Aux antipodes de ces billevesées, on peut au contraire -et on doit- ouvrir les yeux sur le sens profond du vote irlandais. « La liberté d’être soi !….. » : c’est l’une des heureuses formules que Marie-Joëlle Guillaume emploie dans « Rebâtir », texte publié dans Famille Chrétienne (1) du 21 juin (n° 1588).
Il s’agit d’un très intelligent petit billet (petit par la taille, seulement….) qui se propose de revenir sur le « No » irlandais. En voici l’intégralité…..
Rebâtir.
Sympas, ces Irlandais ! Bon sens, chaleur humaine, leurs raisons sentent la glèbe comme la poésie de Péguy. Cela devrait mettre la puce à l’oreille des grands architectes de l’univers européen. Sont-ce les gens simples qui ne comprennent rien ? Ou les gens compliqués qui restent sourds aux raisons simples ?
Le « No » irlandais, comme le « Non » de la France et des Pays-Bas en 2005, traduit un réflexe de base: « Charbonnier est maître chez soi. » La liberté d’être soi est une aspiration commune à tous les peuples, les guerres de libération du XX° siècle l’ont montré. La construction européenne fut au départ une construction de peuples libres. Mais cette rage de faire passer tout le monde à la toise, pour les institutions comme pour les moeurs, est un fantasme d’idéologues, à contre-pied de nos sources chrétiennes. C’est le refus orgueilleux de l’incarnation.
Notre civilisation est celle de l’incarnation: respect de la personne et des valeurs humaines, sens de la mesure, attachement à la famille et aux patries -à leur histoire, leur culture, leurs libertés. Une Europe forte de cette civilisation-là est nécessaire au monde. Mais en s’obstinant à rapetasser sa tour de Babel qui s’écroulera, l’UE perd un temps précieux. L’Europe a besoin d’un traité de coopération simple, respectueux des nations, libérant à nouveau l’élan des bâtisseurs. Quels chefs d’États européens auront le cran de s’en faire les hérauts ? »
(1): http://www.edifa.com/sitemagazine/index.php
David Gattegno sur Après la chute du gouvernement Barnier,…
“Comme souvent, Zemmour est trop court dans son appréciation. Il y a quelque chose d’obsédant dans…”