
« Résolution RN sur les accords de 1968 : un vote surprise qui révèle l’évolution de notre paysage politique. » Évolution, donc, vers une certaine « union des droites » dont, en principe, le RN ne veut pas. Une excellente chose, donc, mais seulement symbolique. Patrick Stefanini vient d’ailleurs de signer un article pour dire qu’Emmanuel Macron n’a nullement l’intention de dénoncer les accords de 1968, et qu’il est le seul à pouvoir le faire…

Ce « billet de Dominique Labarrière » toujours très enlevé est paru le 31 octobre dans Causeur. Nous n’y ajouterons pas de commentaire. Fort bien écrit, fort bien pensé, il se suffit à lui-même. JSF
Le mouvement de Marine Le Pen a profité hier de sa niche parlementaire et de l’absence de nombreux députés pour faire adopter une résolution visant à dénoncer les accords migratoires de 1968 avec l’Algérie, révélant à la même occasion l’effritement du fameux «front républicain». Malgré l’inapplicabilité juridique de son initiative, le RN parvient à capitaliser sur l’impuissance perçue de la France face à l’Algérie, et renforce son influence auprès de l’opinion.

Qui ira dire encore que Marine Le Pen, ses députés, son camp ne sont pas en politique de bons manœuvriers ? Voilà qu’ils viennent de s’offrir une jolie petite victoire. Petite parce que sans véritable effet concret sur la donne du moment puisque essentiellement symbolique, mais victoire quand même, d’une part du fait du score et plus encore en considération de l’habileté avec laquelle le piège RN a été ourdi.
185 voix contre 184 en faveur du rejet des accords de 1968 régissant les relations franco-algériennes en matière d’immigration et d’accueil sur le sol de France des ressortissants d’outre-Méditerranée. Voilà pour le score.
La subtilité du piège RN consistait tout simplement à profiter de la fenêtre de tir de sa niche parlementaire pour, sur ce sujet particulier, acculer quelques dizaines de bonnes âmes de notre représentation nationale à mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles. Bonnes âmes qui, depuis des mois, ne cessaient de critiquer lesdits accords, notamment depuis le sort ignoble réservé à notre écrivain Boualem Sansal et au journaliste Christophe Gleizes. Par son initiative parlementaire, Marine Le Pen et ses élus ont contraint ces beaux parleurs tout simplement à passer du blablabla de convenance pour plateaux TV au geste solennel du vote. On imagine assez bien combien certains d’entre eux ne l’ont accompli, ce geste, que de l’extrême bout de la conscience, en se pinçant le nez et en serrant les fesses de trouille dans la perspective des représailles à venir de leurs habituels supplétifs électoraux gauchos-écolos-insoumis lors des prochains scrutins, notamment locaux.
Une voix, une voix seulement, se gaussent les mauvais perdants. Mais c’est aussi à une voix seulement que, le 30 janvier 1875, lors du vote d’un article additionnel présenté par le député Wallon que le mot République a fait son entrée dans notre arsenal constitutionnel, ce qui a fait dire que la République, notre République, doit donc à un seul suffrage, à un cheveu donc, d’avoir vu réellement le jour.
Victoire, indéniablement, pour Marine Le Pen et le RN. Certes, ce n’est pas encore tout à fait l’union des droites que d’aucuns appellent de leurs vœux. Mais c’est bel et bien la désunion du camp des têtes molles, des mous du genou. C’est surtout, qu’on le veuille ou non, une brèche ouverte dans le mur des contres. Un tabou est tombé : l’interdit suprême de mêler son vote à celui du diable et sa voix au chœur des tenants de la peste brune ! Pensez ! Le front du rejet, prétendument républicain, se trouve effrité, entamé. Là est bien un des aspects de la victoire en effet. Elle réside aussi, cette victoire, dans le fait que les lâches ont été forcés en la circonstance de tomber le masque. Ainsi de M. Attal. Excusé, semble-t-il. Faute d’avoir sérieusement enquêté sur la question, je ne saurais dire s’il avait à ce moment-là piscine ou poney. Je penche pour poney car, bien que rêvant de grand bain, l’intéressé, à la piscine comme en politique, ne réussit guère à passer au-delà de la pataugeoire.
Victoire toujours du RN – et non la moindre de mon point de vue – pour avoir réussi l’exploit qu’un vote de la représentation nationale se révèle enfin conforme à ce que pense et attend la population dans son ensemble. Rappelons-le, elle est à plus de 72% (voire davantage selon certains sondages) favorable au rejet pur et simple des accords en question. Rejet, non renégociation, n’en déplaise à la contrefaçon de gouvernement que nous subissons en ce moment.
Cela dit, il en faudra bien d’autres, des votes de cette nature, en phase avec les aspirations du pays réel, pour que sa classe politique recouvre une once de crédit. Mais ne boudons pas notre plaisir. Et saluons comme il convient cette victoire. Accessoirement, voyons-y un premier pas des plus encourageants… o■oDOMINIQUE LABARRIÈRE

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La « droite la plus bête du monde » est un peu moins « bête » aujourd’hui. Continuez.
Des informations font état d’un financement( on parle de 11 millions) de la première campagne de Macron par l’Algérie, où il s’est rendu avant l’élection. Quelque magistrat enquêtera-t-il? Comme pour la Libye?
En désaccord complet!
En désaccord avec quoi ? Avec le résultat du vote à l’Assemblée ? Avec ceux qui regardent ce vote-là en face ?
Le «désaccord» de NOËL Hugues est révélateur – au sens photographique du terme – du bain dans lequel cette gent voudrait mettre à tremper l’opinion avant de la verser dans le «fixateur» indélébile des Institutions : il est défendu d’observer ce qui est en train de se produire.
Cependant, ne nous réjouissons pas outre bonne mesure : un vote n’est jamais qu’un vote, d’autant que le résultat de celui-ci ne débouche sur aucune conséquence ; cela me rappelle l’idée d’Ernst Jünger, émise aux alentours des années soixante, idée selon laquelle les votes ne sont jamais qu’une espèce de sondage à plus grande échelle. Or, nous savons bien que les sondages, tout comme les statistiques – dont les premiers ne sont qu’une forme annexe des secondes – ne sont faits que pour être manipulés par ceux qui les commandent, les réalisent et les répandent dans l’opinion…
À la suite de je ne sais plus quelles élections des années cinquante en République démocratique d’Allemagne, le résultat avait chagriné le pouvoir, lequel avait entrepris de corriger la mentalité des électeurs, au grand dam de Bertold Brecht, qui avait alors lancé la saillie fameuse : «Si le peuple ne vote pas comme prévue, il ne reste plus qu’à changer le peuple». C’est très exactement le but de ce que l’on a appelé «le Grand Remplacement».
Et voilà que NOËL Hugues, toujours à la pointe du progrès (mais ne sachant pas trop à quel saint Brecht se vouer) , vient chercher à nous en remontrer en tapant du pied, sans même avoir su trouver une traverse de satisfaction dans ce «parlementarisme», qui s’est exprimé à l’adresse de son fantoche de «souverain», dans le court-bouillon députatif de cette «monarchie parlementaire» dans laquelle cherche à se bauger la Cinquième République…
En fait l’euphémisme «monarchie parlementaire» désigne l’exercice de la dictature et/ou de la tyrannie bureaucratisées, «tout bonnement» (comme disait ma grand-mère).