
Barbara Butch était le Christ auréolé dans la Cène des JO, distribuant la musique à ses apôtres drag-queens.
Par Marie Delarue.

Cet article est paru dans Boulevard Voltaire le 2 juillet. Ainsi donc, non seulement la Dati est engluée jusqu’au cou dans les détournements de fonds et les concussions, mais voilà qu’elle accorde la médaille à un déchet humain…

Rachida Dati l’a promue chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Pour récompenser quoi, au juste ?
On a commencé par nous dire qu’on avait la berlue. Que tout cela n’était que fantasmes de cathos moisis, de complotistes d’extrême droite et d’homophobes. Puis il a bien fallu le reconnaître et l’assumer : après la Conciergerie ensanglantée et la décapitation de Marie-Antoinette, Thomas Jolly avait inscrit dans son spectacle d’ouverture des Jeux olympiques une parodie de la Cène. Au centre de la « sainte Table », la dénommée Barbara Butch – DJette qui porte inscrit sur le corps ce qu’elle revendique comme sa marque : « grosse et gouine » – et, devant elle, le défilé des drag-queens et la fine fleur des nuits parisiennes. Cela jusqu’à l’apothéose : un Philippe Katerine en Bacchus à poil et peint en bleu.
L’icône du « body-positivisme »
Avant ces JO parisiens, il fallait appartenir au clan des happy few, particulièrement au monde de la nuit LGBTQIA+++ pour connaître Barbara Butch. Le long article que lui consacrait Le Parisien, l’été dernier, nous renseigne : issue d’un milieu modeste, née d’un père d’origine marocaine et d’une mère juive ashkénaze, elle a démarré sa carrière dans les bars de Montpellier avant de venir faire le bonheur des nuits parisiennes. Longtemps moquée pour son physique, nous dit-on, elle a fini par en faire « une arme », et même, à poil elle aussi, la une de Télérama le 5 février 2020 « avec une question : Mais pourquoi rejette-t-on les gros ? »
Ce fut, paraît-il, le coup d’envoi de sa carrière en tant qu’« icône du body-positivisme ». Choisie par Jean-Paul Gaultier comme « ambassadrice de son parfum La Belle Intense », se revendiquant donc « grosse et gouine », ce dont elle a fait « un pouvoir », dit-elle, elle devient porte-drapeau de la cause LGBT.
Il est ici intéressant de se pencher sur son nom de scène, Barbara Butch. À en croire sa fiche Wikipédia, elle aurait pris ce prénom « en référence à Barbara Bush et au concept de butch dans le lesbianisme ». Renseignement pris, « une lesbienne butch est une lesbienne utilisant des codes masculins, en particulier dans son attitude et son habillement ». Apparu aux États-Unis dans les années 1940, ce terme « permet aux lesbiennes qui l’utilisent de ne pas se définir avec des termes connotés négativement, comme peuvent l’être camionneuse ou bûcheronne, ni par rapport à la masculinité ». On en déduira hâtivement que, chez les lesbiennes au moins, on distingue entre les hommes et les femmes… Tout cela devient bien compliqué.
Bref, forte de cette notoriété, Barbara Butch a été promue vedette du spectacle d’ouverture des JO de Paris et, par voie de conséquence, martyre de la cause.
Martyre de la cause…
La scène de la Cène n’ayant pas eu l’heur de plaire à tout le monde et l’amour universel régnant sur les réseaux sociaux, la DJette Barbara Butch déposait plainte, quelques jours plus tard, pour cyber-harcèlement aggravé, menaces de mort et injures publiques aggravées. Son avocat publiait alors un communiqué, dénonçant : « Ceux qui s’en prennent à Barbara Butch le font car ils ne supportent pas qu’elle puisse représenter la France, parce que c’est une femme, lesbienne, grosse, juive… » Et d’ajouter : « En s’attaquant à elle, ils s’en prennent aux valeurs, aux droits et aux libertés de la France. »
Hors la cérémonie des JO décriée par les chrétiens du monde entier, la notoriété de Barbra Butch a-t-elle franchi le périphérique parisien ? Est-elle connue et reconnue des banlieues et de la France rurale ? Pas qu’on sache.
Dès lors se pose donc la question : pourquoi Rachida Dati l’a-t-elle promue chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres ? Une décoration destinée à récompenser « les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ».
Heureuse de cette promotion, Barbara Butch a tourné une vidéo pour France Info sur la passerelle de son triomphe. « Il y a un an, le 28 juillet 2024, j’étais ici pour faire danser tout le monde pendant la cérémonie des JO […] C’était vraiment un cadeau d’être avec des personnes de la communauté LGBT. On n’avait plus de barrières sociales, de genre, d’origines sociale. On était tous là, tous unis, et je pense que c’est vraiment ce qui représentait le plus la France. »
Ben non, chère Barbara ! Désolée, mais je ne me suis pas du tout sentie représentée par ce « spectacle ». J’ai le droit, non ? Une fois de plus, le gouvernement, par l’action de Rachida Dati, a choisi d’honorer l’icône d’une minorité agissante au détriment de la majorité des Français. Plutôt que décorer Barbara Butch, on aurait pu élever directement Boualem Sansal au grade de commandeur. Cela aurait eu plus de panache, mais il aurait fallu un peu de courage +++. ■ MARIE DELARUE
Journaliste à BV, artiste.
Léon Bloy disait à propos de la légion d’honneur : « ‘ il n’y a plus que les chiens qui ne l’ont pas, mais ça viendra « . Idem pour cette décoration.
La Légion d’Honneur a été prostituée aux sportifs, aux copains politiques(mais cela a existé dès la fin du XIX -ème siècle) aux hommes d’affaires qui avaient rendu des services aux dirigeants politiques, aux ratons-laveurs; sauf à titre militaire, elle ne signifie plus grand chose. Restait l’ordre des arts et des lettres, même s’il était décerné parfois à des acteurs de second rang, le voila lui aussi réduit à un hochet à la discrétion des politiques, qui n’ont guère plus que ce pouvoir: décorer, pour faire le « buzz »
3le décorations, ne jamais les demander, ne jamais les refuser mais ne jamais les porter » Winston C.C
Un champion olympique – dans un sport majeur – mérite bien davantage la LH qu’un officier qui n’a jamais tué un ennemi et qui dans les bureaux élabore des plans ui ne serviront jamais à rien
Les quatre mousquetaires du tennis, qui génèrent avant guerre sur le tennis mondial, la méritaient bien plus que Gamelin !!!
Au fait, je suis moi-même Officier LH, ONM et A&L.
Et en plus Commandeur du mérite culturel bolivien et officier de l’Ordre national du Burkina-Faso.
Et, ce qui est bien plus important, Commandeur du Tastevin, Bailli de Pommard, Cousin de Savigny, Grumeur de Santenay, Veilleur de Nuits, Chante-flûte de Mercurey.
Et avant tout Camelot du Roi.