
Par Jean-Christophe Collet.
Le comte de Paris, Jean d’Orléans, est venu en Bretagne et à Rennes ce dernier week-end. Hébergé chez des proches parents, les Rohan-Chabot, il a profité de ce séjour pour marquer un hommage fort à la famille Hutin, fondatrice du groupe Ouest-France. Il voulait saluer la mémoire d’un de leurs aïeux, qui fit abroger la loi d’exil il y a soixante-quinze ans, rendant possible le retour des familles royales sur le sol français.

Invité à assister à une conférence de rédaction du grand quotidien, le prétendant au trône de France a ensuite déjeuné avec la direction du journal. Pour Rennes Infos Autrement, il a accepté d’évoquer ses convictions entre deux rendez-vous. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’élude rien. « En Europe, beaucoup de pays fonctionnent avec une monarchie parlementaire. Le roi pourrait jouer en France un rôle d’arbitre au-dessus des partis. Il offrirait une vision à long terme, dans un système plus apaisé et structuré », explique-t-il.
Dans son livre Un prince français, le compte de Paris plaide pour une royauté moderne, enracinée dans les réalités du XXIe siècle, articulée autour des corps intermédiaires : famille, commune, entreprise. « Les Français sont monarchistes de cœur et républicains de raison », aime-t-il répéter. Catholique engagé, il s’est opposé au mariage pour tous et défend une identité française fondée sur l’assimilation culturelle.
Le comte de Paris se revendique écologiste. Il soutient une écologie ancrée dans les territoires, et accessible aux classes populaires. Loin de l’image d’un prince muséal, Jean d’Orléans est une figure publique qui prend position, s’exprime souvent. Il assiste à des cérémonies, commémorations, mais intervient aussi sur des enjeux actuels. Sans viser de mandat électif, il s’inscrit comme une voix possible pour une autre idée de la France. Il le dit sans détour : il se tient prêt, si les circonstances l’exigeaient.

Jean d’Orléans, né en 1965 à Boulogne-Billancourt, descend directement de Louis XIII et de Louis-Philippe Ier. Il incarne aujourd’hui la branche orléaniste et porte, depuis la mort de son père en 2019, le titre de comte de Paris. La dynastie qu’il représente — les Orléans — se réclame de la tradition monarchique française depuis la fin du XIXe siècle. Sa carrière professionnelle l’a mené dans la finance et le conseil, chez Lazard ou Deloitte. Il a aussi repris une partie du patrimoine familial, dont une forêt en Thiérache, qu’il administre dans une logique durable. Marié en 2009 à Philomena de Tornos y Steinhart, ils sont parents de six enfants. L’aîné, Gaston, est considéré comme le « dauphin de France ». ■
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“pardon signé et pas signer faute de précipitation d’ordinateur”