Le débat n’est certes pas nouveau, mais il revient périodiquement sur le devant de la scène. A propos des orientations prévues par Xavier Dracos pour la prochaine rentrée, de nouveaux échanges (parfois forts vifs…) ont eu lieu autour d’une question qui, de fait, renvoie à beaucoup d’autres: pourquoi tant de fautes d’orthographe ?…
Il ne faut pas chercher midi a quatorze heures, et faire de longs discours là où le constat est somme toute facile a faire: dès la Maternelle, on veut faire trop de choses à l’école, au détriment bien sûr de l’essentiel, qui se trouve presque relégué… après tout le reste !
Dans cette quête insensée d’encyclopédisme forcené se trouve l’une des causes majeures de la crise de notre Ecole, dans son ensemble. A force de vouloir trop faire, de vouloir tout faire, on ne fait plus rien vraiment bien. « On » a cru intelligent de faire du secondaire dans le primaire, et du supérieur dans le secondaire. Et « on » s’est extasié. Résultat: les professeurs de Faculté sont obligés, en catastrophe, de faire du primaire dans le supérieur. Il y a un temps pour tout, dit la sagesse populaire (s’inspirant de l’Ecclesiaste…)
Jean-Paul Brighelli accuse : « C’est aussi l’héritage de l’abandon progressif de la dictée au collège depuis une quinzaine d’années. »
Pour Danièle Manesse, professeur de sciences du langage à la Sorbonne et co-auteur d’ « Orthographe, à qui la faute ? », « …le langage SMS n’influence pas l’orthographe. Les élèves savent qu’ils utilisent un code, un langage secondaire. La baisse du niveau en orthographe serait plutôt le résultat du peu de temps consacré à l’étude de la langue à l’école. »…
Grégoire Legrand sur Quand les Français subventionnent des journaux…
“Certes, il est bon de lutter contre ceux qui voudraient abolir la liberté d’expression. Mais attention…”