Il s’agit ici de la Commémoration du 50e anniversaire de la bataille de Verdun. Le Général de Gaulle prononce à Douaumont, le 29 mai 1966. un discours que l’on retrouvera à la 6,29e minute.
Que ceux qui jugent ou condamnent sans trop savoir, prolongeant à raison de ce qu’ils croient être notre Histoire des oppositions et des fractures qui n’ont plus lieu d’être et qui doivent être surmontées au lieu d’être sans cesse ravivées, voient et écoutent ces fortes et nobles images, ces paroles, ce grand récit. JSF
Discours du général De Gaulle
« Le 26 février à la tête de la 2ème armée par Joffre qui décide en même temps de tenir ferme à Verdun, il installe son poste à Souilly. C’est de là que, jusqu’au 1er mai, il commandera la défense de telle sorte que notre dispositif articulé en quatre groupements, Guillaumat, Balfourier, Duchêne sur la rive droite, Bazelaire sur la rive gauche, ne cessera, pas dans son ensemble, d’être bien agencé, bien pourvu et bien résolu et que l’offensive allemande échouera décidément malgré la supériorité de feu que lui assurent mille pièces d’artillerie lourde.
Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’évènements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie.
Sur ce champ de bataille, il fut prouvé qu’en dépit de l’inconstance et de la dispersion qui nous sont trop souvent naturelles, le fait est qu’en nous soumettant aux lois de la cohésion, nous sommes capable d’une ténacité et d’une solidarité magnifiques et exemplaires.
La seconde leçon que nous enseigne Verdun s’adresse aux deux peuples dont les armées furent aux prises si chèrement et si courageusement dans une Europe qui doit se réunir toute entière après d’affreux déchirements, se réorganiser comme le foyer capital de la civilisation, reparaître comme le guide principal d’un monde tourné vers le progrès.
Ces deux peuples voisins et qui se complètent l’un l’autre voient s’ouvrir devant eux, maintenant, la carrière de l’action commune, fermée depuis qu’à Verdun même, il y a mille cent vingt trois ans, se divisa l’empire de Charlemagne. Cette coopération directe et privilégiée, la France l’a voulue, non sans mérite mais délibérément, quand elle concluait, en 1963 avec l’Allemagne, un traité plein de promesses. Elle y est prête encore aujourd’hui. La troisième leçon concerne nos rapports avec tous les peuples de la terre.
Notre pays ayant fait ce qu’il a fait, souffert ce qu’il a souffert, sacrifié ce qu’il a sacrifié, ici, comme partout et comme toujours pour la liberté du monde, a droit à la confiance des autres. S’il l’a prouvé, hier, en combattant, il le démontre aujourd’hui en agissant partout dans l’univers non pas pour prendre et pour dominer mais pour aider où que ce soit à l’équilibre, au progrès et la paix. C’est ainsi que la leçon de Verdun est liée directement à notre effort d’aujourd’hui.
Puissent en être raffermie la foi de tous les Français et l’espérance de tous les hommes en la vocation éternelle de la France.
Vive la France ! »
Vous avez raison ! Ce « grand homme » fit toute sa vie le choix de l unité de la France….confondant celle- ci avec sa « petite personne’.
Et il ne s’agit pas ici de « raviver des querelles » mais tout simplement de ne pas valider des forfaitures (masquées parfois habilement)
Magnifique hauteur de vue du Général qui a su reconnaître à la vieille baderne Pétain, qui avait consciencieusement écarté les idées stratégiques de son cadet, le mérite d’avoir tenu à Verdun.
Le regret de ma vie est d’avoir été anti gaulliste, à cause de la lubie sanglante de l’Algérie « française ». Toute l’AF devrait faire sa repentance.
A noter : Charles de Gaulle termine le discours par » Vive la France » sans rajouter *vive la République*
C’est très bien , puisque la (les) republique ( s ) n’est (ne sont) que parenthèse ( s ) dans l’histoire de France.
Rien à redire sur la cérémonie, sur le discours.
Quelle différence avec E.Macron, mais pas seulement.
C’est effarant de voir le spectacle que l’on a maintenant sous les yeux.