Celui-ci a tenu à rapprocher l’adoption de la réforme constitutionnelle, voulue par Nicolas Sarkozy, et l’instauration de la III° République, déclarant en substance que certaines décisions importantes dans notre Histoire ont été prises à une voix de majorité.
Ce n’est pas sur ce point précis que nous le chipoterons, mais plutôt sur l’espèce de conformisme historique dont il a fait preuve dans cette déclaration. La tonalité générale de son propos, en effet, était laudative envers cette III° République, et laissait largement percer son admiration pour elle….
C’est son droit d’aimer ou d’admirer la III° République. Comme c’est notre droit à nous de lui répondre, avec toute la courtoisie qui sied au débat d’idées, que celle-ci a eu malgré tout sa face sombre, et plus que sombre, qui nous incite à rester plus que réservés sur son admiration. Et même franchement hostiles.
N’est-ce pas elle qui a durablement coupé le peuple français en deux, en menant contre la religion catholique sa politique de guerre civile au début du XX° ?
N’est-ce pas elle qui, par impréparation, a causé entre 1914 et 1918 la mort d’un million cinq cent mille jeunes français « couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue » … ?
N’est-ce pas elle qui, vingt ans plus tard, et toujours par impréparation, gaspillant les fruits de cette victoire chèrement payée, s’est effondrée devant l’envahisseur, dans ce qui reste comme le plus grand désastre de toute notre Histoire ? La Chambre du Front Populaire avait en effet préféré désarmer (ou ne pas armer…) la France, face à une Allemagne dont on voyait bien qu’elle se donnait, à marche forcée, les moyens économiques et militaires de ses ambitions; et elle avait laissé se creuser, dans tous les domaines, un différentiel énorme avec l’Allemagne : aveuglement suicidaire, directement responsable de la défaite de 1940…..
Patrick Devedjian a-t-il oublié, enfin, (ou le passe-t-il en pertes et profits ?….) que c’est la Chambre du Front Populaire qui, après le désastre, s’est enfuie (il n’y a pas d’autres mots….) dans un sauve qui peut minable et lamentable, en ayant voté à une large majorité les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ? Après nous, le déluge !…..
Encore ne rappelons-nous là que les trois faits majeurs, si l’on peut dire, de cette triste expérience politique que fut, selon nous, cette III° République qui semble tant enthousiasmer Patrick Devedjian.
Il nous permettra donc de ne pas partager son enthousiasme pour une III° République à notre très humble avis largement fantasmée dans ses propos. Nous avons trop en mémoire, par la simple connaissance de l’Histoire et l’humble observation des faits, la nocivité et la malfaisance profonde de cette longue et funeste période …
C.L.C. sur Funeste abandon…
“« Sans le latin la messe nous emmer.. » Brassens On n’est pas obligé d’aller tous les dimanches…”