« La hantise des mondialistes est de voir l’Union européenne se disloquer sur les récifs d’un patriotisme salvateur ».
Par Jean Goychman.

Paru hier lundi (17.11) dans Riposte Laïque, l’article que nous reprenons ici a suscité ce tout aussi intéressant commentaire de Marc Vergier pour Je Suis Français :
Après Maastricht et Lisbonne, le patriotisme n’a d’autre horizon que la ligne grise du béton de Bruxelles, derrière laquelle prospèrent l’ « EUcratie », l' »EUrarchie », ses stratèges, ses profiteurs, propagandistes, espions et agents secrets. Nous n’avons qu’une seule arme sérieuse : l’article 50 du traité de l’UE. Qui, par sa seule charge explosive, nous mettrait dans la position d’inspirer et d’imposer une coopération européenne respectueuse des nations et de la paix. C’est le seul moyen que nous ayons de dresser une table pour des négociations d’égal à égal. En effet : L’article 50 ne signifie pas « Frexit » mais négociations OBLIGATOIRES, autour d’une table rase, sur un pied d’égalité. Le résultat de ces négociations serait ce à quoi nous -et les alliés qui nous viendraient certainement – consentirions librement. Un compromis, c’est probable, mais un mieux garanti. Un coup de frein salvateur avant le précipice. M.V.
C’est d’une aveuglante évidence. C’est la raison pour laquelle on enfume le peuple français en lui faisant croire à un clivage entre droite et gauche qui n’existe plus depuis des des décennies.
Celui-là même que Philippe Seguin avait dénoncé dans un des plus beaux discours tenu devant l’Assemblée nationale en 1992, peu de temps avant le référendum de Maastricht et à propos duquel il disait : « La droite et la gauche sont deux détaillants qui ont le même grossiste, l’Europe ».
Derrière l’uniforme de façade, il faut discerner ce que pense réellement ceux qui, par calcul, préfèrent se définir comme étant de droite ou de gauche, quelquefois agrémenté d’un préfixe « centre » plus ou moins « neutralisant ». Ce qui nous importe avant tout est de savoir s’ils sont mondialistes ou souverainistes.
Marine Le Pen préfère utiliser le terme de patriote et elle a probablement raison, compte-tenu du flou non innocent qui entoure la notion de souveraineté. À ce sujet, voici un extrait du discours de Philippe Seguin : « Il est de bon ton, aujourd’hui, de disserter à l’infini sur la signification même du concept de souveraineté, de le décomposer en menus morceaux, d’affirmer qu’il admet de multiples exceptions, que la souveraineté monétaire, ce n’est pas du tout la même chose que l’identité collective, laquelle ne courrait aucun risque. Ou encore que l’impôt, la défense, les affaires étrangères, au fond, ne jouent qu’un rôle relatif dans l’exercice de la souveraineté. Toutes ces arguties n’ont en réalité qu’un but : vider de sa signification ce mot gênant pour qu’il n’en soit plus question dans le débat. »
Cela fait penser à cette parole d’Henri Queuille, grand contempteur des mœurs politique sous la IVe République : « Quand vous êtes embêtés, embrouillez tout. »
Dans ce contexte, va pour patriote, même si le mot patrie est honni par tous ceux qui se prétendent citoyens du monde.
Pourquoi un tel rideau de fumée ?
À peu de choses près pour toutes les raisons dénoncées par Philippe Seguin. Nos dirigeants politiques de 1992 savaient parfaitement – du moins pour la plupart d’entre eux – qu’ils allaient flouer le peuple français et que les dés du référendum de 1992 étaient pipés. Le référendum de 2005 leur est revenu en boomerang et ce fut le grand basculement de l’Union européenne vers ce fédéralisme au rabais dénoncé par le même Philippe Seguin, a fortiori si aucun euro-mondialiste ne veut le prononcer. On aimerait nous faire croire aujourd’hui que tout ceci ne sont que de vieilles lunes et qu’il est trop tard pour revenir en arrière.
Souvenons-nous de ces paroles prononcées par de Gaulle, parlant de la souveraineté : « La démocratie pour moi se confond exactement avec la souveraineté nationale ».
Et Seguin enchaîne : « On ne saurait mieux souligner que pour qu’il y ait une démocratie, il faut qu’existe un sentiment d’appartenance communautaire suffisamment puissant pour entraîner la minorité à accepter la loi de la majorité ! Et la nation c’est précisément ce par quoi ce sentiment existe. Or la nation cela ne s’invente ni ne se décrète pas plus que la souveraineté ! ».
Ce que nos élites euro-mondialistes craignent le plus, c’est le retour d’un courant patriotique qui se révélerait largement majoritaire et c’est justement ce qui est en train de se produire dans notre pays.
Ce que d’aucuns appellent le réveil des peuples est ce retour à des réalités qui ont trop longtemps été camouflées par ceux qui pensaient qu’avec le temps tout ceci finirait par s’oublier.
Après le coup de semonce du référendum de mai 2005 qui aurait dû logiquement se traduire par un arrêt du fédéralisme, ils tentèrent le tout pour le tout et, comme il n’y eut pas de révolte, ils pensèrent avoir gagné après la forfaiture du traité de Lisbonne.
Mais « les vieux péchés ont de longues ombres » et, dans ce qu’il restait du décor de façade de la démocratie, l’autoritaire dirigisme de la technocratie européenne finit « par en briser le masque étroit ».
Et ce réveil des peuples est loin d’être cantonné à la France. Le nationalisme, même si le mot est abhorré par les mondialistes, est loin d’avoir disparu et il reprend de la vigueur, ne serait-ce que dans les pays de l’Est de l’Europe où les peuples connaissent le poids d’une administration totalitaire. Ils sont entrés dans l’Union européenne par le biais de l’OTAN et n’entendent pas renouveler l’expérience soviétique.
La hantise des mondialistes est de voir l’Union européenne se disloquer sur les récifs d’un patriotisme salvateur pour « le seul bien de ceux qui n’ont rien » et ils ont compris combien la pensée de de Gaulle sonnait juste. Ils établissent parfaitement le lien entre la démocratie et la souveraineté populaire. L’esprit du référendum de 2005 est toujours bien vivant et, peu importe qu’on les appelle patriotes ou souverainistes, il devient urgent de demander au peuple français par voie de référendum s’il préfère perdre sa souveraineté en se noyant dans la purée des nations ou s’il est prêt à la retrouver avec tout ce que cela implique.
Marine Le Pen, qui a tout à gagner dans cette consultation, doit agir pour que se rassemblent enfin ceux qui croient encore à la France. Il ne sert à rien de brandir les uns après les autres les spectres des grandes peurs en pensant que celles-ci inciteront les gens à bien voter.
Visiblement, les Français veulent une rupture et celui ou celle qui la proposera a toutes les chances d’être suivi.
« Pour faire de grandes choses, il faut de grands hommes et ceux-ci ne le sont que parce qu’ils ont choisi de l’être » Charles de Gaulle.o ■ o JEAN GOYCHMAN
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Après « moins d’Europe » retrouvons notre slogan « frexit »
Au fond, la notion d’«union des droites» relève d’une contradiction interne ; en effet, il n’y a qu’UNE droite, qui est apparue lorsque ceux qui ont décidé la mort du roi se rangèrent à gauche. Par contraste, nous autres, nous sommes révélés «à droite». Ainsi, hors ces «autres» que nous sommes, aujourd’hui déclarés «royalistes», il n’y a aucune autre Droite.
Dans l’affrontement politique démocratique, nous n’avons à peu près rien à gagner, mais, comme nous avons déjà tout perdu, alors, nous n’avons «plus rien à perdre». Cela ne nous interdit donc pas d’aller jeter un œil discret sur le faux-semblant «droite-gauche», auquel se consacre nos ennemis, tout entiers gauchis, avec leurs moulinets d’appel à qui sera plus démocrate que son voisin.
Marine Le Pen a parfaitement raison de porter le débat ailleurs que sur le «clivage» mirobolant avec lequel on nous bassine depuis trop longtemps.
«L’État, c’est moi», mot que l’on a prêté à Louis XIV – peut-être inconsidérément – ; en tout cas, le mot est bel et bien juste : sans la personne du Roi, il ne saurait y avoir d’État ni de tout ce que l’on voudra nommer d’autre qui soit incarné – incarné dans une espèce de «moi», en effet, mais qui, par telle grâce royale, se trouve être un Soi.
Par conséquent, appelons du nom que l’on voudra ce qui reste lorsque le chef a été coupé ; «nation», «patrie», qu’importe, sans doute, voilà ce qu’il reste quand on a tout perdu par décapitation.
En attendant le roi, la SEULE droite que nous sommes peut bien se déclarer stratégiquement solidaire de ces «patriotes», de ces «nationaux», de ces «souverainistes», encore, qui restent plus ou moins fondamentalement attachés à leur appellation.
Car, en effet, le «clivage droite-gauche» est une escroquerie de racaille, du genre «pile, je gagne ; face, tu perds» ; du reste, il n’y a plus grand «clivage» à la lumière du pas de deux Macron-Mélenchon, lesquels deux aspirent exactement à la même «chose-publique» finale, ne différant que sur les moyens : d’un côté, la violence technocratique, de l’autre, la méchanceté physique ; et ce, en direction unanime de la plus grande terreur bureaucratique.
Alors, va … pour «l’union des patriotes», chère et bonne Marine…
Vrai, beau commentaire