps son film dans un ciné club, il a paru peiné pour moi, trouvant que je refusais de voir la réalité en face. Oui, sa réalité à lui , je confirme la refuser. . Le vrai cinéma est un regard sur notre intériorité qui nous élève et peut nous marquer pour la vie, je refuse le sien sans le moindre doute. Rien n’est pire qu’un film qui nous abaisse.
Bien d’accord avec Henri, et j’ajoute que ce genre de productions, prétentieusement «artistiques», trahit l’infâme complaisance des auteurs et acteurs. C’est d’ailleurs le trait essentiel des «humanistes» et autres gauchards que de vibrer d’aise aux sons de ce qu’ils prétendent «dénoncer» mais qui ne fait que fasciner les tendances vicieuses qui sont les leurs. Un des acteurs de ce film, Michel Piccoli, reflète exactement dans son jeu (en tout rôle qu’il a pu tenir) l’état psychique de cette vilaine gent – il se trouve que je l’ai connu dans ma jeunesse, il était un ami de mes parents, du temps où il concubinait avec Juliette Gréco.
Ce sont des saletés consommées – et consommables –, adeptes de la «libération sexuelle», gourmands et goinfres de ce dont ils affranchissent leur sentencieuse moraline, tout en adoptant des mines compassées en société pour prôner on se demande bien quelle vertu, puisqu’ils mettent le seul point d’honneur qu’ils connaissent à n’en cultiver aucune.
Mais bien sûr que « La grande bouffe » est un film malsain, comme il y a des livres, des tableaux malsains.
Cette observation n’empêche pas le talent, sauf à vouloir ne considérer le monde qu’aseptisé, chevaleresque et pur. « Celui qui n’ose pas, de temps en temps, penser avec calme une chose affreuse ne sera jamais à tu et à toi avec la nature humaine ». ((Jules Romains – Comparutions – tome 24 des « Hommes de bonne volonté »).
Ignorer les oeuvres malsaines, ne pas vouloir qu’elles existent, se cacher les yeux devant la réalité de notre condition me paraît une sorte de rage absurde de se mentir.
Ou alors il faut aller vivre à Disneyland.
Bien sûr Pierre Builly, le grand cinéma, comme les grands romans ne doivent être ni édifiants ni douceâtres. Ce serait renier leur vocation de ne pas creuser et mettre à nu les abîmes et déchirements du cœur humain et nier le mal…
Il ne s’agit donc pas de se complaire dans des oeuvre fades, mais bien au contraire fortes. Mais cette exploration de notre être doit-elle être complaisante comme pour Ferrero au point de nous faire participer avec une joie perverse à notre propre avilissement et que notre âme en soit souillée ?
Le cinéma est un art si sensible par cette alchimie des corps et des regards, que de cette exploration des profondeurs, soit nous en sortons revigorés, parce que mis en demeure de réagir et de continuer notre quête de lumière, soit au contraire abimés.
L’art ultime ne serait-il pas pour nous un long lazaret, débarrassé enfin des mauvais anges qui nous hantent, non de nous y enfermer avec une joie mauvaise ?
La notion d’œuvres «malsaines» susceptibles de ressortir à un ordre d’expression, finalement, vertueux, est tout ce que l’expressionnisme allemand a tenté d’élaborer, tant en peinture qu’en littérature qu’en musique et, par la suite, au cinéma… Cependant, dans le cinéma, cet «expressionnisme» n’a développé aucune espèce d’esthétique décadente mais, bien au contraire, quelque chose comme de l’acuité, du contraste extrême, etc. Cependant, dans l’expressionnisme allemand, il apparaît qu’une espèce de «recours» est poursuivi, c’est ainsi qu’Hugo Ball finit chrétien fervent, que Franz Werfel poursuit inlassablement une conversion au catholicisme dont il ne touchera jamais les fonts baptismaux mais qui irrigue l’essentiel de son œuvre, etc.
Après la terrible révolution socio-culturelle de 1945, l’Amérique dégénérée inonde l’Ancien monde de ces productions faussement aseptisées : «polars» en littérature – assaisonnés de Sexus-Plexus-Nexus –, «jazz» en musique, «hyperréalisme» en peinture et, surtout, cet holliwoodisme cinématographique misérable qui a gangrené à peu près toutes les intelligences françaises et tenté d’anéantir les autres cinémas, non sans un certain succès… Parallèlement, ont surgi les «monstres» littéraires de génie : Jean Genet et William Burroughs ; il ne peut pas s’en compter plus de deux ou trois, c’est-à-dire que les épigones de ceux-là ne peuvent être que des faiseurs, des plagiaires, des cons-plaisants, qui dégoulinent lugubrement de stupres compassés , ainsi du méchant Sartre, par exemple, qui introduit la borgne saleté «existentielle» dans le lexique philosophique, avec sa grognasse fallacieusement «féministe» qui se repaît de cochonneries cliniques dont elle se régale vicieusement de décliner la nomenclature dans son abominable «Deuxième Sexe».
Pasolini a pour ainsi dire failli toucher à la désespérante grandeur qui fut celle de Genet et de Burroughs, malheureusement, il a sombré dans la polluante désespérance solitaire et, ainsi, justifié auprès de lui-même, la déconfiture de son intelligence, d’où l’impardonnable (péché contre l’Esprit) «Salo ou les 120 journées de Sodome», qui est une saleté visuelle mais pas seulement : c’est une propagande contre la grandeur vraie, par exemple, en illustrant certaines scènes odieuses avec le «Fortuna Mundi» de Carl Orff, tâchant ainsi, par la technique de l’«imprégnation» pavlovienne de persuader le spectateur qu’un certain discours musical (et, par conséquent, spirituel) constitue une oppression. Exactement comme la saloperie de Milos Formann, assorti de je ne sais plus quel anglo-saxon dramaturge (mis en scène au Théâtre Marigny peu après par le sale Polanski, comme par hasard…), Milos Formann, donc, élabore un plagiat du «Mozart et Salieri» de Pouchkine dans lequel il assène l’idée que Mozart serait un personnage bêtement vulgaire et salace. J’accuse cette race de prétendus «artistes», j’accuse cette gent de plagiats, de viols, de caricatures, de vols, certes, mineurs, mais qui constituent des détournements majeurs : détournements de la candeur en direction du touche-pipi, détournements de l’honneur en fabrication d’«humanisme» légal, etc. Ils peuvent ainsi se payer le luxe de toutes les atteintes à la pudeur, de tous les déboulonnages de statues.
Ces salopes constructions psychosomatiques mal digérées s’avèrent, non seulement, malpropres mais, surtout, subversives, révolutionnaires, tricoteuses, voyeuses, exhibitionnistes, guillotineuses, enfin – d’ailleurs, les moins mauvais en perdent la tête.
C’est un beau film crépusculaire et d’une grande douceur mélancolique.
Cela ne donnait pas envie d ’aller au cinéma la production (quel autre mot choisir?) de la décennie 70 , il y avait un je ne sais quoi de malsain et le résumé de scénario que l’on pouvait glaner ici où là ne donnait guère envie d’ aller à à ce caniveau qu’était devenu le cinéma français .
(les quelques films des années 40, ou 50 qui passent sur Arte, par exemple, voilà autre chose ) Sans compter le fait que le milieu cinématographique à toujours eu la réputation d’un milieu « pourri » pour ce qui est des mœurs. Les scandales que l’on découvre n’apprennent rien que l’on ne sache, ce milieu ayant toujours eu une réputation sulfureuse
Mais enfin, les mœurs sont une chose, la réalisation de films qui appatent le chalant avec des costumes et décors de temps anciens pour corrompre les esprits est d’un autre registre.
Marco Ferreri est à la fête! Il doit se régaler et bien rigoler, flatté sûrement : « infâme, pourri, malsain ». Rien que ça! Que d’honneurs! À plus de cinquante ans de distance, son film n’a pas pris une ride. Cette oeuvre en costumes et en nus est une farce intemporelle, une plaisanterie bouffonne et gloutonne à la gloire non des hommes mais de LA femme, Andréa, la vivante, la gourmande, la généreuse, la compréhensive, l’aimante maîtresse, institutrice de son état, venue tenir compagnie à ces quatre drôles d’élèves pathétiques et grotesques que sont Marcello, Ugo, Philippe, Michel – drôles d’élèves en échec solaire. Non, messieurs – David, Henri, Richard et les autres -, ce film n’est pas « infâme, pourri, malsain ». J’ignore si vos commentaires le sont.
Que de candeur béate face à ces pollutions incarnées que sont tous les comédiens cités par leurs prénoms… Quand je pense que le Philippe se disait quelquefois «royaliste», sans doute par confusion avec les «royalties»…
Je trouve invraisemblable de s’indigner au nom de la Vertu et de la Morale contre un film gênant, déplaisant, angoissant de malaise existentiel.
j’ai écrit dans le propos initial comme j’avais été mal à l’aise la première fois que j’ai vu « la grande bouffe » et que, plus récemment, en admirant l’extrême talent du réalisateur et des magnifiques acteurs, j’avais été gêné. Est-ce que ce n’est pas assez clair ?
Un de ces quatre et si JSF l’accepte, je vous passerai une chronique sur Armin Meiwes, le « Cannibale de Rothenburg », qui avait passé une petite annonce pour recruter un type qui souhaitait être mangé et a reçu des tas de réponses ; il a sélectionné celle qui lui paraissait le mieux comprendre l’horreur de son projet et il l’a fait. Il est vrai que c’étaient des Boches…
Malsain, n’est-ce pas ?
Faudrait grandir, mes camarades et regarder les yeux dans les yeux la réalité humaine. Une vraie saleté, au demeurant.
Eh, oui : les hommes ont faim et consomment – à en crever. Que chacun commence donc par se bien connaître lui-même et il connaîtra les dieux et les démons. Ô Ferreri, mon frère, fais-les rire !
Et que ceux qui n’ont pas de rire plus fort que leurs sermons se taisent. Les curetons wokes de JSF sont cochons comme les autres.
Pour Pierre Builly et fabrice+petit :
La Vertu et la Morale, cher Pierre Builly, me semblent tout bonnement archi-supérieures à la plupart des autres espèces de critères d’appréciation, mais il y en a d’autres, par exemple, le critère esthétique ; sauf que, ma foi, comme dirait ma concierge «les goûts et les couleurs, vous savez, ça ne se discute pas»… Seulement, voyez-vous, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ma concierge, laquelle, du reste, a finalement disparu de tous mes horizons domestiques, dès 1983…
Quant aux «curetons wokes», délicieux petit+fabrice, ma foi, ils ne sont ni curetons ni wokes ni cochons, vous vous méprenez donc. Allez vous faire voir à jeter un œil littéraire sur Genet ou Burroughs, et on s’amusera certainement de votre capacité à digérer du «scandale» réel (celui qu’il faut, vous savez, qui arrive et cause le malheur que l’on lit sur les traits de l’Américain), non cette espèce de sotte pacotille, destinée à la pleutrerie de petits bourgeois entrelardés de mouches du coche, pacotille concoctée par les modistes de la banlieue soixante-huitarde. Car les Ferreri et compagnie, ils sont couturés de «morale» (mais celle nouvelle mode qu’ils se sont fabriquée vite fait bien fait, selon le vent qui les fait tourniquer), et ils s’enivrent de «vertu» – en veux-tu en voilà, de la pire des pitres –, mais cette vertu bubble-gum votée en catimini par la gluante Assemblée nationale, vertu selon laquelle, selon les jours, mourir vaut mieux que vivre, tuer l’emporte sur éveiller, et autres misérables sophismes utilitaires et/ou consuméristes.
Moyennant quoi, non seulement, petit+fabrice, vous ne nous ferez pas taire mais au contraire nous revigorez la Réaction contre des petits choses de votre espèce…
Il y a bien du mauvaise goût dans cette complaisance repue d’elle-même, simplement du mauvais goût et de bien vilaines couleurs, j’aime mieux le Sauternes et Léonard de Vinci, voyez-vous – affaires de goût, sans doute…
Cher Monsieur,
Votre ardeur, votre ferveur, votre passion font plaisir. Vous luttez, vous pourfendez, vous bataillez… Ah, me voici mouché, touché, bientôt anéanti, je le crains… misérable avorton, moins que rien et surtout moins que vous… Allons ! Vos commentaires sont aussi ridicules et vains que les miens (en dépit de vos prétentions), et vos emportements sont risibles. Vous m’évoquez un pantin endiablé s’agitant, hystérique et fulminant, au bout de ses grosses ficelles (comme il y a de gros sabots).
Délicieusement vôtre,
PS : Sans rire, « La grande bouffe » est tout de même un beau film, et Ferreri, un réalisateur de talent, et les acteurs, excellents. Que demander de plus ?
PPS : Adieu(x).
Mal vu.
Tout simplement un film contre l’incarnation des corps et des visages, voués à l’ignominie jouissive. Un hymne à la dé-création Superbe cette délectation de l’ ‘avilissement? Stakhanoviste de sa propre ignominie, oui le mal a besoin du corps du Bien pour exister et le dévorer, parfait exemple. ( ce qui peut entrainer des confusions.) Merci à David de tenter de les dissiper. Maintenant on peut se pâmer.