Le mardi 28 octobre, sous la coupole de l’Institut de France, Jacqueline de Romilly a prononcé un beau discours consacrée à l’Education, dans le cadre de la séance solennelle de rentrée des cinq Académies. Pour celles et ceux qui savent lire entre les lignes, elle y donne un bon conseil au Ministre de l’Education, et à tous ceux qui souhaitent refonder l’école et l’enseignement. Un conseil qui rejoint celui de Finkielkraut, lorsqu’il demande un retour aux grands textes…
« …Mais la connaissance du passé rendu vivant et présent, où les trouve-t-on ? Eh bien, avant tout, dans la littérature ! Et là est à mes yeux la merveille. On la trouve dans les textes français et étrangers, modernes ou anciens. Aussi cela me paraît-il une erreur très grave que de se représenter l’enseignement de la littérature comme une espèce d’élégance superflue et gratuite. En fait, c’est grâce à la littérature que se forme presque toute notre idée de la vie ; le détour par les textes conduit directement à la formation de l’homme. Ils nous apportent les analyses et les idées, mais aussi les images, les personnages, les mythes, et les rêves qui se sont succédé dans l’esprit des hommes : ils nous ont un jour émus parce qu’ils étaient exprimés ou décrits avec force ; et c’est de cette expérience que se nourrit la nôtre… »
Et dire qu’il y en a qui pensent (comme Aschiéri et les siens…) que le problème majeur de l’école est un problème de moyens supplémentaires…
Grégoire Legrand sur Quand les Français subventionnent des journaux…
“Certes, il est bon de lutter contre ceux qui voudraient abolir la liberté d’expression. Mais attention…”