
Ce vol affecte notre patrimoine historique et choque le peuple français, comme il choque dans le monde entier. La France historique à la dépouille c’est à quoi nous conduit le Régime. Tel est le sentiment dominant ! Voici l’intégralité du communiqué du Prince diffusé le 19 octobre, en fin de journée. JSF



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Aprés les joyaux de la couronne royale disparus à la révolution voici que nous sommes confrontés encore à l’incurie et la désinvolture qui sont les marques des époques troubles. Nul doute que cette affaire minutieusement préparée ne trouve aucune résolution rapide et encore faut – il se féliciter que tout n’ait pas complètement disparu. L’impact moral et matériel est considérable , quel pays nous prêtera des œuvres pour des expositions dans ces conditions ?
Le plus beau musée du monde est aussi le moins fiable.
LES LOUPS SONT ENTRÉS AU LOUVRE
Retour au Roman, enfin ! Ce vol, au Louvre, en ce beau jour du Seigneur et des feuilles mortes, c’est du Dumas tout craché. Feuilleton, toujours vivant! et peu importent les bourrasques!
Amateur de littérature populaire, le popu en moi, élevé pendant des siècles à grands coups de sceptre – sur le crâne – et de goupillon – en son fondement -, n’a qu’un goût modéré pour les Pompeux politiques (quel que soit le Régime) et aucune admiration particulière pour les Princes du Palais et de l’Église. La servitude est une habitude. Difficile de se défaire des habits en lambeaux du serf jeté à la curée, du roturier sur les rotules, du gueux bas entre les jambes. Aussi le popu trouve-t-il quelque peu abusifs, voire obscènes, les commentaires princiers à propos du vol commis au Louvre, ce 19 octobre, en début de matinée (à l’heure où les touristes en masse faisaient la queue, une bande de loups progressait à la queue-leu-leu…).
Mais voilà! Le Comte de Paris, Joachim Murat… Le gotha, ô combien gratiné, le gratin « ghettoïsé », sort de sa réserve dorée et entend se faire entendre et s’écouter parler. « Ô, peuple de France ! c’est toi qu’on a volé ! » Ah, bon ? Bien sûr, je ne suis pas le peuple, mais je suis aussi populaire qu’un autre, et le popu en moi sait qu’il a toujours été du côté des cocus de l’Histoire. Alors, volé pour volé, autant l’être par des anonymes qui, eux au moins, n’ont pas l’indécence de parler en mon nom et de m’expliquer que c’est pour mon bien. Certes, le style souverain de la Plume trempée dans le sang d’encre du bon peuple a de quoi émouvoir… Pour un peu, je pleurnicherais dans ma niche et me lamenterais comme un lamantin échoué sur la grève (des transports).
Quoi !? Les joyaux de la Couronne ont été volés ! C’est un affront ! une atteinte à la Mémoire nationale ! un coup bas dans l’os du Patrimoine ! bref : un attentat. La République, gardienne de musée, et garde-chiourme du peuple galérien, est incapable de protéger les reliques des Anciens régimes, ce qui est, somme toute, le rappel de ses origines assassines. On n’en attendait pas moins. Les voleurs ont peut-être estimé que ces objets réputés « d’une inestimable valeur » (matérielle et morale) ne retrouveraient leur vraie valeur que volés, de même qu’un ardent baiser de cette nature. Nous voici en plein Dumas !
La Symbolique est forte : ce vol relève du mythe et renvoie à Icare, au soleil donc, et au dieu Apollon, autrement dit à la galerie du même nom où ces ternes joyaux étaient exposés. Mais attention : à trop s’approcher de l’astre-roi, aucun subterfuge ne résiste, et c’est la chute. Pourquoi s’alarmer ? Les alarmes du musée, haut-lieu « ultra-sécurisé », n’ont pas servi à grand-chose. C’est une excellente nouvelle. L’hystérie sécuritaire présente donc des failles. Pourvu que ça dure comme disait l’Autre. Ce fric-frac sans fracas, hélas, n’est pas sans casse. En effet, dans leurs fuite, les braqueurs ont perdu la tête et la couronne de l’impératrice Eugénie par la même occasion (1354 diamants, tout de même!)… Mais bon. Ne boudons pas notre plaisir,
Exposer les « bijoux de la Couronne », c’est comme exhiber ses « bijoux de famille », ce qui, sur le plan moral, est déplacé. De grâce ! « Cachez ces joyaux que nous ne saurions voir ». Effectivement, nous ne les verrons plus et ce n’est pas plus mal. Bien sûr, il est mal de voler. Moïse, en fin leader, en a même fait un commandement de développement personnel (et neuf autres du même acabit dont le célèbre »Tu ne tueras point », si efficace) Mais de là à pleurnicher ! Rien ne nous interdit de voir dans ce vol, spectaculaire et superbe, le symbole de la déliquescence française et une abominable atteinte à la Mémoire de la France; rien ne nous interdit non plus d’y deviner l’expression d’un juste rappel des chose injustes.
Après tout, ces objets d’une « inestimable valeur », volés, étaient aussi le produit d’un vol. Ainsi de voleurs à voleurs la symbolique se dérobe-t-elle et, à ce rythme, défroquée, finirait-elle sans culotte, exhibée sur les réseaux. Une façon comme une autre de montrer ses fesses, ou de choisir l’honneur d’un doigt ou d’un bras. Que les Princes se consolent donc en leurs vastes domaines : ces objets sont peut-être aujourd’hui entre de meilleures mains qu’ils ne le furent par le passé. Et qui sait si ce vol de haut-vol ne fera pas plus pour une restauration du pouvoir royal/ou impérial que des décennies de propagande ? Zazie, elle, sous la plume de Queneau, a déjà conclu : « Les joyaux de la Couronne, mon cul ! »
Quant aux loups entrés au Louvre, ils se sont enfuis avec trésor et panache, et, comme dans la fable de La Fontaine, courent encore! Belle histoire, non?