…intéressante, en tant que nouvelle illustration du processus de dé-révolution dans les esprits; on sera frappé, à la lecture de ce texte, par les renvois qu’il suggère irrésistiblement vers ces deux documents qui sont à disposition permanente sur lafautearousseau :
2. Le second se rapporte à quelqu’un de bien différent, Edgar Morin, et se trouve dans notre Catégorie Vidéos. Ce document se subdivise, en réalité, en deux vidéos, accompagnées de nos rapides commentaires, dans lesquelles Edgar Morin (comme Yvan Blot) dit des choses qui rejoignent exactement celles que souligne ici Christian Vanneste : La très remarquable évolution d’Edgar Morin
Dé-mythifier, dé-mystifier, oui, évidemment. On ne peut qu’apprécier le pas important fait par Christian Vanneste en ce sens…
La contradiction qu’on lui apportera ne sera donc pas sur cette idée-là, mais bien plutôt sur son refus de la phrase de Clemenceau (« La Révolution est un bloc ») et sur sa dernière phrase : « se libérer du mythe révolutionnaire pour acquérir la sagesse des réformes conservatrices« .
« Se libérer du mythe révolutionnaire », oui, bien sûr, mais celui-ci étant une religion, une idéologie, ne peut être amendé. C’est bel et bien un « bloc », cohérent dans sa malfaisance, mais dont aucune pièce ne peut être retirée, par aucune « sagesse des réformes conservatrices », sous peine de voir s’écrouler l’ensemble, idéologique donc abstrait. Léon Daudet a déjà répondu à Christain Vanneste: « …étant réellement d’opposition, c’est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Système »…
Voici le texte (intégral) de la tribune libre de Christian Vanneste :
Ce n’est pas un gaz, mais c’est franchement hilarant : il y en a encore qui veulent voir la Turquie adhérer à cette pauvre épave à la dérive qu’est « leur » Union européenne, ce mélange de monstre et d’Ubu, mâtiné de Kafka, noyée sous ses dettes, incapable d’exister vraiment… Alors qu’une autre Europe, une bonne Europe était, …
Ici-même, Louis-Joseph Delanglade a donné, à deux reprises, son analyse de l’intervention française au Mali, laquelle, en soi, ne pouvait qu’être approuvée et soutenue : le mardi 15 janvier (Mali : piège ou opportunité ?) et le lundi 21 janvier (Les questions qui dérangent). On pourra se reporter à ces deux notes qui, bien entendu, expriment …
(Conférence de Benoît XVI au collège des Bernardins)
Les évènements qui ponctuent la vie de l’Eglise, telle, hier, la démission de Benoît XVI, ont toujours un aspect politique. Particulièrement pour la France dont la population est à plus de 50% catholique ; pour le monde entier qui compte un milliard deux cents millions de catholiques ; pour tout l’univers chrétien, orthodoxe, protestant et anglican. L’on a vu, lors des obsèques de Jean-Paul II, se presser presque tous les chefs d’Etat de la planète ; et les représentants de toutes les grandes religions. Le respect universel envers le successeur de Pierre, envers le Pape, s’étend bien au delà des nations chrétiennes. Force est de constater, aujourd’hui, le retentissement mondial du retrait de Benoît XVI, pourtant en apparence plus effacé que son prédécesseur. Les mêmes forces, les mêmes médias qui ont, au long de son pontificat, mené contre lui d’immenses campagnes, distillent plutôt, en ce moment, des concerts de louanges.
Le pontificat de Benoît XVI aura été marqué par quelques orientations de fond qui intéressent, directement ou indirectement, le domaine politique :
. En tout premier lieu, et essentiellement, recentrer l’Eglise sur la Foi ; sur sa foi en Jésus Christ, son Seigneur, dont le royaume n’est pas de ce monde. Ce christocentrisme a tendu à épargner à l’Eglise, au moins en principe, les engagements contestables, pré ou postconciliaires, de nombre de ses clercs et de ses fidèles, dans les luttes politiques et sociales, les idéologies du monde moderne, jusqu’aux plus révolutionnaires. Personne ne devrait s’en plaindre, sur le plan politique.
. En second lieu, maintenir les fondamentaux de la morale traditionnelle, mais, plus encore, restaurer la réflexion théologique, la liturgie, la cohésion interne de l’Eglise Catholique ; œuvrer à son unité, après la rupture des traditionalistes ; en même temps – objectif d’une toute autre ampleur – tendre à davantage d’unité avec le monde orthodoxe et avec les Anglicans. Ces entreprises ne sont pas étrangères au destin de l’Europe.
. Rappeler tout particulièrement à l’Europe ses racines chrétiennes. Ce fut un des leitmotivs du pontificat de Jean-Paul II mais aussi de Benoît XVI. Sans-doute, d’autres apports irriguent-ils, indéniablement, la communauté des nations d’Europe. Mais leurs racines chrétiennes sont réellement fondatrices : de leur spiritualité, de leur culture, de leurs arts, de leurs savoirs communs. Tels étaient, d’ailleurs, les véritables éléments constitutifs de l’unité des Européens. En les niant, en leur préférant une Union uniquement basée sur un projet économique conduit par une technocratie sans âme, sans-doute l’Europe s’est-elle privée de ses ressorts profonds qui auraient pu, tout au moins, l’aider à surmonter ses différences et ses égoïsmes.
D’autres aspects importants du pontificat qui s’achève du fait de son titulaire pourraient être soulignés. Rappelons seulement que – au risque de soulever la tempête que l’on sait – Benoît XVI fut la première autorité morale à mettre le monde musulman en face du problème qui est le sien : celui de la violence qui le caractérise pour des raisons de fond et à sa défiance envers la raison dans son rapport avec la foi religieuse.
Sur au moins deux points importants, nous avons marqué, ici, notre désaccord avec les prises de position répétées de l’Eglise catholique et de Benoît XVI lui-même : en matière d’immigration et à propos de la mondialisation. Etait-il, par exemple, acceptable, judicieux, qu’utilisant largement les médias, qui pourtant ne l’ont pas épargné, Benoît XVI tance publiquement les dirigeants français pour leur politique à l’égard des Roms ? En matière d’immigration, l’Eglise développe un discours, pour ne pas dire une propagande, contraire aux intérêts de la France. Autre point : faut-il voir – même avec des réserves et bien des rectificatifs – dans ce que nous appelons « mondialisation », une évolution inéluctable et, de toute façon, positive ? Cette opinion nous paraît relever d’une certaine naïveté politique.
Le mieux que nous puissions faire, nous semble-t-il, au moment où Benoît XVI s’éloigne, est de proposer à nos lecteurs – qu’ils soient férus de culture, de spiritualité ou de politique – d’entendre ou réentendre, lire ou relire, la magistrale conférence des Bernardins sur la formation de la civilisation européenne, prononcée en septembre 2008 devant 700 personnalités culturelles, politiques et religieuses. (Vidéo + texte).
___________________________________
Texe de la conférence des Bernardins : Cliquer sur « Lire la suite ». Ci-dessous :
Le ministère de l’Intérieur vient, tout récemment, de réaffirmer sa stratégie en matière d’immigration : privilégier la naturalisation sans pour autant renoncer à la régularisation. Dans le même temps, on apprend que, pour le gouvernement, le droit de vote aux immigrés (dans certaines conditions) reste une idée d’actualité. Tout cela est-il bien raisonnable ? Les …
L’esprit d’intolérance des ancêtres révolutionnaires de nos socialistes semble souffler fort en ce moment si l’on en juge par les propos haineux de ceux qui ont cru voir (et ils sont bien les seuls) des dérives homophobes inquiétantes et des comportements indignes dans la grande « Manif pour tous » du 13 janvier. Dans son excellent livre …
* Comme chaque lundi, on commencera la semaine avec Louis-Joseph Delanglade et son regard sur l’actualité, qu’elle soit nationale ou internationale : note claire, nette et précise, en quarante lignes, rédigée le dimanche, pour « coller » au maximum à l’actualité, on ne peut donc en annoncer le sujet, mais on sait qu’elle sera là… * Mardi, on parlera …
Le 22 janvier 2010, Raphaël Stainville publiait, dans Le Figaro Magazine, un très intéressant article sur la collection de La Pléiade, justement nommée « bibliothèque de l’admiration » par André Malraux : le titre, bien choisi, en est Il était une fois… Sa Majesté La Pléiade….
L’Ephéméride de ce 9 février lui est, tout naturellement, entièrement consacré. Rappelons que notre quotidien propose en permanence : 1. Un Album Jacques Bainville : Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. 2. Une Chronique, Lire Jacques Bainville 3. Ainsi qu’un second Album, Le dernier livre de Jacques Bainville… Jacques Bainville, décédé prématurément à l’âge de 57 ans, est …
Marc Vergier sur VOIR ou REVOIR ▬ HILAIRE DE…
“Superbe émission. Le format à trois voix me semble idéal. Régis de Castelnau en a récemment…”