
« Un tiers de la population [vivant en France] n’existerait simplement pas s’il n’y avait pas l’immigration !, a proclamé Imane El Hamzaoui, militante LFI en charge du « pôle Jeunesse et batailles antifascistes »
Par Jean Kast.
Cet article est paru le 22 août dans Boulevard Voltaire. Nous n’y ajouterons pas de commentaire particulier. Sa lecture nous paraît intéressante, simplement. JSF.

L’extrême gauche dans ses basses œuvres. Mercredi 20 août, le groupe des « Jeunes Insoumis·es » a remis une pièce dans sa machine de propagande immigrationniste. « Un tiers de la population [vivant en France] n’existerait simplement pas s’il n’y avait pas l’immigration !, a proclamé Imane El Hamzaoui, militante LFI en charge du « pôle Jeunesse et batailles antifascistes », dans une vidéo relayée sur X. Comment est-ce qu’on peut définir une société si on l’ampute du tiers de ses membres ? Ce n’est pas possible et c’est ça, la nouvelle France ! » Maintenant qu’il devient difficile de contester la réalité du Grand Remplacement – avéré par Jean-Luc Mélenchon lui-même -, la stratégie semble être de le présenter comme inéluctable et bienfaisant. Un « constat inébranlable » dont la jeune femme se réjouit : « Voilà la réalité : la France est un pays d’immigration ! »

Ce raccourci est cependant largement répandu. « La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe, prétend également le très militant Musée de l’histoire de l’immigration. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre. »
Ce point historique est exact : d’abord italienne ou polonaise, l’immigration s’est diversifiée, avant de s’emballer dans la seconde moitié du XXe siècle avec l’arrivée de populations africaines. Mais il n’en reste pas moins que la France n’est pas née en 1950. Elle a 2.000 ans d’Histoire. 2.000 ans au cours desquels la population française est restée globalement très homogène. Une population majoritairement paysanne, enracinée dans ses provinces et ses pays. « Ce ne sont pas les agitations, les brassages, les migrations d’hommes qui caractérisent l’ancienne France, mais bien la sédentarité », indique l’historien Pierre Goubert, dans L’Ancien Régime. Tome I : La Société (Armand Colin, 1969). Les flux migratoires subis depuis un demi-siècle ne suffisent donc pas à faire de la France un « pays d’immigration ».
Une manipulation grossière
Dans un entretien accordé au Figaro Magazine en août 2023, le président de la République relayait la même vision biaisée de notre Histoire en déclarant : « Nous avons toujours été un pays d’immigration. » Cette contre-vérité fait écho à une idée très répandue, à gauche, selon laquelle la France et son peuple auraient été largement constitués par les installations successives de populations étrangères sur le territoire national. Et, donc, au prétexte de l’ancienneté de ces flux, notre pays est donc sommé de continuer à accueillir toujours plus d’étrangers. Il en irait de notre « devoir moral », pour reprendre les mots du pape François, mais aussi d’un soi-disant respect de nos traditions. Car comme le dit Imane El Hamzaoui, ce sont ceux qui s’opposent à l’immigration de masse qui trahiraient l’esprit français. « C’est eux qui travestissent l’Histoire de France, c’est eux qui ne s’inscrivent pas dans la continuité des traditions françaises, c’est eux qui dévoient les principes de l’égalité républicaine », déclarait-elle, mercredi, ciblant « l’extrême droite ».
Voilà bien le seul domaine où la gauche en appelle au respect de nos « traditions ». Il faut croire que tout de notre passé ne serait donc pas bon à jeter… Quid de la tradition française de manger de la charcuterie, d’aller à la messe le dimanche, de ne pas voiler les femmes ? Est-il également permis de demander le respect de ces coutumes au nom de la « continuité » ? ■ JEAN KAST

Il serait suréminemment profitable à la France que, quantitativement, sa population soit diminuée d’un tiers. Si, par-dessus le marché, le tiers ainsi exclus consistait pour sa plus grande majorité en potentiels électeurs de LFI et consort, ma foi, ce serait encore meilleur.
Pour en revenir au XIXe siècle, si ce temps-là s’avère effectivement avoir été l’origine du processus migratoire (ce que je ne sais pas exactement mesurer avec les connaissances historiques qui me sont présentes à l’esprit), cela tient à la catastrophe sociale du processus industriel et à l’évolution monstrueuse des échanges commerciaux authentiquement «équitables» en l’économie des «marchés financiers». Il serait donc sensiblement adapté que cette scandaleuse et effroyable malhonnêteté humaine qu’est l’immigration organisée remontât à cette époque.
Les abruti(e)s qui veulent en tirer un Parti de la réjouissance, ne sont évidemment pas «insoumis» mais, tout au contraire, en état de complète soumission à ce à quoi ils feignent de résister ; ceux-là et celle-Hamzaoui bavasse constituent donc le gros des troupes de la «France soumise».
Pour rappel, d’après Jacques Dupâquier, la population française serait restée à peu près stable depuis l’époque gauloise jusqu’au début du XIXe siècle. Les divers apports étrangers (romain, germanique, viking, irlandais, etc) sont insignifiants. Ce constat admet évidemment des exceptions (Alsace, Lorraine, Outre-mer) qui, précisément, sont des exceptions.
La situation change à partir du XIXe siècle, quand une immigration espagnole, italienne et germanique s’installe en France. Encore ne fût-ce pas sans heurts, ni sans instabilité (nombre d’immigrants sont rentrés chez eux après avoir constitué un capital). La donne change à nouveau au XXe siècle, avec l’arrivée de populations extra-européennes.